Working Images, vernissage le jeudi 16 avril à 17h chez Dazibao

Shelly Bahl (New York / Toronto), Julie Faubert (Montréal), Suzy Lake (Toronto),
Loraine Leeson (Angleterre), Allan Sekula (Los Angeles), James Williams
(Angleterre) et Carole Condé et Karl Beveridge (Toronto)

Vernissage le jeudi 16 avril à 17h, en présence des artistes.

Le mercredi 29 avril à 19h, Dazibao et Cinema Politica présentent les films Workingman’s Death (Michael Glawoger) et Still Lives (Anna Sarkissian), deux documentaires abordant la question du travail.
Cinéma J.A. DeSève (Concordia), J.W. McConnell (Librairie), local LB-125, 1400 de Maisonneuve Ouest.
http://www.cinemapolitica.org/node/807

 
À l’occasion de l’exposition Working Images, Dazibao et la revue Fillip  (Vancouver) publient un échange entre Rosemary Donegan et John O’Brian en complément aux problématiques soulevées par Condé et Beveridge dans le contexte de Carte grise. Venez rencontrer Jordan Strom, éditeur de Fillip, à l’occasion du vernissage.
 
Le texte de Donegan et O’Brian sera accessible en première sur le site internet de Fillip dès le vernissage et publié dans le numéro 10 de la revue disponible dès le début mai.
 
Le Centre Canadien d’Architecture (CCA) vous convie également à une présentation de Jordan Strom, éditeur de Fillip, ainsi qu’au lancement de Fillip 9, le 19 Avril 2009 à 15h.
 
Dazibao profite aussi de l’occasion pour lancer Condé and Beveridge : Class Works dirigé par Bruce Barber et publié par NSCAD Press lors du vernissage de Working Images.

L’exposition est présentée du 16 avril au 30 mai 2009
La galerie est ouverte du mardi au samedi de midi à 17h

Annuellement, Dazibao invite un artiste qui place l’image au cœur de sa recherche à présenter, par le biais d’une exposition et de manifestations connexes, sa Carte grise.  Cet artiste réunit des œuvres d’autres artistes aptes à créer autour de son travail une sorte de caisse de résonance, un dialogue permettant de mieux saisir ce qui nourrit son œuvre.  Depuis une décennie, Raymonde April, Gilbert Boyer, Geneviève Cadieux, Pierre Dorion, Evergon, Raymond Gervais, Guy Maddin, Lani Maestro, Jocelyn Robert et Michael Snow, entre autres, ont agit à titre de commissaires pour Carte grise.  Cette année, ce mandat est confié à Carole Condé et Karl Beveridge, artistes de réputation internationale, qui articulent une proposition autour de l’idée de la représentation du travail et de sa relation à l’identité dans un contexte de globalisation mondiale. Sous cette prémisse, Condé et Beveridge ont rassemblé des œuvres de plusieurs artistes où se négocient diverses perceptions sociales du travail.

La fierté du travail – fierté du travail bien exécuté, sentiment de contribuer au développement de la société et au bien collectif et, de plus en plus, fierté monétaire – fait partie de notre identité et pourtant,  elle est très peu exprimée publiquement. Or, lorsqu’il s’agit de représentation, le travail est culturellement invisible. Les œuvres réunies dans Working Images engagent, chacune à leur manière, une discussion autour de l’accomplissement du travail  et de sa représentation. Que les œuvres présentées contextualisent une situation (Julie Faubert, Allan Sekula, James Williams) ou se fondent sur une mise en scène (Shelly Bahl, Suzy Lake, Loraine Leeson, Condé et Beveridge), elles confrontent le travail à sa perception sociale, incarnant le paradigme même du travail.     

