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Bruno Marceau Pétition sans fondement, 2017
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Marceau, Desrosiers et Chauvin Bouchard

Vernissage le jeudi 30 janvier 17h à l'Écart

BRUNO MARCEAU
Suggestions de slogans à scander

Les propositions pluridisciplinaires de Bruno Marceau incarnent, avec humour et ironie, un art de la critique institutionnelle fortement inspiré par l’art conceptuel de la fin des années 1960. Il aime souligner la souplesse des frontières de l’art en jouant avec les codes qui la constituent : l’histoire, la communauté, l’authenticité, l’originalité, la mécanique de l’art, etc. Ses œuvres sont conçues comme une réponse à son contexte, se risquant souvent à tenter de révéler ces paramètres sans pour autant aspirer à les changer. Selon les circonstances, il réalise des installations, des assemblages, des interventions et des vidéos.

L’exposition SUGGESTIONS DE SLOGANS À SCANDER regroupe des photographies, des images numériques, des céramiques ainsi qu’un autoportrait présenté sous la forme d’une installation vidéo. Avec dérision, il illustre ses préoccupations reliées à la fonction de l’œuvre, à la présence de l’artiste et au rôle du spectateur. Ce corpus d’œuvres remet en question non pas uniquement des conventions et des systèmes qui régissent le monde de l’art, mais également des codes qui surplombent la société. Ces propositions pluridisciplinaires interrogent, entre autres, la valeur de l’autoreprésentation par l’image et l’incommunicabilité qui fait état entre nous.

Bruno Marceau vit et travaille à Chicoutimi. Il détient un baccalauréat de l’Université de Ryerson et une maitrise en arts visuels de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il a notamment exposé ses recherches à Saguenay, au Lobe (2011), au Centre des arts et de la culture (2014), au Centre Bang (2016), à la foire Supermarket de Stockholm (2014) ainsi qu’à Sagamie à Alma (2019).

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GABRIELLE DESROSIERS
A Map Showing the Course of the TrueLove River

La pratique de Gabrielle Desrosiers navigue entre la performance et l’installation. Ses œuvres rassemblent photographie, sculpture, vidéo et objets collectionnés. Elle aborde l’installation dans une perspective scénographique et s’intéresse à la notion de reconfiguration du panorama. À la manière d’un collage, elle crée des environnements altérés par des jeux de proportions, de contrastes et de parcours. Ses compositions dissonantes agissent telles des simulations où se côtoient des arguments à déchiffrer, des fantasmes et des cauchemars.

A MAP SHOWING THE COURSE OF THE TRUELOVE RIVER est une installation composée principalement d’images trouvées et de photographies grand format dont les dimensions confrontent celles du corps humain. Cette œuvre aborde une réflexion sur la présence, l’absence et la disparition. Les images et leurs dispositifs agissent telles des structures scéniques qui dévoilent et dissimulent tout à la fois. Le déplacement dans l’espace et les différentes perspectives qui en résultent créent plusieurs compositions possibles entre les images. Formellement séduisantes, les références à la mythologie, au corps fragmenté et à la féminité font appel à l’étrangeté et à la sensualité d’une nature morte.

Originaire de Québec, Gabrielle Desrosiers réside à Rouyn-Noranda. Elle détient un diplôme en scénographie de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe (2007), un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia à Montréal (2018) et de l’Académie Bezalel des arts et du design à Jérusalem (2017). Elle est récipiendaire du prix Irene F. Whittome en arts plastiques (2018). Son travail a été présenté à Montréal au festival Zone-Homa (2015), au Centre des arts actuels Skol (2016), à Dare-Dare (2016), au VAV Gallery (2018), au Eastern Block (2018), à Circa art actuel (2018), au Festival d’art performatifs de Trois-Rivières (2019) et à la Fonderie Darling dans le cadre de la RIPA – Rencontre interuniversitaire de performance actuelle (2019).

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SABINA CHAUVIN BOUCHARD
Si Dieu le veut

Artiste multidisciplinaire, Sabina Chauvin Bouchard investigue des mythes, des situations géopolitiques, des symboles culturels et des réalités contemporaines. Elle crée des univers immersifs, absurdes et tragiques. Que ce soit via l’installation, la vidéo ou le dessin, sa démarche s’articule autour de la notion d’environnement entourant l’individu : espace personnel, identité, territorialité, architecture et contexte social. Elle s’intéresse au ressenti naviguant au sein de la peur, du conflit et du désir. Son travail révèle une intimité qui fait pont entre intériorité et préoccupation collective.

L’installation SI DIEU LE VEUT se penche sur les rapports de force via des faits historiques et la symbolique d’objets qui en découlent. Par l’assemblage de matières telles la craie et la fibre textile, elle aborde des enjeux sociaux et leur problématique colonialiste. Cette œuvre questionne le parallèle entre l’emprise de l’Église à l’époque prérévolution tranquille et celle des grandes entreprises – lobbys du capitalisme contemporain – sur la collectivité. Par un regard autant global que local, elle s’approprie des symboles qui évoquent les conséquences de multiples postures de pouvoir de notre quotidien.

Originaire de Rouyn-Noranda, Sabina Chauvin Bouchard débute sa carrière artistique comme sculptrice sur neige et sur paille et foin. Avec cette pratique, elle remporte plusieurs prix notamment au Québec, en France et en Chine. Artiste de la relève et médiatrice culturelle, elle détient une formation en arts plastiques et en création numérique de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Son travail a été présenté lors de plusieurs expositions collectives dont la Biennale internationale d’art miniature de Ville-Marie (2018) ainsi qu’au MA, musée d’art de Rouyn-Noranda (2019).