Image : Dylan Miner, A Bundle of Twigs (Indians vs. Immigrants), 2010

Silence of Sovereignty de Dylan Miner, vernissage le vendredi 24 avril à 19h à Articule

Dylan Miner (Métis, États-Unis)

Discussion avec l’artiste : le vendredi 24 avril à 17h30

En collaboration avec le colloque Silence! (Association des étudiants de 2e cycle en Histoire de l’art et Communication de l’Université McGill)

Régulièrement, des événements sociaux et politiques nous rappellent que les enjeux des Premières Nations demeurent au cœur de la vie politique canadienne et étasunienne. Le mouvement Idle No More, des décisions majeures de la Cour fédérale et de la Cour suprême du Canada, ainsi que les affrontements dans les maritimes autour des gaz de schiste entre Mi’kmaq et agents de la GRC, indiquent que la réalité autochtone est en soi politique. Ces enjeux importants démontrent que la souveraineté autochtone se réduit, du point de vue colonisateur, à des confrontations bruyantes et tumultueuses avec la société euro-canadienne.

Avec son projet à articule, l’artiste métis Dylan Miner veut explorer le « silence de la souveraineté ». Suivant son intérêt pour l’expérience quotidienne des espaces autochtones, Miner produira une série d’enregistrements presque silencieux dans des communautés et réserves, ainsi que dans des environnements autochtones hors-réserve et urbains. Effectués en territoire autochtone autonome et colonisé du Canada et des États-Unis, ces enregistrements seront le point de départ d’une série d’impressions faites avec et sur des objets et outils banaux, et d’une installation in situ à partir de matériaux d’usage courant.

Employant le langage de l’activisme anti-capitaliste et le langage visuel autochtone, Dylan Miner fabrique des objets délibérément non raffinés qui défient l’ambiguïté artistique en adoptant une tradition de didactisme politique et de coopération égalitaire. Conceptuellement, sa pratique artistique gravite autour de minwaajimo, l’habileté de bien raconter. Ainsi, Miner utilise l’art afin de narrer un désir anti-colonial et anti-capitaliste. En collaborant avec des communautés autochtones et immigrantes, ainsi qu’avec des collectifs, il repense l’Histoire et reterritorialise les espaces colonisés.

Dylan Miner (Métis) est professeur adjoint à la Michigan State University, où il coordonne une nouvelle initiative en art contemporain autochtone. Il détient un doctorat de la University of New Mexico et a publié plus de 50 articles, chapitres de livres, essais critiques et notes encyclopédiques. En 2010, il était récipiendaire d’un Artist Leadership Fellowship du National Museum of the American Indian (Smithsonian Institution). Depuis 2010, son travail a été présenté dans 13 expositions individuelles et il a été artiste en résidence dans des institutions telles que la School of the Art Institute of Chicago, l’École supérieure des beaux-arts de Nantes, le Klondike Institute of Art and Culture, Rabbit Island, le Santa Fe Art Institute, et plusieurs universités. Ses œuvres ont fait l’objet d’articles et de critiques dans des publications telles que ARTnews, Canadian Art, C magazine, Indian Country Today, First American Art Magazine, The Globe and Mail, The Guardian, Måg Magazine, et le Chicago Sun-Times. Miner est le descendant des familles Miner-Brissette-L’Hirondelle-Kennedy, et a des liens ancestraux avec les communautés autochtones des Grands Lacs, des Prairies et des régions subarctiques. Son livre Creating Aztlán: Chicano Art, Indigenous Sovereignty and Lowriding across Turtle Island, sera publié cette année par la University of Arizona Press.

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