Vernissage de Guillaume La Brie et Geneviève Rocher à la Galerie Verticale, le dimanche 4 septembre à 14 h.

ESPACE 1

Guillaume La Brie
La stabilité de ce qui est mobile

Dès que le spectateur entre dans la galerie, il est confronté à un amoncellement de chaises, de tables, de commodes et d’armoires fabriqués en bois rustre. Disposés autrement qu’à l’habitude, ces éléments forment des structures d’escaliers, des mezzanines, des cloisons et des colonnes à l’intérieur desquels le visiteur est invité à évoluer. La nature et la fonction du mobilier utilisé sont détournés par leur regroupement car chaque objet perd son utilité originale pour se métamorphoser en d’autres structures.

Par le biais de cette exposition, Guillaume Labrie propose un environnement architectural : un espace inusité qui bouscule les points de repère normalement déterminés par les objets d’usage entourant notre quotidien. L’artiste fabrique donc des pièces de mobiliers pour ensuite les incorporer dans de nouvelles structures qui en modifient les fonctions idéales. À travers ces détournements de sens, le langage artistique de Guillaume Labrie met l’emphase sur le mode de présentation à l’intérieur duquel le dispositif de l’ensemble et l’impact de ce dernier prime sur la signification que l’on peut accorder aux objets exposés.

Guillaume Labrie détient un baccalauréat en arts visuels de l’UQÀM. il a présenté son travail en solo à Montréal, entre autres à Circa en 2004 et à Skol en 2003. Il a aussi participé à plusieurs expositions de groupe à Montréal (Galerie de l’UQAM en 1999 et 2000) et au Musée d’art contemporain des Laurentides (en 2001 et 2004). Il fait partie du collectif Pique-Nique et a participé à l’événement Québec New York en 2001.

ESPACE 2

Geneviève Rocher
À claire-voie

Les gouaches sur papiers de Geneviève Rocher présentent des lignes polychromes qui s’entrecroisent en entrelacs et en arabesques formant des motifs qui se rapprochent pour ainsi dire d’une représentation de nœuds. Multipliés à l’infini dans l’espace de la galerie, ceux-ci deviennent anonymes et font ressortir la puissance gestuelle de l’abstraction. L’espace d’exposition se trouve entouré d’une barrière colorée qui ferme l’horizon alors que la découpe des lignes et l’entrelacement des motifs laissent apparaître des ouvertures. L’artiste questionne ainsi les limites physiques, perceptuelles ou psychologiques d’un lieu, et sa singularité.

L’œuvre en papier intitulée À claire-voie est de très grand format, elle occupe la surface de plusieurs murs de la salle d’exposition. Elle est composée d’une série de lignes peintes et imprimées à la gouache et à l’acrylique se déployant en une grande barrière colorée qui encercle le spectateur. L’idée d’encercler l’espace ainsi est venue d’un souvenir d’enfance de l’artiste, alors qu’elle s’amusait avec ses sœurs dans un terrain de jeu entouré d’une clôture de bois peinte. Elle aimait s’asseoir sur les planchettes carrées qui surmontaient deux poteaux plus élevés afin de regarder au-delà. Ce souvenir d’une personne assise sur une clôture représente bien l’objectif qui est recherché dans cette œuvre, soit celui de concevoir un lieu situé à la limite entre la liberté et la sécurité : où finit le conformisme ? Où commence la singularité ? Ce sont ces frontières mouvantes dont les contours sont sans cesse à redéfinir.

Geneviève Rocher détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal et un baccalauréat en arts visuels de l’université Concordia. Elle a présenté son travail solo un peu partout au Québec, à Lévis chez Regart en 2004, chez Grave à Victoriaville en 1994 et à Montréal chez B-312 en 1993. Elle a aussi participé à plusieurs expositions de groupe à Montréal (B-312 en 2004 et 1999) et à Vaste et Vague (1995). Elle prépare une exposition qui aura lieu au Musée du Bas-Saint-Laurent en 2006.


Galerie Verticale
2084 Bd des Laurentides,
Laval
téléphone : (450)-975-1188
Mercredi au dimanche 12h-18h.
info@galerieverticale.com

http://www.galerieverticale.com/

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