montreal monochrome? La sous-représentation des personnes issues de la diversité culturelle dans les institutions culturelles en arts visuels à Montréal
Avec Charmaine Nelson, Ph.D; Pierre Beaudoin et Karen Tam
Une conférence organisée par articule en collaboration avec MAI Montréal, arts interculturels
Réputée comme une ville riche en offre culturelle et parmi les plus diversifiées au Canada, créneau sur lequel mise l’administration publique pour le développement de la cité, Montréal offre une multitude d’évènements et d’activités artistiques par le biais de différentes structures privées et publiques
Pourtant, au sein des institutions et structures oeuvrant dans les arts visuels, pensons au Musée d’art contemporain et au Musée des Beaux-Arts de Montréal, le visage diversifié de la ville se fait rare. Parmi les dirigeants et artistes des musées, fondations, centres d’artistes autogérés et galeries privées, il demeure peu fréquent de rencontrer des personnes de la diversité.
En 2005, à l’occasion de la Consultation publique sur le projet de politique de développement culturel pour la ville de Montréal, la délégation sur la diversité culturelle dans les arts a présenté un mémoire dans lequel elle reconnaissait qu’il y avait une sous représentation des artistes et des organismes artistique issus des communautés ethnoculturelles dans les réseaux professionnels, les institutions culturelles et les circuits de diffusion à Montréal. On y indique que cela est dû à plusieurs obstacles systématiques, parmi lesquels : le manque de personne issus de l’immigration au sein des jurys de sélections de différentes structures. Malgré ce constat, la situation n’a guère changée.
Le Conseil des arts de Montréal, quant à lui, dans son Bilan sur la politique de promotion et de développement de la diversité culturelle dans les arts 2006-2010, justifiait son incapacité à augmenter le nombre d’employé.es issues de l’immigration par le faible roulement de personnel dans une petite équipe et [le] fait que l’expertise spécialisée et les compétences recherchées était effectivement, et malgré des efforts, plus difficiles à trouver dans les communautés ethnoculturelles.
Quelles sont ces expertises que nous ne pouvons trouver au sein des milieux immigrants ? Quels moyens mettons-nous en place pour assurer plus de représentativité de la diversité au sein de nos structures culturelles? Comment travailler à la création d’un climat qui empêcherait les barrières invisibles à l’embauche des personnes issues de l’immigration au sein de nos structures ? Sommes-nous réellement intéressés à l’apport des personnes issues de la diversité au sein de nos institutions ?
Cette conférence vise à réfléchir sur ces questions nécessaires, à avancer des idées et à partager des pratiques exemplaires afin que le milieu culturel montréalais représente davantage sa population.
Les conférenciers:
Pierre Beaudoin travailleur culturel, commissaire et artiste en art performance.
il est actif dans le milieu des arts visuels et médiatiques depuis plus de 25 ans. À titre de commissaire, il s’intéresse particulièrement à l’art contemporain africain. En 2011, il a présenté une première exposition à Montréal, Temps – Dialogue sur l’art contemporain du Sénégal, regroupant six artistes. Son plus récent projet, l’Afrique en mouvement, une programmation d’œuvres d’art vidéographiques et filmiques expérimentales a été diffusée à la Cinémathèque québécoise et à DAÏMON. Il travaille présentement à un nouveau projet de commissariat qui inclura des artistes du Mali, du Burkina Faso et du Cameroun. Cette exposition sera présentée à Montréal en mars 2015. Il est le cofondateur de Cube Éditeurs et a publié divers textes dans plusieurs monographies et revues. Comme travailleur culturel, il a rempli plusieurs mandats de conception et de gestion de projets pour le Conseil des Arts du Canada, la Ville de Montréal, OBORO et l’Université Concordia, entre autres. Il effectue également des mandats de coaching en développement organisationnel, en restructuration d’organisme ainsi qu’en médiation culturelle. En ce qui concerne sa pratique artistique, ses performances ont été présentées à travers le Canada et en Europe. Pierre Beaudoin vit à Montréal.
