David Dupont : conférence dans le cadre du programme ICI
25 janvier 2007 12h30
Université du Québec à Montréal,
Pavillon des sciences de la gestion,
315 Sainte-Catherine Est, local RM-110
David Dupont est sculpteur, vidéaste et cinéaste. Il produit son premier film King of the Cage (2004) aux ateliers Varan (Marseille), fondés par Jean Rouch, où il sinitie au cinéma direct. À la suite de ce passage saffirmera son écriture cinématographique quil commente en ces termes. « Cette direction rassemble différents aspects de ma pratique artistique (installation, vidéo), mais ajoute une dimension nouvelle : le récit. » Un fil conducteur relie ses films : tous naissent dans l’expérience du tournage, la possibilité ou limpossibilité d’un récit émergeant au fur et à mesure que lexpérience se prolonge et saffine. Ce cinéma oblige à revoir notre perception du réel et soulève la question de notre engagement par le récit dans le réel.
Le point de départ est souvent la rencontre d’un personnage qui déterminera le devenir du film. Le personnage nous guide alors dans son quotidien et dans sa propre histoire. Sil n’y a pas, à proprement parler, de thématique qui relie les projets, loeuvre dans son ensemble est traversée par des notions et des dispositifs particuliers. À linstar de certaines installations vidéo, ses deux derniers films posent, entre autres, la question du territoire, des limites, des frontières.
King of the Cage présente la relation quentretient un homme noir analphabète, dorigine antillaise, avec son gérant et de jeunes aspirants auxquels il donne des leçons de boxe en échange de la rédaction et de la lecture de son courrier. Un système de survie nous est montré sans effets visuels, avec ses longueurs, et sans poser un jugement, sattardant aux petits gestes qui résument toute une vie. La survie et la solidarité sont aussi présentes dans le plus récent documentaire de Dupont, tourné à la forteresse de la Bastille qui surplombe la ville de Grenoble et qui est la demeure de trois sans-abri. Contrairement à la situation qui prévaut, ceux-ci ont recréé une société autarcique à leur image, ayant opté pour une sédentarisation (nichant dans des casemates éloignées du site touristique). Au fil des conversations se dessinent les conventions qui régissent leurs relations et leurs modes de vie fort différents. Le regard ethnologue posé par le jeune cinéaste nest pas sans évoquer celui dun Claude Lévi-Strauss.
Lors de son séjour à Montréal, David sest joint à léquipe de tournage dune télévision communautaire de Kahnawake, a visionné les films de Pierre Perrault et a parcouru la ville en vélo.
Originaire de Marseille et vivant à Grenoble, David Dupont est le premier boursier du programme de résidence de recherche initié par OPTICA et ART3, à Valence. Ce programme reçoit le soutien du gouvernement du Québec et de la Région Rhône-Alpes sur une période de deux ans. Au terme de son séjour, il est convenu que le boursier communique sa recherche auprès dun public étudiant et universitaire.
Conférence présentée par Optica, un centre dart contemporain
David Dupont : conférence dans le cadre du programme ICI
25 janvier 2007 12h30
Université du Québec à Montréal,
Pavillon des sciences de la gestion,
315 Sainte-Catherine Est, local RM-110
David Dupont est sculpteur, vidéaste et cinéaste. Il produit son premier film King of the Cage (2004) aux ateliers Varan (Marseille), fondés par Jean Rouch, où il sinitie au cinéma direct. À la suite de ce passage saffirmera son écriture cinématographique quil commente en ces termes. « Cette direction rassemble différents aspects de ma pratique artistique (installation, vidéo), mais ajoute une dimension nouvelle : le récit. » Un fil conducteur relie ses films : tous naissent dans l’expérience du tournage, la possibilité ou limpossibilité d’un récit émergeant au fur et à mesure que lexpérience se prolonge et saffine. Ce cinéma oblige à revoir notre perception du réel et soulève la question de notre engagement par le récit dans le réel.
Le point de départ est souvent la rencontre d’un personnage qui déterminera le devenir du film. Le personnage nous guide alors dans son quotidien et dans sa propre histoire. Sil n’y a pas, à proprement parler, de thématique qui relie les projets, loeuvre dans son ensemble est traversée par des notions et des dispositifs particuliers. À linstar de certaines installations vidéo, ses deux derniers films posent, entre autres, la question du territoire, des limites, des frontières.
King of the Cage présente la relation quentretient un homme noir analphabète, dorigine antillaise, avec son gérant et de jeunes aspirants auxquels il donne des leçons de boxe en échange de la rédaction et de la lecture de son courrier. Un système de survie nous est montré sans effets visuels, avec ses longueurs, et sans poser un jugement, sattardant aux petits gestes qui résument toute une vie. La survie et la solidarité sont aussi présentes dans le plus récent documentaire de Dupont, tourné à la forteresse de la Bastille qui surplombe la ville de Grenoble et qui est la demeure de trois sans-abri. Contrairement à la situation qui prévaut, ceux-ci ont recréé une société autarcique à leur image, ayant opté pour une sédentarisation (nichant dans des casemates éloignées du site touristique). Au fil des conversations se dessinent les conventions qui régissent leurs relations et leurs modes de vie fort différents. Le regard ethnologue posé par le jeune cinéaste nest pas sans évoquer celui dun Claude Lévi-Strauss.
Lors de son séjour à Montréal, David sest joint à léquipe de tournage dune télévision communautaire de Kahnawake, a visionné les films de Pierre Perrault et a parcouru la ville en vélo.
Originaire de Marseille et vivant à Grenoble, David Dupont est le premier boursier du programme de résidence de recherche initié par OPTICA et ART3, à Valence. Ce programme reçoit le soutien du gouvernement du Québec et de la Région Rhône-Alpes sur une période de deux ans. Au terme de son séjour, il est convenu que le boursier communique sa recherche auprès dun public étudiant et universitaire.
Conférence présentée par Optica, un centre dart contemporain
Montréal (Québec) H2T 3B2