Playing with reality de Martin Beauregard et Il y a quelque chose qui m’échappe… de Patrick Bérubé. Vernissage le vendredi 31 mars à 20 h

Martin Beauregard
Playing with reality

Grande galerie
Du 31 mars au 30 avril 2006
Vernissage le vendredi 31 mars à 20 h – Carte blanche à DJ Sapin

Martin Beauregard développe sa recherche en arts visuels et médiatiques par une pratique allant de la performance à la
vidéo, en passant par la photographie et la taxidermie. L’artiste s’interroge sur notre perception de la réalité et ses fluctuations
à travers l’image, le temps et l’espace.

« Il arrive parfois que le monde réel nous fasse vibrer comme au cinéma. Qu’un lieu ressemble étrangement aux
souvenirs que l’on a pu garder d’un film. Un peu comme si à force d’avoir représenté le réel, sa représentation
cinématographique et télévisuelle venait à son tour imprégner la réalité, nous laissant devant le monde avec une
inquiétante impression de déjà vu…

Ma recherche artistique se nourrit de l’imagerie populaire produite par les médias, le cinéma et la télé, que j’adapte à
ma vie personnelle et ce, à travers différents jeux de formes et de langages entre la vie et le cinéma. L’usage de la
fiction dans mon travail vidéo relève à la fois du passage à l’image (effets spéciaux, montage), mais s’inscrit aussi
concrètement dans le réel, c’est-à-dire avant de lui avoir donné toute forme de représentation. J’introduis des éléments
importants de ma vie personnelle dans le déroulement de l’action de manière à obtenir une oeuvre hybride : ni pure
fiction, ni documentaire, mais les deux à la fois.

Je développe mon travail vidéo comme on construit un journal, avec des textes, des commentaires, des réflexions sur
la vie et sur des impressions, que j’accumule et assemble sous forme de petites histoires.

Comment est-ce que le cinéma et la télé viennent modifier notre perception de la réalité? est actuellement au centre de
mes préoccupations artistiques. Je cherche à donner, à travers l’oeuvre, ma vision de la réalité; saisir la fiction dans le
réel.»
Martin Beauregard

Martin Beauregard vit et travaille à Montréal. Il détient un Diplôme National d’Études Supérieures en Expression Plastique de l’école des Beaux-Arts
de Bordeaux, (2004). Il a présenté son travail au Asahi Art Square à Tokyo, (2005), à la Grunt Gallery Live Biennale de Vancouver, (2005), au Musée
d’Art Contemporain de Bordeaux, (2005) et ainsi qu’au 5e Festival du Film et de la Vidéo de Manille, (2004).


Patrick Bérubé
Il y a quelque chose qui m’échappe…

Petite galerie
Du 31 mars au 30 avril 2006
Vernissage le vendredi 31 mars à 20 h – Carte blanche à DJ Sapin

Patrick Bérubé a une pratique essentiellement en installation et en intervention in situ. L’espace et le lieu sont très importants
dans son travail, autant dans le processus de création que dans l’oeuvre elle-même. Partant de l’idée que tout visible peut
comporter un côté caché, il nous conduit, comme le ferait un funambule, dans un déséquilibre continuel sur le fil des
paradoxes et des ambiguités. Il soulève les voiles, les dessous de ce qui est préétabli ou conventionnel et les fait rebondir en
nous révélant d‘autres perspectives. Il porte une réflexion sur l’aspect et le sens caché des êtres et des choses.
«Tout d’abord, les dessous sont souvent destinés à ne pas être vus, mais pourtant, ils peuvent quelquefois cacher ou
dissimuler des éléments secrets ou des informations importantes, tels que des avertissements, des directives, des
lacunes, etc. De plus, les dessous peuvent souligner le côté plus négatif des choses, comme l’infériorité,
l’insuffisance, la faiblesse, la contrainte, l’obéissance par rapport à un pouvoir. De la sorte, je tente ici, de me
soustraire à ces conformations en les mettant tout simplement en évidence.

(…) Questionnant nos comportements et nos réactions devant de petites détresses quotidiennes, de pertes de
contrôle, de malaises, l’installation peut apparaître comme génératrice de désir et comme régulateur du plaisir. Par
exemple, une vitre révèle autant qu’elle dissimule; elle stimule, mais isole également. Paradoxalement, cette
aliénation permet de déclencher un désir et par le fait même, de créer un manque. Le plafond vitré agit donc
symboliquement comme protection mais emprisonne également. Par sa transparence, une vitrine nous permet de
voir, mais peut aussi nous empêcher d’entendre ou de toucher. Par conséquent, les dessous contiennent souvent
une source de frustration (interdictions, mises en garde, dates d’expiration, prix, etc.) et la chose la plus commune,
dès qu’on nous la cache ou nous l’interdit devient un délice; de même que la force mystérieuse d’un secret ou d’un
chuchotement. Les dessous, ce désordre de mots et de barricades, cette révolte, que disent-ils de la société, de ses
latences, de ses espérances? Dans la faille du dire et du faire, que doit-on déceler? Notre destin commun n’est-il pas
d’être leurré, frustré, contraint, soumis à la loi de la tromperie ?»
Patrick Bérubé

Patrick Bérubé vit et travaille à Montréal. Il a présenté son travail lors de la Manif d’art 3 (2005) où il a remporté le prix du jury. Il a réalisé plusieurs expositions
solo, notamment au centre Skol à Montréal (2005) et à la galerie Séquence, Chicoutimi (2005). Ses oeuvres seront bientôt présentées à la galerie Circa
(Montréal) et à la galerie Verticale (Laval).

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