Vox/Voix blanche

Michèle Lorrain
Vernissage, en présence de l’artiste, le 18 février à 17 h

L’expression « voix blanche » évoque une voix sans timbre, donc privée d’identité. Mais cette voix peut advenir de manière différente, dans le plastique des peintures-objets où elle résonne et se révèle.

Dans son oeuvre, Michèle Lorrain s’intéresse à l’intimité et aux relations interpersonnelles. S’interrogeant sur l’identité et le caractère singulier de l’individu, son travail s’est développé sous l’angle du rapport à l’autre, en se construisant d’abord selon une trame narrative et intime qui a progressivement évolué vers une relation au collectif.

Dans la série Vox, de laquelle est issue la séquence Voix blanche, la relation à la communauté s’organise à partir de sacs de bulletins de vote. Ces sacs deviennent le support arbitraire d’une peinture qui traite du potentiel singulier de l’individu, et qui se demande où commence et où s’efface, disparaît, l’individuel dans le collectif.

La relation à l’autre est encore présente dans la série Voix banche, mais incertaine. On la voit se construisant ou, au contraire, se dénouant, se déliant et se fondant dans l’anonymat. L’individu est seul, la société demeure anonyme. Jusqu’où l’une assujettit-elle l’autre dans une nécessaire mise en commun des relations humaines?

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