Virginie Chrétien et Isabelle Demers, vernissages le vendredi 11 janvier à 20h à l’Œil de Poisson

Virginie Chrétien
Vues du ciel et sur des restes humains
(grande galerie et entrée vidéo)

Au terme d’une résidence soutenue de 3 mois dans notre atelier de menuiserie, Virginie Chrétien présente une installation fournie en propositions sculpturales ainsi que sa première diffusion vidéo publique. Ses installations empruntent les formes des matières résiduelles résultant de sa production, les incluant de façon quasi intégrale. Elles sont inspirées, ainsi, par le reliquat, tant le résidu physique que celui relevant de conventions spirituelles, ou encore par la relation entretenue avec les objet usuels. « L’humain est fait, comme ce qui l’entoure, de matière d’étoiles, utilise un langage relativement abstrait et son rapport au sacré, au mythe a longtemps donné sens à sa vie. »
– Virginie Chrétien

Narrative et poétique, l’exposition invite le public à suivre les relations opérantes entre les propositions, dirigeant ce dernier dans un espace maintenu imprécisément entre ciel et terre. Figure emblématique, toujours présente dans les oeuvres de Virginie Chrétien, la nature est ici représentée par des arbres et oiseaux surtout, mais également par des brisures de paysages.

Virginie Chrétien vit et travaille à Rimouski. Originaire de la Gaspésie, elle a complété un baccalauréat en arts plastiques à l’Université Laval ainsi qu’une maîtrise en arts à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Particulièrement sensible aux questions touchant la pratique artistique dans un contexte régional, elle poursuit ses recherches en arts visuels en privilégiant la formule de création en résidence, l’intervention in situ et l’approche multidisciplinaire.

Isabelle Demers
Séduction tropicale
(petite galerie)

Convoitant, pour son exposition, une approche de reconstitution propre aux musées d’histoire naturelle, Isabelle Demers souhaite jumeler une variété d’écosystèmes (plaines, terriers, chutes, caverne par exemple) qui agissent à la fois comme socles et composants sculpturaux. Dans ces environnements d’immersion, l’artiste vise l’inversion de certains rapports de force entre prédateurs et proies qui forment des scènes au retournement inattendu. Des créatures, n’ayant habituellement pas le rôle de prédateurs, se retrouvent, par leur nombre ou un changement de leur physionomie, dans une position de domination et de menace.

Isabelle Demers a une approche narrative qui met en place des images productrices d’un récit, de situations en apesanteur, sans déclenchement ni conclusion. Les figures de ses projets, humaines et animales, partagent une histoire équivoque et un tissu de péripéties fixées dans le temps à travers le dessin, la pyrogravure, la peinture, la sculpture et l’installation.

L’artiste s’est vue attribuer une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval en 2011, à la suite de ses études à Québec et Nantes. Elle a présenté son travail dans diverses expositions solos et collectives, notamment à Caravanserail (Rimouski), la Chambre blanche (Québec), la galerie Lillian Rodriguez (Montréal), L’Écart (Rouyn-Noranda) et au centre d’artistes Regart (Lévis). En 2010, elle est récipiendaire du Prix Videre relève. Elle a aussi participé à la 29e édition du Symposium d’art contemporain de Baie-Saint- Paul.

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