Présentation des artistes en résidence, le jeudi 24 septembre à 17h à Est-Nord-Est

 

La rencontre des idées
 
Présentations publiques  le jeudi 24 septembre 2015 à compter de 17 heures
 
Du 14 septembre au 4 novembre, Est-Nord-Est accueillera quatre artistes dont les idées s’entrecroisent. Marianne Pon-Layus (Montréal-Canada) et Estelle Vernay (Toulouse-France) entretiennent des relations distinctes avec la peinture, tandis que Jozsef Tamas Balazs (Budapest-Hongrie) et Steffie Bélanger (Montréal-Canada) sont habités par l’idée de la mouvance. Afin de témoigner de ces rencontres, la commissaire et auteure Claire Moeder (Montréal-Canada) se joindra à eux du 5 au 30 octobre.
 
Jozsef Tamas Balazs est un sculpteur nomade, sans studio fixe. Il doit constamment s’adapter à de nouvelles situations. Ses recherches l’amènent à découvrir des réponses et des solutions pratiques liées à la vie quotidienne dans laquelle il se trouve. Récemment, il a créé des sculptures pliables basées sur le concept de livres pop-up, offrant ainsi une plus grande portabilité et facilité de stockage.
 
Il s’inspire de divers concepts, situations et objets comme la traditionnelle menuiserie de Transylvanie et l’architecture industrielle fonctionnelle aperçue près des autoroutes et des voies ferrées. Il utilise un langage sculptural minimaliste clair, où les formes géométriques s’opposent à des éléments organiques.
Les matériaux et les médiums qu’il utilise sont toujours déterminés par le concept, toutefois il favorise la sculpture, l’installation et la photographie.
 
 
 
Steffie Bélanger construit des installations sculpturales et des dispositifs actionnables sous le vaste thème du mouvement. L’utilisation de mécanismes reconnaissables «low tech», comme des poulies, des manivelles et des rails est récurrente dans sa pratique. En filiation avec le post-minimalisme, son exploration commence par des jeux d’équilibre où la gravité d’un corps est mise de l’avant, créant alors une tension dans le statisme de la sculpture. Son travail prend racine dans son incessante chimère pour la machine dysfonctionnelle ainsi que dans cette romance qui lie la matière et le corps.
 
Bachelière de l’Université Concordia en 2013 (majeure en sculpture), elle reçoit le prix Yves Gaucher, présenté à une élève s’étant démarquée durant son parcours académique. Elle a été sélectionnée parmi les finissants pour participer à l’exposition annuelle Combine à la galerie FOFA. Elle est actuellement à la maitrise en art visuel et médiatique de l’Université du Québec à Montréal. Elle reçoit à l’été 2015 la bourse CRSH pour son travail de mémoire-création. Le moteur de sa recherche demeure la notion de sculpture-performance intégrant le corps de l’artiste comme matériel prenant de l’œuvre.
 
 
 
Les peintures de Marianne Pon-Layus mettent en scène de jeunes femmes identiques qui se livrent à des actions sensuelles et agressives avec une légèreté et un humour parfois grinçant. Définitivement féministe, elle présente des situations en contrepoint à l’image attendue de la femme dans la peinture classique. Loin des belles alanguies et des mères attentives, elle octroie à ses personnages un droit à la violence, à l’envie, au sadisme et au masochisme. Production cathartique et revendicatrice, elle veut libérer la figure féminine du fantasme hétéro normatif et de la honte de soi en complexifiant les rapports de domination. Les peintures de Pon-Layus sont en décalage, en marge de ce qui est attendu, mais elles sont aussi étrangement familières.
 
Marianne Pon-Layus détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Elle a exposé en solo à la Galerie Lilian Rodriguez, la Galerie B-312, la maison de la culture Frontenac et la Galerie d’art d’Outremont. Elle s’est également produite dans des expositions collectives à Art-Mûr, à la Fonderie Darling et au Musée du Bas-Saint-Laurent.
 
 
 
Estelle Vernay puise ses références dans la peinture classique, le romantisme, mais aussi dans le grand guignol et les clichés du film d’horreur. Elle investit la dynamique de l’image ainsi que les limites du spectacle et la manipulation du spectateur. En jouant avec les mécanismes de création de l’illusion, elle nous invite ainsi à questionner notre relation à l’image et à la fiction.
Après avoir obtenu son diplôme de l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse en 2018, elle consacre sa pratique à la vidéo et à l’installation.
 
 
Claire Moeder est commissaire, chroniqueuse d’exposition (ratsdeville, CIBL) et critique d’art (Spirale, Esse, Ciel Variable, Zone Occupée). Elle a contribué à des ouvrages consacrés à la photographie (Mois de la Photo à Montréal, Christian Marclay) et a conçu le coffret photographique Loin des yeux. Les Invisibles avec Le Cabinet (à paraître, 2015). Jeune commissaire, elle a obtenu la résidence du Calq à l’Iscp (Brooklyn, 2013) et a conçu plusieurs expositions, notamment de l’artiste Sayeh Sarfaraz au Québec et à New York. En 2016, elle présentera deux expositions consacrées aux usages actuels de l’image.
 
Durant sa résidence à Est-Nord-Est, Claire Moeder croisera son gout pour les mots à celui pour les images capricieuses et cachées qui réinventent un rapport mouvant au monde. Elle y mènera une observation attentive des formes de l’invisible, où la contemplation de ce qui échappe au regard permet d’initier à nouveau un regard d’enfant. Poursuivant une recherche dédiée depuis 2014 aux images résistantes, elle composera un journal d’écriture où les mots tenteront de donner une nouvelle apparition à ces œuvres en quête de disparition.
 
 
Les présentations publiques se tiendront le jeudi 24 septembre 2015 à compter de 17 heures dans nos locaux situés au 335, avenue de Gaspé Ouest (rte 132). La population est cordialement invitée à venir rencontrer les artistes qui présenteront leur démarche créatrice.
 
 
À mettre à votre agenda, le dernier événement de l’année à Est-Nord-Est : les portes ouvertes sur les studios des artistes qui se dérouleront le jeudi 29 octobre 2015. Une occasion unique de partager le fruit de leur recherche.
 

 

 

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