Michel Beaucage, "Étude III", 2013, encre
acrylique et collage sur papier de riz, 14 x 17 po.

Watershed de Michel Beaucage, vernissage le mercredi 19 novembre à 18h à Z Art Space

19 novembre – 10 décembre 2014
 
Montréal (QC) – La galerie Z Art Space est fière de présenter une exposition solo de Michel Beaucage, qui débutera par un vernissage le mercredi 19 novembre, à 18 h, et se terminera le 10 décembre. Intitulée Watershed, cette exposition est la première de l’artiste à la galerie.
 
Watershed, au sens topographique, désigne la ligne de partage entre différents cours d’eau. C’est à cet endroit que des sources distinctes se rejoignent parfois pour poursuivre ensemble leur chemin aléatoire. Le complexe hybride ainsi formé rappelle l’approche artistique de Michel Beaucage et sa façon unique d’unir le papier de riz à la toile. Pour bon nombre des admirateurs de cet artiste canadien, cette technique ingénieuse constitue un « grand tournant » (ou watershed) dans son parcours.
 
L’exposition Watershed réunit, sous le thème central du papier de riz, une sélection d’oeuvres récentes sur toile et sur papier ainsi que des gravures au carborundum. Dans les séries Études et Reflets, le papier de riz ‒ qui est en soi un élément évocateur des traditions visuelles de la dynastie chinoise Tang du 9e siècle ‒ est combiné aux scènes agitées de la Renaissance italienne du 16e siècle, comme dansLes Noces de Cana de Tintoret (1561), ou encore aux silhouettes du style baroque, comme dans La ronde de nuit de Rembrandt (1642). Ainsi, l’emploi du papier de riz par Beaucage permet de situer ces passages historiques dans un contexte moderne transculturel, ouvrant un dialogue entre les traditions occidentales et les symboles culturels orientaux.
 
Si nous cherchons plus loin dans l’étymologie du terme anglais, watershed implique également l’idée de submersion et de déversement. On pense, entre autres, au papier de riz imbibé lorsqu’il est marouflé sur la toile, comme dans Amore Mio; comme s’il avait littéralement fondu sur la surface de la toile, le papier perd sa rigidité initiale pour révéler une délicate translucidité. Ces textures en relief se retrouvent également dans les gravures Sauvez des eaux I et Lac long IV de Beaucage. Dans ces dernières séries, le déversement du carborundum dans ce procédé artistique permet de révéler à la fois la beauté et la fragilité de la nature. En d’autres termes, l’effet abrasif du carborundum sur le papier est comparable à l’influence qu’exercent les maîtres européens sur Beaucage, puisque ces figures historiques de la peinture occidentale sont profondément ancrées dans notre façon moderne de percevoir et d’appréhender les diverses formes artistiques.
 
À travers ses représentations de la flore et de la faune et ses hommages aux grands maîtres européens, Beaucage explore les possibilités infinies du papier de riz, un médium unique qui, grâce à ses propriétés absorbantes, favorise l’amalgame entre le support de fond, la matière collée et les éléments peints.
 
Michel Beaucage a participé à de nombreuses expositions solos et collectives partout dans le monde, notamment à la Maison de la culture de Longueuil, au Canada (2014) et à la Biennale internationale d’art de Beijing, en Chine (2010). Ses oeuvres font partie de plusieurs collections importantes, dont celles du Musée d’art contemporain des Laurentides, d’Asiart Hong Kong et de la Banque Nationale du Canada.
 
Pour avoir plus d’information et pour obtenir des photos, veuillez communiquer avec la galerie Z Art Space, à info@zartspace.com.
 
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