Vertes expressions, vernissage le vendredi 20 juin à 17h à Espace F

Espace F présente pour une douzième année consécutive une exposition collective consacrée aux artistes émergents. Vertes expressions réunit des oeuvres qui illustrent la multiplicité des usages que l’on fait aujourd’hui de l’objet photo-vidéo. Avec Introspection, Alice Boutten dispose sur une table une centaine de bandes-photos issues d’un photomathon qu’elle a installé dans le hall d’entrée de son collège. Les visiteurs peuvent manipuler ces autoportraits et ce faisant, dévoilent le miroir sur lequel reposent les bandes. Un jeu sur l’auto-représentation et son interprétation par les autres. Comme le constate l’artiste : Ce n’est pas seulement le qui suis-je ?, c’est aussi le qui es-tu? qui façonne notre identité. Alice Boutten est originaire de la région Lilloise; elle vient de terminer cinq années d’études en photographie dont deux au Cégep de Matane.

«L’herbe est toujours plus verte chez le voisin». Nous connaissons la signification de cette maxime ironique. Échantillonages à l’appui, l’artiste montréalaise Stéphanie Beaulieu entend prouver au public de la Matanie que la pelouse n’est jamais plus verte chez le voisin! Pour la démonstration, un plancher complet du centre sera tapissé de plus d’une centaine de relevés photographiques de gazons matanais. Vert-voisin#2 est issu d’une réflexion sur la comparaison que commet sans cesse l’animal social s’ajustant aux pressions des autres.

Dans Dimension lumineuse, le passage contrôlé de la lumière dans du verre et du tissu permet à Benoît Davroux d’enregistrer des formes évanescentes dont il accentue ou transforme le modelé par des mouvements de caméra lors de longues expositions. En résultent des figures translucides sur fond noir, à la fois abstraites et concrètes, que l’on peut imaginer provenir des profondeurs marines ou spatiales. Une recherche formelle qui vise un rendu visuel raffiné où ce jeune artiste de nationalité française partage sa passion pour la création picturale à partir de matériaux élémentaires. Benoît Davroux vient de terminer des études en photographie au Cégep de Matane.

Sébas tien Michaud nous fait découvrir un camping du Saguenay-Lac-Saint-Jean où les administrateurs et les vacanciers se sont donné le mot d’ordre d’y créer un décor qui rappelle la Floride. Si la forêt environnante est majoritairement composée d’épinettes, au Domaine de la Florida à Saint-Ambroise, de faux palmiers grandeur nature accueillent les visiteurs. Des noms exotiques sont donnés aux allées entre les roulottes et plusieurs de ces dernières proposent en trompe-l’oeil des images de plages ou autres scènes tropicales. Un lieu d’évasion moins cher que ceux fréquentés par les snowbirds et qui réussit à attirer des centaines de retraités sur ses 700 petites parcelles. Le photographe montréalais y croque des scènes incongrues rappelant que le rêve d’un chez-soi floridien demeure bien ancré dans l’imaginaire collectif québécois.

Une approche plasticienne, aux frontières du dessin, de l’estampe et de la photographie, caractérise le travail d’Andréanne Gag non. Dans Des poussières d’ailleurs, de petits bouts de papiers sont froissés, étiolés, triturés, percés dans un processus plusieurs fois répété. Ce travail de destruction minutieuse aboutit à des objets aux frontières de la désagrégation que l’artiste macro-photographie en faisant ressortir leur foisonnement de détails et leur géométrie complexe. Détourées avec soin, ces minuscules «sculptures» monochromes semblent issues d’un dessin au plomb d’un grand réalisme. Comme un enfant à qui l’on a donné sa première loupe, cette jeune artiste de Québec fait aller sa curiosité devant cette infinité de microcosmes qui nous entourent et nous fait partager ses découvertes.

«Paqueter ses petits», «Passer la nuit sur la corde à linge», «Se laisser manger la laine sur le dos», autant d’expressions populaires qui voient leur sens figuré passer au sens propre dans les mises en scène décalées du collectif de photographes Poisson mort. Si l’incongruité des contextes qui illustrent les expressions offre sur le champ au spectateur le jeu de la correspondance entre signifiants et signifiés, le ton cru et féroce ne laisse pas d’ambiguïté sur le portrait de société qu’ont en tête les auteurs. Dans ce projet intitulé 80% laine et 20% souche, le Québec se voit surxeposé et les détails peu flatteurs sont visibles. Poisson mort est formé de Georges-Étienne M. Faubert et Kéven Poisson. Ces deux anciens du Cégep de Matane en photo, vivent et travaillent à Montréal.

Vernissage vendredi le 20 JUIN 2014 à 17h en présence des artistes. Bienvenue à tous !
L’expo se poursuit jusqu’au 31 août 2014. Les galeries sont ouvertes du lun. au sam. de 13h à 17h et le dim. de 13h à 16h. Entrée libre
vertes expressions
Photos et install ations
StéphaN ie BEAULIEU – ALICE BOUTTEN – BENOÎT DAVROUX –
ANDRÉ ANNE GAGNON – SÉBASTIEN MICH AUD – POI SSON MORT Le COLLECTI F
communiqué – pour diffusion immédiate
espace f : 20 JUIN au 31 août 2014
520, avenue Saint-Jérôme, bureau 102, Matane(Québec) G4W 3B5 • t: 418.562.8661 • info@espacef.org • www.espacef.org
Le centre remercie ses membres et ses partenaires de leur soutien

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