Charmaine Nelson est professeur agrégé en histoire de l’art (Université McGill). Elle a réalisé des contributions révolutionnaires aux champs d’études portant sur la culture visuelle de l’esclavage, de la race et de la représentation, et des études canadiennes noires. Parmi les livres de Nelson on compte Racism Eh?: A Critical Inter-Disciplinary Anthology of Race and Racism in Canada (Concord, Ontario: Captus Press, 2004), Ebony Roots, Northern Soil: Perspectives on Blackness in Canada (Newcastle upon Tyne, UK: Cambridge Scholars Press, 2010), The Color of Stone: Sculpting the Black Female Subject in Nineteenth-Century America (Minneapolis: University of Minnesota Press, 2007) etRepresenting the Black Female Subject in Western Art (New York: Routledge, 2010)
Karen Tam est une artiste dont la recherche se penche sur diverses formes de constructions et imaginaires de cultures et communautés à l’opposé les unes de autres. À cette fin ses installations recréent des espaces tels le restaurant chinois, les salons de karaoké, les fumeries d’opium, et autres site de socialisation culturels. Elle a exposé au Canada, en Irlande, au Royaume-Uni , en Autriche, et aux États-Unis depuis 2000. Parmi ses résidences passé on compte RONDO Studio Residency (Autriche), Djerassi Resident Artist Program (Californie), Breathe Chinese Arts Centre (Manchester, R-U.), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Atelier Circulaire (Montréal), Southern Alberta Art Gallery (Lethbridge), Centre A (Vancouver), and 501 Artspace (Chongqing, Chine). Elle a bénéficié de bourses de Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, des Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche, Le conseil canadien de recherche en sciences humaines, et a figuré sur la liste préliminaire du Sobey Art Award 2010. Ses exposition récentes on eu lieu au Plymouth City Museum & Art Gallery (Royaume-Uni), University of Toronto, RONDO Studios (Autriche), Wilfred Laurier University (Ontario), Third Space (Nouveau-Brunswick), Victoria & Albert Museum (Londres), CUE Art Foundation (New York), Chelsea Art Museum (New York), Musée d’art contemporain de Montréal, et à la New Art Gallery of Walsall (Royaume-Uni). Parmi ses activités à venir on compte une résidence Deutsche Börse Residency au Frankfurter Kunstverein (Frankfurt, Allemagne) et des expositions avec Danson House (Royaume-Uni) and Queen Specific (Toronto).
Tam vit et travaille à Montréal et Londres où elle est doctorate au Goldsmiths’ Centre for Cultural Studies (University of London). Elle est également collaboratrice au sein de l’ouvrage de Alison Hulme (ed.) qui paraitra prochainement et est intitulé The Changing Landscape of China’s Consumerism (2013), mais aussi au livre de John Jung, Sweet and Sour: Life in Chinese Family Restaurant (2010).
Son oeuvre peut être consultée au site web suivant: http://www.karentam.ca
montreal monochrome? La sous-représentation des personnes issues de la diversité culturelle dans les institutions culturelles en arts visuels à Montréal
Avec Charmaine Nelson, Ph.D; Pierre Beaudoin et Karen Tam
Une conférence organisée par articule en collaboration avec MAI Montréal, arts interculturels
Réputée comme une ville riche en offre culturelle et parmi les plus diversifiées au Canada, créneau sur lequel mise l’administration publique pour le développement de la cité, Montréal offre une multitude d’évènements et d’activités artistiques par le biais de différentes structures privées et publiques
Pourtant, au sein des institutions et structures oeuvrant dans les arts visuels, pensons au Musée d’art contemporain et au Musée des Beaux-Arts de Montréal, le visage diversifié de la ville se fait rare. Parmi les dirigeants et artistes des musées, fondations, centres d’artistes autogérés et galeries privées, il demeure peu fréquent de rencontrer des personnes de la diversité.
En 2005, à l’occasion de la Consultation publique sur le projet de politique de développement culturel pour la ville de Montréal, la délégation sur la diversité culturelle dans les arts a présenté un mémoire dans lequel elle reconnaissait qu’il y avait une sous représentation des artistes et des organismes artistique issus des communautés ethnoculturelles dans les réseaux professionnels, les institutions culturelles et les circuits de diffusion à Montréal. On y indique que cela est dû à plusieurs obstacles systématiques, parmi lesquels : le manque de personne issus de l’immigration au sein des jurys de sélections de différentes structures. Malgré ce constat, la situation n’a guère changée.
Le Conseil des arts de Montréal, quant à lui, dans son Bilan sur la politique de promotion et de développement de la diversité culturelle dans les arts 2006-2010, justifiait son incapacité à augmenter le nombre d’employé.es issues de l’immigration par le faible roulement de personnel dans une petite équipe et [le] fait que l’expertise spécialisée et les compétences recherchées était effectivement, et malgré des efforts, plus difficiles à trouver dans les communautés ethnoculturelles.
Quelles sont ces expertises que nous ne pouvons trouver au sein des milieux immigrants ? Quels moyens mettons-nous en place pour assurer plus de représentativité de la diversité au sein de nos structures culturelles? Comment travailler à la création d’un climat qui empêcherait les barrières invisibles à l’embauche des personnes issues de l’immigration au sein de nos structures ? Sommes-nous réellement intéressés à l’apport des personnes issues de la diversité au sein de nos institutions ?
