Au cours de la dernière décennie, les webcaméras sont passées d’un obscur accessoire informatique à une pièce d’équipement standard amenant, grâce à l’Internet, des changements sociaux et culturels.
La pratique artistique actuelle de Cheryl Sourkes, artiste de Toronto spécialisée en imagerie numérique, consiste à (re)présenter des images générées par webcam. Au cours de son intervention, elle présentera des exemples de son travail réalisé avec cet outil, allant de sa résidence au Studio XX en 2000 – occasion au cours de laquelle elle a produit Field Guide to Artificial Life on the Web – jusqu’aux albums Facebook que Sourkes produit actuellement. Sourkes exposera certaines problématiques techniques et théoriques soulevées par l’usage des webcaméras.
* S’il-vous-plait, soyez informés que ce matériel visuel contient quelques éléments sexuels explicites.
Cheryl Sourkes a grandi à Montréal et a étudié la psychologie et la biologie à l’université McGill. Sourkes s’est installée à Vancouver en 1967 où elle rejoint Intermedia, un collectif d’artistes dadaïste. Depuis 1993, Sourkes vit et travaille à Toronto. Des extraits de son œuvre Public Camera, accompagnés d’un catalogue-essai par Cheryl Simon, a récemment été présenté au Musée des beaux-arts du Canada. Sourkes siège actuellement au conseil de Art Metropole.
www.cherylsourkes.com
Cheryl Sourkes: Démarche artistique
“Les webcaméras produisent un enregistrement perpétuel du monde contemporain. Elles le peuvent en dépit de l’absence d’ « instants mémorables » typiques de Cartier-Bresson. Les webcaméras révèlent une réalité quotidienne non enjolivée et non héroïque qui reflète « la vie de tous les jours » plus que n’importe quel autre moyen visuel. Les caméras de plage, d’animaux, de ski, de circulation et de touristes fournissent jour et nuit une mise à jour constante d’images, même si rien ne se passe devant l’objectif. De plus, dans le sillage de Jennicam, nombreux sont ceux qui ont installé des caméras braquées dans leur propre maison ou, très probablement, sur eux-mêmes. Ces caméras donnent accès à des lieux et des sujets autrefois complètement inaccessibles ou encore totalement négligés.
Mon travail artistique puise dans cet univers de webcaméra pour trouver de l’inspiration et de la documentation. Je reformate et recontextualise l’imagerie générée par webcaméra et la propose comme sujet de réflexion. Par exemple, je publie régulièrement de nouvelles images sur ma page Facebook. J’ai créé des albums de fenêtres, de nuit, d’animaux, de lits, de personnes à la maison, de personnes parlant au téléphone ou de personnes qui fument. J’aime beaucoup l’immédiateté de ce procédé. J’aime aussi beaucoup les réponses de mes amis Facebook. Avec un certain recul, que je le veuille ou non, il semble que je crée un profil de la culture actuelle.
Je suis fascinée par l’immensité, aussi bien que par les considérations théoriques, que présente l’existence de l’univers des webcaméras. Au point de vue technique, mon œuvre examine quelques-unes des possibilités de l’image 72 ppp (point par pouce). D’habitude cette image basse résolution indique l’immédiateté et l’urgence. Elle représente un vocabulaire visuel qui fait allusion à la froideur de la communication sans fil. Les images de webcaméra se présentent sous toutes sortes de formes, de la mise au point parfaite à la mise au point floue, de l’image immobile à l’image en mouvement et du scénario intentionnel au scénario accidentel.
En présentant un espace concret dans un espace virtuel, les webcaméras participent à une réalité mixte qui contredit les frontières traditionnelles entre le réel et le virtuel de même qu’entre le domaine public et le domaine privé. Bien qu’elles soient purement fonctionnelles, les webcaméras peuvent être considérées comme des documents culturels de premier plan. Peut-être que contrairement à nos attentes, dans le domaine des webcaméras, la surveillance gouvernementale joue un rôle moins important que l’auto-surveillance. Les webcaméras, les téléphones cellulaires et les autres appareils portables sans fil agissent sur la conscience collective, un secteur continuellement en expansion. Par conséquent, du point de vue technique tout comme du point de vue du contenu, les images générées par les webcaméras jouent un rôle déterminant dans les changement des paradigmes de la culture visuelle. »
Le jeudi 23 septembre 2010, 18h30 – 21h00
4001 Berri, espace 201
Gratuit pour les membres
5,00$ pour les non-membres
Des hors-d’oeuvres et des boissons seront servis.
