Éric Desmarais et Andrée Préfontaine
du 12 janvier au 17 février 2007
Vernissage le vendredi 12 janvier à 19h
Performanced’Andrée Préfontaine Les occupants avec violoncelle branché et ordinateur
le jeudi 25 janvier à 20 h5 $
Éric Desmarais
Soigner son langage
La Galerie B-312 a le plaisir daccueillir dans sa grande salle les machines oulipiennes dÉric Desmarais. Lune delles donne son titre à lexposition, Soigner son langage. Structure dacier, surface en plexiglas, foisonnement de fils électriques multicolores, mécanismes et circuits électroniques à gauche, à droite, dessus, dessous. En marche, ça bouge ici, ça cliquette là, une imprimante imprime, des téléviseurs jouent, des haut-parleurs vibrent. Ça fourmille délectrons qui circulent au gré des passages que lartiste leur a aménagés ; capteurs de lumière, contacts mécaniques et circuits imprimés réglant la circulation. Ça passe ici, ça bouge là, un contact se fait, un autre est coupé. Alors, une lettre simprime, une autre apparaît à lécran dun téléviseur, des espaces entre deux lettres se produisent, des passages à la ligne aussi. Bref, du texte sécrit sans quon puisse rien présumer de sa composition. Soigner son langage, comme les autres machines dÉric Desmarais, est ainsi faite : les conditions de possibilités de production des machines sont absolument sous contrôle, mais pas ce quelles produisent. Face à de telles machines, il est difficile de ne pas penser à des situations semblables, bien réelles celles-là.
Est-ce pure coïncidence ? Prenons le temps den douter. Une chose est sûre, loin dêtre de simples mises en scène de ce qui se cacherait dans les entrailles du langage, de la communication, de la traduction, du traitement de linformation, de la décision, de laction concertée ou de lacte impulsif, les uvres dÉric Desmarais nen sont pas moins de troublantes leçons danatomie.
Jean-Émile Verdier
Andrée Préfontaine
Ô divine
La Galerie B-312 est heureuse de présenter dans sa petite salle Ô divine, un des éléments vidéographiques du projet Tutti frutti dAndrée Préfontaine. Luvre est une projection dune très courte séquence vidéographique montée en boucle. La matière première de luvre est un ensemble de prises de vue en plan serré dune fraise filmée à différentes étapes de sa décomposition.
Le montage et la décision de lartiste de projeter le film en boucle donnent à luvre toutes les caractéristiques dune image-temps directe telle quelle a été conceptualisée par Gilles Deleuze, et à propos de laquelle il écrivait dans Limage-temps. Cinéma 2 : « Il y a devenir, changement, passage. Mais la forme de ce qui change, elle, ne change pas, ne passe pas. Cest le temps, le temps en personne, un peu de temps à létat pur : une image-temps directe, qui donne à ce qui change la forme immuable dans laquelle se produit le changement. ». Mais Ô divine voue limage-temps directe à un autre destin que celuide tenir ensemble le fugace et le pérenne, la mort incontournable et limpossible disparition de la vie. Sous lapparence dun tel oxymore, Andrée Préfontaine allie lincontournable avec limpossible à tous les registres de luvre. Donnons-en un seul exemple. Tout vidéaste, quel quil soit, ne peut pas ne pas traiter larticulation entre image et son. Pas de son dans Ô divine, et pourtant, cela ne fait aucun doute, il y est. Venez lentendre.