Cette conférence vise à réfléchir sur ces questions nécessaires, à avancer des idées et à partager des pratiques exemplaires afin que le milieu culturel montréalais représente davantage sa population.
Les conférenciers:
Pierre Beaudoin travailleur culturel, commissaire et artiste en art performance.
il est actif dans le milieu des arts visuels et médiatiques depuis plus de 25 ans. À titre de commissaire, il s’intéresse particulièrement à l’art contemporain africain. En 2011, il a présenté une première exposition à Montréal, Temps – Dialogue sur l’art contemporain du Sénégal, regroupant six artistes. Son plus récent projet, l’Afrique en mouvement, une programmation d’œuvres d’art vidéographiques et filmiques expérimentales a été diffusée à la Cinémathèque québécoise et à DAÏMON. Il travaille présentement à un nouveau projet de commissariat qui inclura des artistes du Mali, du Burkina Faso et du Cameroun. Cette exposition sera présentée à Montréal en mars 2015. Il est le cofondateur de Cube Éditeurs et a publié divers textes dans plusieurs monographies et revues. Comme travailleur culturel, il a rempli plusieurs mandats de conception et de gestion de projets pour le Conseil des Arts du Canada, la Ville de Montréal, OBORO et l’Université Concordia, entre autres. Il effectue également des mandats de coaching en développement organisationnel, en restructuration d’organisme ainsi qu’en médiation culturelle. En ce qui concerne sa pratique artistique, ses performances ont été présentées à travers le Canada et en Europe. Pierre Beaudoin vit à Montréal.
Charmaine Nelson est professeur agrégé en histoire de l’art (Université McGill). Elle a réalisé des contributions révolutionnaires aux champs d’études portant sur la culture visuelle de l’esclavage, de la race et de la représentation, et des études canadiennes noires. Parmi les livres de Nelson on compte Racism Eh?: A Critical Inter-Disciplinary Anthology of Race and Racism in Canada (Concord, Ontario: Captus Press, 2004), Ebony Roots, Northern Soil: Perspectives on Blackness in Canada (Newcastle upon Tyne, UK: Cambridge Scholars Press, 2010), The Color of Stone: Sculpting the Black Female Subject in Nineteenth-Century America (Minneapolis: University of Minnesota Press, 2007) etRepresenting the Black Female Subject in Western Art (New York: Routledge, 2010)
Karen Tam est une artiste dont la recherche se penche sur diverses formes de constructions et imaginaires de cultures et communautés à l’opposé les unes de autres. À cette fin ses installations recréent des espaces tels le restaurant chinois, les salons de karaoké, les fumeries d’opium, et autres site de socialisation culturels. Elle a exposé au Canada, en Irlande, au Royaume-Uni , en Autriche, et aux États-Unis depuis 2000. Parmi ses résidences passé on compte RONDO Studio Residency (Autriche), Djerassi Resident Artist Program (Californie), Breathe Chinese Arts Centre (Manchester, R-U.), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Atelier Circulaire (Montréal), Southern Alberta Art Gallery (Lethbridge), Centre A (Vancouver), and 501 Artspace (Chongqing, Chine). Elle a bénéficié de bourses de Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, des Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche, Le conseil canadien de recherche en sciences humaines, et a figuré sur la liste préliminaire du Sobey Art Award 2010. Ses exposition récentes on eu lieu au Plymouth City Museum & Art Gallery (Royaume-Uni), University of Toronto, RONDO Studios (Autriche), Wilfred Laurier University (Ontario), Third Space (Nouveau-Brunswick), Victoria & Albert Museum (Londres), CUE Art Foundation (New York), Chelsea Art Museum (New York), Musée d’art contemporain de Montréal, et à la New Art Gallery of Walsall (Royaume-Uni). Parmi ses activités à venir on compte une résidence Deutsche Börse Residency au Frankfurter Kunstverein (Frankfurt, Allemagne) et des expositions avec Danson House (Royaume-Uni) and Queen Specific (Toronto).
Tam vit et travaille à Montréal et Londres où elle est doctorate au Goldsmiths’ Centre for Cultural Studies (University of London). Elle est également collaboratrice au sein de l’ouvrage de Alison Hulme (ed.) qui paraitra prochainement et est intitulé The Changing Landscape of China’s Consumerism (2013), mais aussi au livre de John Jung, Sweet and Sour: Life in Chinese Family Restaurant (2010).
Son oeuvre peut être consultée au site web suivant: http://www.karentam.ca
Montréal (Québec) H2S 2M2