Au cours de la dernière décennie, les webcaméras sont passées d’un obscur accessoire informatique à une pièce d’équipement standard amenant, grâce à l’Internet, des changements sociaux et culturels.
La pratique artistique actuelle de Cheryl Sourkes, artiste de Toronto spécialisée en imagerie numérique, consiste à (re)présenter des images générées par webcam. Au cours de son intervention, elle présentera des exemples de son travail réalisé avec cet outil, allant de sa résidence au Studio XX en 2000 – occasion au cours de laquelle elle a produit Field Guide to Artificial Life on the Web – jusqu’aux albums Facebook que Sourkes produit actuellement. Sourkes exposera certaines problématiques techniques et théoriques soulevées par l’usage des webcaméras.
* S’il-vous-plait, soyez informés que ce matériel visuel contient quelques éléments sexuels explicites.
Cheryl Sourkes a grandi à Montréal et a étudié la psychologie et la biologie à l’université McGill. Sourkes s’est installée à Vancouver en 1967 où elle rejoint Intermedia, un collectif d’artistes dadaïste. Depuis 1993, Sourkes vit et travaille à Toronto. Des extraits de son œuvre Public Camera, accompagnés d’un catalogue-essai par Cheryl Simon, a récemment été présenté au Musée des beaux-arts du Canada. Sourkes siège actuellement au conseil de Art Metropole.
www.cherylsourkes.com
Cheryl Sourkes: Démarche artistique
“Les webcaméras produisent un enregistrement perpétuel du monde contemporain. Elles le peuvent en dépit de l’absence d’ « instants mémorables » typiques de Cartier-Bresson. Les webcaméras révèlent une réalité quotidienne non enjolivée et non héroïque qui reflète « la vie de tous les jours » plus que n’importe quel autre moyen visuel. Les caméras de plage, d’animaux, de ski, de circulation et de touristes fournissent jour et nuit une mise à jour constante d’images, même si rien ne se passe devant l’objectif. De plus, dans le sillage de Jennicam, nombreux sont ceux qui ont installé des caméras braquées dans leur propre maison ou, très probablement, sur eux-mêmes. Ces caméras donnent accès à des lieux et des sujets autrefois complètement inaccessibles ou encore totalement négligés.
Mon travail artistique puise dans cet univers de webcaméra pour trouver de l’inspiration et de la documentation. Je reformate et recontextualise l’imagerie générée par webcaméra et la propose comme sujet de réflexion. Par exemple, je publie régulièrement de nouvelles images sur ma page Facebook. J’ai créé des albums de fenêtres, de nuit, d’animaux, de lits, de personnes à la maison, de personnes parlant au téléphone ou de personnes qui fument. J’aime beaucoup l’immédiateté de ce procédé. J’aime aussi beaucoup les réponses de mes amis Facebook. Avec un certain recul, que je le veuille ou non, il semble que je crée un profil de la culture actuelle.
Je suis fascinée par l’immensité, aussi bien que par les considérations théoriques, que présente l’existence de l’univers des webcaméras. Au point de vue technique, mon œuvre examine quelques-unes des possibilités de l’image 72 ppp (point par pouce). D’habitude cette image basse résolution indique l’immédiateté et l’urgence. Elle représente un vocabulaire visuel qui fait allusion à la froideur de la communication sans fil. Les images de webcaméra se présentent sous toutes sortes de formes, de la mise au point parfaite à la mise au point floue, de l’image immobile à l’image en mouvement et du scénario intentionnel au scénario accidentel.
En présentant un espace concret dans un espace virtuel, les webcaméras participent à une réalité mixte qui contredit les frontières traditionnelles entre le réel et le virtuel de même qu’entre le domaine public et le domaine privé. Bien qu’elles soient purement fonctionnelles, les webcaméras peuvent être considérées comme des documents culturels de premier plan. Peut-être que contrairement à nos attentes, dans le domaine des webcaméras, la surveillance gouvernementale joue un rôle moins important que l’auto-surveillance. Les webcaméras, les téléphones cellulaires et les autres appareils portables sans fil agissent sur la conscience collective, un secteur continuellement en expansion. Par conséquent, du point de vue technique tout comme du point de vue du contenu, les images générées par les webcaméras jouent un rôle déterminant dans les changement des paradigmes de la culture visuelle. »
Le jeudi 23 septembre 2010, 18h30 – 21h00
4001 Berri, espace 201
Gratuit pour les membres
5,00$ pour les non-membres
Des hors-d’oeuvres et des boissons seront servis.
Montréal (Québec) H2L 4H2