Jean-Émile Verdier
Performance Les occupants
avec violoncelle branché et ordinateur
le jeudi 25 janvier à 20 h5 $
Collaborateurs en programmation Pure Data : Mathieu Bouchard (artengine.ca/matju), Michal Seta (artengine.ca/mis) et Ben Bogart (ekran.org/ben)
Surveillez le prochain Jeudi tout ouïe
Le 18 janvier à 20 hNancy Tobin Jackie Gallant
Éric Desmarais et Andrée Préfontaine
du 12 janvier au 17 février 2007
Vernissage le vendredi 12 janvier à 19h
Performanced’Andrée Préfontaine Les occupants avec violoncelle branché et ordinateur
le jeudi 25 janvier à 20 h5 $
Éric Desmarais
Soigner son langage
La Galerie B-312 a le plaisir daccueillir dans sa grande salle les machines oulipiennes dÉric Desmarais. Lune delles donne son titre à lexposition, Soigner son langage. Structure dacier, surface en plexiglas, foisonnement de fils électriques multicolores, mécanismes et circuits électroniques à gauche, à droite, dessus, dessous. En marche, ça bouge ici, ça cliquette là, une imprimante imprime, des téléviseurs jouent, des haut-parleurs vibrent. Ça fourmille délectrons qui circulent au gré des passages que lartiste leur a aménagés ; capteurs de lumière, contacts mécaniques et circuits imprimés réglant la circulation. Ça passe ici, ça bouge là, un contact se fait, un autre est coupé. Alors, une lettre simprime, une autre apparaît à lécran dun téléviseur, des espaces entre deux lettres se produisent, des passages à la ligne aussi. Bref, du texte sécrit sans quon puisse rien présumer de sa composition. Soigner son langage, comme les autres machines dÉric Desmarais, est ainsi faite : les conditions de possibilités de production des machines sont absolument sous contrôle, mais pas ce quelles produisent. Face à de telles machines, il est difficile de ne pas penser à des situations semblables, bien réelles celles-là.
Est-ce pure coïncidence ? Prenons le temps den douter. Une chose est sûre, loin dêtre de simples mises en scène de ce qui se cacherait dans les entrailles du langage, de la communication, de la traduction, du traitement de linformation, de la décision, de laction concertée ou de lacte impulsif, les uvres dÉric Desmarais nen sont pas moins de troublantes leçons danatomie.
Jean-Émile Verdier
Andrée Préfontaine
Ô divine
La Galerie B-312 est heureuse de présenter dans sa petite salle Ô divine, un des éléments vidéographiques du projet Tutti frutti dAndrée Préfontaine. Luvre est une projection dune très courte séquence vidéographique montée en boucle. La matière première de luvre est un ensemble de prises de vue en plan serré dune fraise filmée à différentes étapes de sa décomposition.
Le montage et la décision de lartiste de projeter le film en boucle donnent à luvre toutes les caractéristiques dune image-temps directe telle quelle a été conceptualisée par Gilles Deleuze, et à propos de laquelle il écrivait dans Limage-temps. Cinéma 2 : « Il y a devenir, changement, passage. Mais la forme de ce qui change, elle, ne change pas, ne passe pas. Cest le temps, le temps en personne, un peu de temps à létat pur : une image-temps directe, qui donne à ce qui change la forme immuable dans laquelle se produit le changement. ». Mais Ô divine voue limage-temps directe à un autre destin que celuide tenir ensemble le fugace et le pérenne, la mort incontournable et limpossible disparition de la vie. Sous lapparence dun tel oxymore, Andrée Préfontaine allie lincontournable avec limpossible à tous les registres de luvre. Donnons-en un seul exemple. Tout vidéaste, quel quil soit, ne peut pas ne pas traiter larticulation entre image et son. Pas de son dans Ô divine, et pourtant, cela ne fait aucun doute, il y est. Venez lentendre.
Jean-Émile Verdier
Performance Les occupants
avec violoncelle branché et ordinateur
le jeudi 25 janvier à 20 h5 $
Collaborateurs en programmation Pure Data : Mathieu Bouchard (artengine.ca/matju), Michal Seta (artengine.ca/mis) et Ben Bogart (ekran.org/ben)
Surveillez le prochain Jeudi tout ouïe
Le 18 janvier à 20 hNancy Tobin Jackie Gallant
Montréal (Québec) H3B 1A2