Gustavo Artigas
Dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal
Commissaire invitéeMarie Fraser
du 7 septembre au 13 octobre 2007
Vernissagele vendredi 7 septembre à 21 h
Présentation de lartiste à 22h
Gustavo Artigas
Tres Tiempos
La Galerie B-312 a le plaisir de présenter Tres Tiempos, de lartiste mexicain Gustavo Artigas. Lexposition a lieu dans le cadre de la dixième édition du Mois de la Photo à Montréal organisée cette année par la commissaire Marie Fraser. Tres Tiempos est constituée de trois séquences photographiques et dune vidéo dont le sujet est le développement en trois temps dune collision brutale entre un automobiliste et un piéton. Dune part, les photographies saisissent les mouvements du piéton qui se trouve propulsé dans les airs, de lautre, des caméras captent cette même action à partir de lintérieur du véhicule.Cet accident est loin den être un tant la mise en scène est méticuleusement calculée. Trois jours consécutifs, un même cascadeur, une même voiture et une seule adresse, le 77 de la rue Rosas Moreno à Mexico, auront servis à répéter et à documenter la scène. Cette action, aussi étudiée et esthétisée soit-elle, demeure toutefois saisissante. Brusqués devant cette violence possible, parce que chaque image fixe le coup, nous suivons des yeux le mouvement de la victime de laccident comme sil sagissait de nous-mêmes, comme si notre corps ressentait le fracassement des os, mais voilà, nous savons quil nen est rien. Pas plus que nous ne sommes heurtés par toutes ces scènes que nous observons à la télévision, soit pendant les informations soit pendant ces émissions de télé-réalité qui diffusent des poursuites policières qui se terminent souvent par un accident de voitures.Artigas ne semble pas faire la critique de labondance de telles images, pas plus quil nen dénonce la violence et le sensationnalisme. Ces images font tout simplement partie de notre quotidien, et il les recrée. Est-ce pour nous parler dautre chose, comme si la fiction établissait une distance telle quelle parviendrait à nous rendre plus conscients de notre environnement immédiat ? Ou bien Artigas conçoit-il ainsi les règles dun jeu de provocation ou de surprise qui pourrait sinscrire dans le sillage des situationnistes ?
Émilie Renaud-Roy
Gustavo Artigas
Dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal
Commissaire invitéeMarie Fraser
du 7 septembre au 13 octobre 2007
Vernissagele vendredi 7 septembre à 21 h
Présentation de lartiste à 22h
Gustavo Artigas
Tres Tiempos
La Galerie B-312 a le plaisir de présenter Tres Tiempos, de lartiste mexicain Gustavo Artigas. Lexposition a lieu dans le cadre de la dixième édition du Mois de la Photo à Montréal organisée cette année par la commissaire Marie Fraser. Tres Tiempos est constituée de trois séquences photographiques et dune vidéo dont le sujet est le développement en trois temps dune collision brutale entre un automobiliste et un piéton. Dune part, les photographies saisissent les mouvements du piéton qui se trouve propulsé dans les airs, de lautre, des caméras captent cette même action à partir de lintérieur du véhicule.Cet accident est loin den être un tant la mise en scène est méticuleusement calculée. Trois jours consécutifs, un même cascadeur, une même voiture et une seule adresse, le 77 de la rue Rosas Moreno à Mexico, auront servis à répéter et à documenter la scène. Cette action, aussi étudiée et esthétisée soit-elle, demeure toutefois saisissante. Brusqués devant cette violence possible, parce que chaque image fixe le coup, nous suivons des yeux le mouvement de la victime de laccident comme sil sagissait de nous-mêmes, comme si notre corps ressentait le fracassement des os, mais voilà, nous savons quil nen est rien. Pas plus que nous ne sommes heurtés par toutes ces scènes que nous observons à la télévision, soit pendant les informations soit pendant ces émissions de télé-réalité qui diffusent des poursuites policières qui se terminent souvent par un accident de voitures.Artigas ne semble pas faire la critique de labondance de telles images, pas plus quil nen dénonce la violence et le sensationnalisme. Ces images font tout simplement partie de notre quotidien, et il les recrée. Est-ce pour nous parler dautre chose, comme si la fiction établissait une distance telle quelle parviendrait à nous rendre plus conscients de notre environnement immédiat ? Ou bien Artigas conçoit-il ainsi les règles dun jeu de provocation ou de surprise qui pourrait sinscrire dans le sillage des situationnistes ?
Émilie Renaud-Roy
Montréal (Québec) H3B 1A2