Belinda Campbell, Est-ce un animal, est-ce une proie ? Vernissage le vendredi 12 mai à 20 h

Belinda Campbell Est-ce un animal, est-ce une proie ?

Petite galerie Du 12 mai au 11 juin 2006
Vernissage le vendredi 12 mai à 20 h

– Carte blanche à DJ Maladroit Belinda Campbell manipule le médium vidéo pour en faire un spectacle métaphorique et symbolique sur la brutalité et l’amour dans les rapports humains. S’attardant dans les lieux publics avec une mise en scène où elle est à la fois sujet et objet, l’artiste crée une interaction entre le public et son personnage.

« La figure de l’Animal fait remuer des rituels sauvages tel le déclenchement d’attitudes brutes; le combat et la catharsis affective que peut prendre la position de l’artiste face à son auditoire. Son corps est entouré par une meute qu’il aime. Sa tête ne possède pas de cornes, mais ses cheveux entremêlés lui font une coupe sauvage où pourraient se cacher des conifères, des graines, des feuilles et de la terre. L’adversaire met la tête de l’Animal dans la moulée et écrase le museau de celui-ci dedans. Ensuite, il l’a tourne, la frotte et l’écrase à nouveau. En relevant sa grosse tête, l’Animal montre au public les marques et les plis de son visage où sont enfouis dans les rides des grains de sable qui s’échappent. L’Animal sourit.

Le personnage de l’Animal est pour moi l’image de l’artiste donné en pâture aux spectateurs. Il y a un réel besoin d’être en représentation afin de construire un pont entre le spectateur et moi. Cette relation particulière touche aux phénomènes reliés à l’idée du sacrifice tel l’épuisement. J’aborde l’oeuvre sous un angle que je qualifierai de mystique. En lisant Paul Valéry, je suis tombée sur cette phrase très énigmatique. Elle semblait s’adresser directement au personnage de l’Animal, expliquant profondément son penchant mystique :

« L’animal compliqué : il met l’amour sur un piédestal. La mort sur l’autre. Sur le plus haut, il met ce qu’il ne sait pas et ne peut savoir, et qui n’a même point de sens.»

Belinda Campbell

1 Valéry Paul. Tel que II. Paris : gallimard. 1943. P.204

Belinda Campbell, originaire d’Argentine, vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts visuels, profil création (UQAM 2002). Elle a présenté sa vidéo C’était bien, surtout la fin à Optica (2004) et elle a participé à Scope-Track, projection de films sur structures extérieures, Lachine (2003).

Contact : Christophe Lucas – Tél : (418) 648-2975 – Courriel : oeildepoisson@meduse.org – Site web : www.meduse.org/oeildepoisson Les galeries sont ouvertes du mercredi au dimanche de 12 h à 17 h – 580, Côte d’Abraham, Québec L’OEil de Poisson est membre du R.C.A.A.Q.

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