Vikky Alexander présente ici une installation sculpturale et photographique précieuse et chargée de fantasmes qui détonne par rapport à l’écrin industriel de la Grande salle. Dans l’espace, des reproductions de pièces de mobilier intérieur conçues à partir de verre dichroïque, une matière aux reflets irisés, entrent en dialogue avec deux imposantes murales de vinyle composées d’images trouvées dans des magazines de mode et de design. La mise en scène, les jeux de collages et de lumières orchestrés pour Nordic Rock jouent avec la rhétorique de vente et les stratégies d’appropriation d’images de paysages naturels par l’industrie du luxe et le marché immobilier. Les œuvres présentées stimulent et interrogent les sujets du désir, de la marchandise et la manière dont la consommation et ses mirages nous projettent dans ces environnements utopiques.

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Pour sa première exposition personnelle au Canada, l’artiste originaire d’Halifax Michael Eddy présente un ensemble d’œuvres contrastées défiant toute interprétation hâtive ou simpliste. Une série d’impressions sur papier Tyvek, inspirée des gravures sur bois du Moyen-Âge et des caricatures politiques, reproduit des scènes de la vie contemporaine pour critiquer le conservatisme ambiant, la ploutocratie nord-américaine et la prétention à l’universalisme. Ponctuant l’espace de double sens, des œuvres vidéo évoquent l’esthétique des snuff movies et du soft porn et complexifient ces discours sur l’identité, le désir et l’interdit. D’une œuvre à l’autre se déploie un récit qui, non sans humour et un brin de provocation, pose les bases d’une réflexion sur l’anticonformisme et la liberté d’expression, sur ce qui est licite, ou simplement acceptable de dire ou de montrer.

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