Andrea Sala et Monique Moumblow, vernissage le samedi 17 janvier à 15 h chez Optica

 

17 janvier au 21 février 2009

ANDREA SALA
Galerie principale

Cicognino (Petite Cigogne) est à l’origine le nom de la petite table que créait, en 1953, l’architecte et designer italien Franco Albini. Andrea Sala transpose cette proposition en galerie. Natif de Milan, cet artiste s’intéresse aux projets d’artistes, d’architectes et de designers qu’il cite, récupère et transforme. Il puise ses références dans les livres, les revues et l’Internet. Il part le plus souvent d’un objet du quotidien qu’il repère, comme la petite table, et qu’il s’approprie pour lui donner une nouvelle fonction. Si Albini cherchait à articuler une modernité au travers d’une certaine conception de la tradition, Sala l’appose, quant à lui, à son propre parcours et l’actualise dans l’espace d’exposition.

Né à Como en 1976, Andrea Sala est diplômé de l’Académie des beaux-arts de Milan. Il partage son temps entre Milan et Montréal.

Parmi ses réalisations, mentionnons Con Altri Occhi (Avec d’autres yeux) en 2006 (Milan, Palazzo della Ragione, commissaires Roberto Pinto et Katia Anguelova), où il présente Walk around, une construction sculpturale à partir de la carte topographique de Milan. Lors de la 9e Biennale d’architecture de Venise, en 2004, il réalise All21, une œuvre qui reprend et cite une installation du designer Achille Castiglioni pour la Triennale de Milan en 1954. Pour l’exposition Exit , (Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, commissaire Francesco Bonami) en 2002, il propose Sans titre (villa Savoye) où il transforme la maquette du projet de Le Corbusier en étagère. En 2008, il présente Allunaggio y otras aterrizajes (Alunissage et autres atterrissages) au MACO, à Oaxaca, au Mexique et Andrea Sala Plays Chancey Gardner à Milan, en Italie.

MONIQUE MOUMBLOW
Salle multidisciplinaire

Six Years (2008) de Monique Moumblow raconte l’histoire d’une femme qui cherche le sommeil. Elle nous parle de Paul et d’Anna, sa fille. Ses pensées apparaissent en sous-titres à l’écran. Une voix tente de les traduire en suédois au fur et à mesure que les mots défilent. L’on suit le récit à travers cette voix dont les hésitations créent une distance avec le texte original sous-titré. L’étrangeté du dialogue accentue le sentiment de vide, d’absence et de suspension qui imprègne ces scènes comme s’il s’agissait d’un rêve éveillé. Moumblow poursuit une œuvre vidéographique singulière, intimiste, où le rapport à l’autre, à son absence cyclique, est une figure centrale.

Monique Moumblow vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en beaux-arts (1992) du Nova Scotia College of Art and Design et poursuit présentement une maîtrise en beaux-arts à l’Université Concordia.

Les vidéos de Moumblow ont été présentées dans des festivals et des galeries en Amérique du Nord et en Europe, dont le Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, Impakt (Utrecht), et l’International Short Film and Video Festival (Oberhausen). Ses œuvres se sont méritées des récompenses au Images Festival (Toronto) et à L’immagine leggera (Palerme), et elles font partie des collections du Musée des beaux-arts du Canada et du Netherlands Media Art Institute.

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