Anima – Cardiff à Montréal

Philippa Lawrence, Bedwyr Williams, Sara Rees, Michael Cousin, Richard Higlett et Rachel Thorlby
Vernissage le vendredi 20 mai à 19 h
Rencontre avec les artistes à 17 h

La Galerie B-312 et g39, un centre d’artistes implanté à Cardiff depuis 1998, sont très heureux d’annoncer la tenue d’Anima, une exposition qui permettra de montrer les pratiques artistiques de six artistes gallois à Montréal et celles de six artistes québécois à Cardiff. Cette double exposition est le fruit d’une étroite collaboration entre Chris Brown et Anthony Shappland, codirecteurs de g39, et Marthe Carrier, directrice de la Galerie B-312, qui ont cette belle idée de confronter chacun des centres à la sensibilité de l’autre, étant donné la grnade similarité entre les situations culturelles, les structures et les mandats respectifs des deux centres. C’est ainsi que g39 accueillera cet été les propositions plastiques de Adad Hannah, Michel Boulanger, Manon de Pauw, Manuela Lalic, Paméla Landry et Renée Lavaillante, alors que la Galerie B-312 ouvre aujourd’hui son espace d’exposition à Michael Cousin, Richard Higlett, Philippa Lawrence, Sara Rees, Bedwyr Williams et Rachel Thorlby.

Anima, le titre de l’exposition, fait référence au concept aristotélicien de «principe moteur», soit l’impulsion première qu’il fait pour que l’essence d’une chose s’accomplisse dans la matière en y prenant forme. Mais qu’est-ce qui commande l’accomplissement d’un tel «moteur». À Montréal, les artistes gallois semblent décliner ce mystère sous des modes différents. Et tout d’abord Sara Rees, qui imagine d’étranges ailes en guise de figure du mouvement, de l’élan, de déplacement, du seuil entre terre et air. Dans la proposition de Philippa Lawrence, une conduite aussi étrange qu’incongrue semble avoir mobilisé une colonie d’insectes à former un mot. La même étrangeté habite une horde de pompons qui se déploient sur le sol de la galerie soumis qu’ils sont à une mystérieuse injonction. Michael Cousin a filmé les mouvements des corps d’un couple et d’un enfant endormis, abandonnés à leurs rêves. Michael Cousin capte ainsi le fait patent que des images mentales entraînent des mouvements du corps, quand on s’attend en toute logique au contraire. Rachel Thorlby imagine un point culminant à la domestication de nos animaux de compagnie, et évoque ainsi simultanément les idées d’évolution, de mutation et de métamorphose, avec tout le mystère qui place à la fois sur ce qui les déclenche et les stoppe. Dans un dessin animé, Richard Higlett réfère au temps qui passe, entre les doigts pourrait-on dire. Pour sa part, Bedwyr Williams met en scène le passage, l’intervalle, l’entre-deux, et les différentes figures de la polarité que ces notions entraînent, tels la succession dans le temps, l’antagonisme ou la différence dans le même.

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