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Crédit image : Sarah Greig, View of an Imposition of a Landscape (détail) épreuve à la gélatine argentique, 2016. Avec l’aimable concours de l’artiste.
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Repenser et supposer. Trajectoire de Sarah Greig et Thérèse Mastroiacovo

Vernissage le mercredi 7 septembre à 17h30 à la Galerie Leonard & Bina Ellen

Commissaire : Michèle Thériault

Cette exposition importante est consacrée à deux artistes étroitement liées dans leur pratique artistique et dont l’approche est un processus ouvert de l’échange à l’idéation, de la mise en forme à la présentation publique tout en se poursuivant bien au-delà du moment de l’exposition. Ce projet implique pour les artistes et la commissaire un processus de réflexion et une recherche sur les mécanismes du travail de collaboration, de mise en circulation de la pensée, de mise en relation et de matérialisation d’un projet commun.

Sarah Greig et Thérèse Mastroiacovo s’accompagnent l’une et l’autre dans leur pratique artistique. Elles travaillent toutes deux à une forme conceptuelle du dessin, une sorte de dessin-processus : le dessin comme acte, comme archive, au moment présent et dans la durée. En mettant l’accent sur les processus et les intentions inhérentes aux œuvres d’art, sur le faire plutôt que sur le résultat final, cette approche partagée se manifeste différemment dans la pratique. Une dynamique basée sur la circulation idéationnelle et sur la distanciation. Il s’agit, d’un côté, d’affronter et de débattre avec les dispositifs de l’art, et, de l’autre, de concevoir et de proposer des façons de s’y insérer.

Le processus de l’œuvre et la forme de l’expérience proposée au visiteur ou à la visiteuse découlent d’une posture entièrement assumée par les artistes et la commissaire en relation avec la pratique actuelle de l’art, avec ce qui résulte d’une pratique et ce qui motive sa réalisation. Il ne s’agit pas tant de réclamer sans réserve, d’affirmer, de désigner et de révéler, que d’installer une forme discrète de dérive (queering) du système en place, qui apparaît à travers la réticence, sinon le refus des conditions et des exigences qui prévalent dans le monde de l’art.