Vernissages: Les sens en déplacement de France Guérin et Images récurrentes d’une petite ville nord américaine de Stéphane Bellerose, le jeudi le 25 octobre à 19 h

Vernissages, jeudi le 25 octobre à 19h
Expositions du 25 octobre au 16 novembre 2007

Les sens en déplacement
de France Guérin
Tableaux numériques

France Guérin vit et travaille à Montréal depuis
2001. Elle a étudié à Emily Carr Institute of art &
design à Vancouver et à l’École des arts visuels et
médiatiques de l’UQAM. Parmi les endroits qui
ont présentés ses expositions individuelles et en
duo, mentionnons le centre d’artistes Caravansérail
(Rimouski, 2005), la Galerie de l’UQAM
(Montréal, 2004), la galerie Altenator (Kelowna,
2001), la galerie Richmond Outreach (Vancouver,
1999) et la galerie VCA (Melbourne, Australie,
1995). Son travail a aussi été présenté dans de
nombreuses expositions collectives, événements
et festivals au Canada, notamment au Festival des
arts de Prince George en Colombie-Britannique
(1998), à l’évènement Artropolis de Vancouver
(1997, 2001) et au Festival Winterlude (Ottawa,
1996). On retrouve ses oeuvres dans plusieurs
collections privées et publiques.

L’exposition, Le(s) sens en déplacement, regroupe
des tableaux dans lesquels France Guérin pose
un regard sur la relation que l’humain entretient
avec son espace. Elle questionne en particulier la
place que celui-ci occupe ainsi que la perception
qui s’y rattache.

Dans les oeuvres qu’elle présente lors de cette
exposition, l’artiste revisite et réinterprète différents
territoires où elle a séjourné en raison de la diffusion
de son travail artistique. Guérin a arrêté son choix
sur six villes situées sur le territoire canadien;
trois en Colombie-Britannique : Vancouver, Prince-
George et Kelowna, et les trois autres au Québec :
Montréal, Rimouski et Sainte-Thérèse. À partir des
photographies prises lors de ses déplacements
ainsi que des cartes géographiques des lieux
visités, elle a travaillé de façon à retenir l’essentiel
pour elle, c’est-à-dire la couleur des lieux.

S’inspirant de diverses traditions picturales, elle
numérise puis « liquéfie » les cartes géographiques
qui deviennent abstraites et proposent
des trajets imaginaires d’un effet troublant. L’assemblage
de tableaux conçus et imprimés numériquement
nous invite à questionner nos habitudes
perceptives du réel, de la forme et de la couleur.

L’artiste présente également une vidéo dans
laquelle nous pouvons suivre la métamorphose
des images numérisées et, par le fait même, du
sens qui leur était rattaché initialement.

Images récurrentes d’une petite ville nord américaine
de Stéphane Bellerose
Installation vidéo

Après un baccalauréat en arts visuels et médiatiques
à l’UQAM, Stéphane Bellerose poursuit son
cheminement académique par une maîtrise dans
le même domaine. Parallèlement à son travail
comme artiste photographe, il a touché à plusieurs
métiers reliés au média de la télévision
(réalisateur, régisseur, etc.). Comme photographe,
on a pu apprécier son travail à deux reprises
(2000 et 2005) à la galerie de l’UQAM et au Centre
d’exposition du Vieux-Palais, aujourd’hui le Musée
d’art contemporain des Laurentides.

Au rez-de-chaussée du Centre Olindo-Gratton,
abritant le centre d’artistes Praxis art actuel, sera
projeté, dans la vitrine du lieu d’exposition, le
montage photo animé de Stéphane Bellerose, tel
un film dont les images successives n’ont pas de
suite logique.

L’artiste jérômien est souvent accompagné de
son appareil photographique et d’une enregistreuse
un peu partout où il va. Il capte et
s’approprie des fragments de ces réalités visuelles
et sonores qui l’entourent pour reconstruire une
toute nouvelle réalité souvent teintée d’humour
noir. En parallèle, il élabore certains écrits dans
lesquels il exprime, extrait et synthétise des sentiments
éprouvés et des réflexions nées lors de ses
captations d’images et de sons. Le mariage de ces
trois éléments, soit le visuel, le sonore et l’écriture,
a engendré l’exposition Images récurrentes d’une petite ville nord américaine / Recurrent images of a North American small town.

Le travail de Bellerose est caractérisé par une
approche photographique identitaire qui s’articule
autour d’un thème, la vie typiquement nordaméricaine.
Ses fictions semi-narratives tiennent
du discours sociologique; par le biais des images
présentées de manière récursive, les photographies
montrées en boucle sont représentatives
de l’iconographie de la vie de banlieue. A celles-ci
s’additionnent de courtes phrases qui détournent du
sens initial et le déforment, réorientent la lecture, questionnent,
déconcertent… La narration est discordante et inquiétante et
propose au regardant de faire sa propre lecture.

Partant du lieu de diffusion pour se fondre dans
les rues de la ville, la projection du vidéomontage
photographique, apporte alors une
dichotomie intéressante. Réalité ou fiction artistique ?

Mylène Blanchet
Historienne de l’art
Heures d’ouverture pour la période
d’exposition : du mercredi au vendredi
de 12h00 à 17h00 et sur rendez-vous

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