SYLVAIN BRETONDANIEL LANGEVINLUCE MEUNIER
23 mars 22 avril 2006
Vernissagece jeudi 23 mars 2006 à 17h
S. Breton
D. Langevin
L. Meunier
La Galerie B-312 est heureuse de présenter États, une exposition qui réunit En un seul exemplairede Luce Meunier, Les aisancesde Daniel Langevin et Orphelinesde Sylvain Breton.
Outre le fait dêtre picturales, les trois propositions ont en commun celui de faire du motif le point sensible des uvres.
Comment souscrire encore au motif du tracement, à celui de la forme, à licône, sans être assimilé aux multiples retour à la figuration qui suivirent le tournant de labstraction ? Des états de peinture, des états de la peinture, des états en peinture sont-ils possibles en marge de linterprétation moderniste, sans pour cela nécessairement tomber dans la question post-moderne ? Il semble bien que oui.
Luce Meunier présente des tableaux carrés sur lesquels la matière colorée paraît avoir été soumise à autre chose quun geste. Les uvres semblent témoigner dun événement strictement pictural que lartiste a obtenu en ne contrôlant que ses conditions de possibilités. Dessiner ainsi dans la matière conduit le spectateur à prêter une attention toute particulière à la plasticité de lacrylique au-delà de sa fonction de liant, de sorte que le motif ne se situe plus seulement dans les limites du plan du tableau, mais tout autant dans lépaisseur du dépôt de peinture. Peinture, bas-relief, moulage, procédé de transfert se chevauchent sans sexclure.
Daniel Langevin propose quant à lui des tableaux qui résultent dun désir de soustraire de limage ses moindres détails, sa texture, son motif, ses références possibles au monde extérieur. Il nest pas question ici ni de figuration, ni dabstraction, mais plutôt de ce qui pourrait possiblement les lier. Cest toute la question des limites de la lisibilité ? de lespace, du motif, de léchelle, du tracement ? qui oriente le travail du peintre. Aplats de couleurs franches et jeux de formes simples mettent ironiquement en représentation lhyperprésence de linformation qui caractérise le monde daujourdhui.
Dun portrait à lautre, Sylvain Breton convoque les visages à la fois célèbres et anonymes. Célèbres parce quils sont tirés de peintures qui scandent lhistoire phallogocentrée de la peinture ? Delacroix, Manet, Van Gogh, Richter ?, anonymes parce quils sont les visages de femmes sans nom ? une orpheline, Thérèse, Betty. Chaque tableau est la copie fidèle du visage peint. Et pourtant un mouvement de menton, la qualité dun regard, un effet de présence indéfinissable, simposent à chaque fois comme une conquête de lêtre humain sur licône dont il était le prisonnier. Peindre et reconduire non pas un motif mais une rencontre de personne à personne de lordre de la performance.
Jean-Émile Verdier et Émilie Renaud-Roy
N’oubliez pas les concerts des jeudis tout ouïe:
Jeudi 06 avril : Lancement de l’abum de Minibloc (avec invitées : Magali Babin et Aircraft)
jeudi 13 avril :Millimetrik
SYLVAIN BRETONDANIEL LANGEVINLUCE MEUNIER
23 mars 22 avril 2006
Vernissagece jeudi 23 mars 2006 à 17h
S. Breton
D. Langevin
L. Meunier
La Galerie B-312 est heureuse de présenter États, une exposition qui réunit En un seul exemplairede Luce Meunier, Les aisancesde Daniel Langevin et Orphelinesde Sylvain Breton.
Outre le fait dêtre picturales, les trois propositions ont en commun celui de faire du motif le point sensible des uvres.
Comment souscrire encore au motif du tracement, à celui de la forme, à licône, sans être assimilé aux multiples retour à la figuration qui suivirent le tournant de labstraction ? Des états de peinture, des états de la peinture, des états en peinture sont-ils possibles en marge de linterprétation moderniste, sans pour cela nécessairement tomber dans la question post-moderne ? Il semble bien que oui.
Luce Meunier présente des tableaux carrés sur lesquels la matière colorée paraît avoir été soumise à autre chose quun geste. Les uvres semblent témoigner dun événement strictement pictural que lartiste a obtenu en ne contrôlant que ses conditions de possibilités. Dessiner ainsi dans la matière conduit le spectateur à prêter une attention toute particulière à la plasticité de lacrylique au-delà de sa fonction de liant, de sorte que le motif ne se situe plus seulement dans les limites du plan du tableau, mais tout autant dans lépaisseur du dépôt de peinture. Peinture, bas-relief, moulage, procédé de transfert se chevauchent sans sexclure.
Daniel Langevin propose quant à lui des tableaux qui résultent dun désir de soustraire de limage ses moindres détails, sa texture, son motif, ses références possibles au monde extérieur. Il nest pas question ici ni de figuration, ni dabstraction, mais plutôt de ce qui pourrait possiblement les lier. Cest toute la question des limites de la lisibilité ? de lespace, du motif, de léchelle, du tracement ? qui oriente le travail du peintre. Aplats de couleurs franches et jeux de formes simples mettent ironiquement en représentation lhyperprésence de linformation qui caractérise le monde daujourdhui.
Dun portrait à lautre, Sylvain Breton convoque les visages à la fois célèbres et anonymes. Célèbres parce quils sont tirés de peintures qui scandent lhistoire phallogocentrée de la peinture ? Delacroix, Manet, Van Gogh, Richter ?, anonymes parce quils sont les visages de femmes sans nom ? une orpheline, Thérèse, Betty. Chaque tableau est la copie fidèle du visage peint. Et pourtant un mouvement de menton, la qualité dun regard, un effet de présence indéfinissable, simposent à chaque fois comme une conquête de lêtre humain sur licône dont il était le prisonnier. Peindre et reconduire non pas un motif mais une rencontre de personne à personne de lordre de la performance.
Jean-Émile Verdier et Émilie Renaud-Roy
N’oubliez pas les concerts des jeudis tout ouïe:
Jeudi 06 avril : Lancement de l’abum de Minibloc (avec invitées : Magali Babin et Aircraft)
jeudi 13 avril :Millimetrik
Montréal (Québec) H3B 1A2