Cooke-Sasseville, Le plus beau jour de ma vie. Exposition du 25 août au 23 septembre

Cooke-Sasseville
Le plus beau jour de ma vie

Exposition du 25 août au 23 septembre 2006
Vernissage le vendredi 25 août à 17 h
Rencontre avec les artistes le samedi 16 sept. à 15 h

À travers le quotidien, ces journées qui se succèdent et se ressemblent toutes, est-il possible d’espérer qu’il y en ait une qui surpasse en qualité toutes les autres? Le plus beau jour de ma vie est-il passé ou à venir? Comment quantifier le bonheur?

L’année spéciale 2006-2007, qui invite les artistes à se positionner devant l’attitude du Faire comme si tout allait bien, commence en grande pompe avec l’installation Le plus beau jour de ma vie de Cooke-Sasseville. Le duo a concocté une vision fantasmagorique et hallucinée empreinte de questions relatives au désir, au bonheur et à l’espoir. Présentée pour la première fois en novembre 2004 à l’Œil de Poisson, cette installation s’érige en monument absurde commémorant la quête impossible du bonheur.

Entraîné dans un parcours tapissé de signaux qui référent au quotidien, le spectateur est amené à revivre le sentiment maintes fois expérimenté d’une mise à plat provoquée par la routine. La banalité de la surcharge signalétique est contournée par une «révélation» qui prend corps dans une embrassade magistrale entre deux créatures géantes au centre d’une clairière – l’échelle magnifiée témoigne de la grandeur de l’événement (ou de l’énormité de la situation?). Toutefois, cet accord entre deux êtres différents ne peut avoir lieu que si chacun accepte de prendre la taille de l’autre, de se mettre en quelque sorte à sa place en acceptant son point de vue. Cette proposition lucide dans un contenant fantastique peut se lire à la façon des fables de La Fontaine qui mettent en scène des animaux à dessein de passer des messages à connotation politique.

Dans la petite salle, les artistes présentent l’œuvre intitulée Vous faites pitié à voir. Cet imposant autoportrait placé sous le signe de la dérision prend à partie la sainte trilogie de l’entreprise artistique, soit l’artiste, l’œuvre et le spectateur.

Jean-François Cooke et Pierre Sasseville ont tout deux complété une maîtrise à l’Université Laval. Depuis 2000 ils œuvrent conjointement sous le nom Cooke-Sasseville. Ils travaillent régulièrement dans l’optique du détournement. C’est à dire qu’à l’image même de la société, ils modifient la Vérité, donc l’essence même de l’existence, pour l’ajuster aux besoins concrets indispensables au bon fonctionnement de la communauté. Leur travail est ainsi truffé de renversements du faux sur le Vrai. Ils participeront cet automne au projet Les convertibles dans le cadre des journées de la culture ainsi qu’à l’événement Orange, à St-Hyacinthe. En mars dernier, le duo a accueilli dans leur atelier le sixième Périphérique organisé par la Chambre Blanche. Ces dernières années, on a pu voir leurs installations dans le cadre de plusieurs événements dont : la 8e édition du Festival de théâtre de rue de Shawinigan en 2004 (La Famille élargie) ; la dernière édition de la Biennale de Montréal en 2004 (La Ville des Animaux, présentée dans le bassin de l’Esplanade de la Place des Arts) ainsi qu’à la Manif d’art 2 en 2003 (L’envie). Le duo accueille occasionnellement des événements culturels dans leur atelier. Cooke-Sasseville vivent et travaillent à Québec.

http://www.skol.ca/programmation/expo.html

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