Ainsi, Carole Condé et Karl Beveridge présentent Salt of the Earth, œuvre récente illustrant les conditions difficiles, voires rudimentaires, auxquelles sont soumis des travailleurs migrants originaires du Mexique et des Caraïbes et arrivant par milliers chaque année au Canada pour travailler sur des fermes.  Dans ses images prises dans un aéroport de Toronto, Shelly Bahl confronte le désir de transformation personnelle qu’incite le voyage au tourisme de masse, aux réalités de l’immigration et aux contrôles douaniers. Loraine Leeson quant à elle fait se rencontrer les cultures  en présentant une imposante murale réalisée en collaboration avec des adolescentes et un enseignant d’une école de East London.  Évoquant Cendrillon, Suzy Lake se met en scène, balayant le sol. Absorbée par cette tâche, elle transcende ainsi la simple subordination et aborde l’expérience même du travail.

Dans une approche se rapprochant davantage du documentaire, les photographies de James Williams montrent les paysages et travailleurs des aciéries de Hamilton, en Ontario, dans un climat industriel constamment transformé.  Julie Faubert s’intéresse aux lieux transformés, dans ce cas-ci une manufacture textile devenue atelier pour artistes et à l’immense distance séparant ces univers.  Finalement, Allan Sekula présente Tsukiji, vidéo sur le plus grand marché de poissons au monde, situé à Tokyo, et dresse le constat d’un système qui arrive à bout de ses grandes manoeuvres par une uniformisation des pratiques et un épuisement des particularismes locaux.

Carole Condé et Karl Beveridge vivent et travaillent à Toronto. Depuis plus de trente ans, ils ont collaboré avec plusieurs syndicats et organismes communautaires pour réaliser leurs mises en scène photographiques. Leur travail a été présenté tant au Canada qu’à l’étranger, dans des salles syndicales, des galeries et des musées.  Le Agnes Etherington Art Centre à Kingston, en Ontario, a récemment organisé une rétrospective de leur travail.

Shelly Bahl est une artiste en arts visuels et médiatiques établie à New York et Toronto. Depuis plus de quinze ans, son travail a été présenté dans plusieurs expositions individuelles et collectives en Amérique du Nord et à l’étranger. Elle est membre fondatrice de SAVAC (South Asian Visual Arts Collective) et ZEN-MIX 2000 : Pan-Asian Visual Arts Network. Elle a travaillé au sein de plusieurs organismes en arts et a enseigné dans plusieurs institutions.

Julie Faubert vit et travaille à Montréal. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions individuelles et collectives au Québec, au Canada, au Portugal et en Espagne. Détenant un diplôme de maîtrise en arts visuels et médiatiques (UQÀM), elle développe présentement un projet de recherche doctorale portant sur l’installation sonore dans l’espace urbain.

Née à Détroit, Michigan, Suzi Lake vit et travaille à Toronto. Elle est l’une des premières artistes femmes au Canada à avoir adopté la performance, la vidéo et la photographie pour explorer les problématiques du genre, du corps et de l’identité.  En 1993, le Musée canadien de la photographie contemporaine organisait une importante rétrospective de ses oeuvres. Elle est l’une des 119 femmes artistes de l’exposition WACK! Art and the Feminist Revolution 1965-1980, organisée par le Los Angeles Museum of Contemporary Art,  qui a circulé dans plusieurs villes nord-américaines.

Loraine Leeson est artiste et chercheure à la University of East London. Elle est fondatrice de cSPACE, un organisme utilisant les arts comme moteur de changement social et offrant du soutien à diverses communautés. Depuis les années 1970, elle a travaillé au sein de plusieurs communautés et organismes dont Docklands Community Poster Project et The Art of Change. Depuis 2005, une rétrospective de son travail circule en Europe et en Amérique du Nord.

Allan Sekula est un photographe, auteur et critique d’art établi à Los Angeles. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles et collectives à l’échelle internationale. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui ont marqué la réflexion autour de l’image dont Photography Against the Grain : Essays and Photo Works 1973-1983), et Fish Story. Sekula enseigne présentement au California Institute of the Arts.

James Williams est né dans la ville industrielle de Hamilton, Ontario. Son travail s’articule autour des problématiques de l’industrie, du travail et de la classe ouvrière et a été présenté tant au Canada qu’à l’étranger. En 1998, la Art Gallery of Hamilton lui consacrait une rétrospective. Il vit présentement à Salford (Royaume-Uni), où il enseigne la photographie à la University of Bolton.

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