Vernissage de«The Myth of Sexual Loss»
de Karen Brett, le vendredi 9 septembre à 18 h.

Dans le cadre du Mois de la photo à Montréal
sous la direction artistique de Martha Langford

The Myth of Sexual Loss est basé sur l’exploration photographique du corps sexuel vieillissant. L’oeuvre explore et remet en question l’idéologie et la peur qui existent dans notre société face au corps vieillissant. L’approche globale fait usage d’intimité et de sensibilité face au sujet, tout en visant à déveloper un style esthétique qui ne sensationalise pas le sujet et qui respecte son intégrité et son espace privé.

Nous vivons dans une société de plus en plus réceptive, où nous percevons la sexualité et le vieillissement comme étant taboo; nous adoptons une attitude de négation. Lorsque nous atteignons un certain âge, nous sommes catégorisés comme étant des êtres asexuels. L’amour et la sexualité sont des activités autant physiques que mentales qui devraient demeurer une option saine. D’ailleurs, avec l’âge ces activités peuvent occuper la même importance qu’elle occupait lors de notre jeunesse.

L’idée initiale pour ce projet est issue de mon temps passé en soins infirmers, où j’ai réalisé que l’intimité et la sensualité est une affaire très personnelle et individuelle. Nous avons tous nos passions et nos désirs et ceux-ci restent avec nous jusqu’au jour de notre mort. Mon expérience en tant qu’infirmière m’a permis de communiquer à un niveau très profond avec des gens agés de 60 à 90 ans, et m’a donné une perspective d’une valeur inestimable sur la vie âgée. Ceci m’a préparé, en tant qu’artiste, à visuellement remettre en question la mythologie qui entoure la sexualité chez les personnes âgées.

Cette série permet à la composition du corps âgé de s’infiltrer à certains instants sur d’autres niveux de représentation photographique qui frôle l’iconique. Cependant, la structure visuelle de chaque image créée un élément intégral dans la lecture de ce travail. En utilisant un cadrage serré les sujets deviennent plus intenses, mais calmes, et à certains points sont désorientant pour le spectateur. Donc, l’observateur est intrigué par le sens de l’image, et est ensuite assujeti aux implications des marges extérieures considérées par chaque pièce.


Karen Brett est concernée par le comportement social et non-social. Ses photographies sont orientées vers les gens et explorent des enjeux qui défient et qui sont cachés du regard public. Elle s’intéresse au non-dit et au non-vu, explorant les arrière-scènes, adressant le moment intime, dans le but d’exprimer le sujet d’une façon touchante et sans jugement.

Jusqu’à maintenant, son travail traite de la santé mentale, de la violence conjugale et de l’intimité au troisième âge. De plus, elle a exploré d’autres aspects de la santé à travers des oeuvres de commande dans des hôpitaux. Son approche est caractérisée par une souci du détail lors de sa recherche, ainsi que par un engagement personnel avec ses sujets, résultant dans un travail qui démontre des émotions fondamentales, faisant appel à une réaction. Depuis 1997, Brett expose son travail en Europe, dans des expositions solos et collectives. (Allez au www.karenbrett.com pour plus d’infos).

Cette exposition est organisée par Ffotogallery Wales Limited et co-présentée avec le Mois de la photo à Montréal avec le soutien du British Council.

http://www.lacentrale.org/

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