Un « mai » des arts et des lettres sera planté en hommage aux bénévoles lors de l’ouverture du parc botanique à «fleur d’eau» le 18 juin, à 14 h

UNE PREMIÈRE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
À ROUYN-NORANDA !

UN « MAI »
DES ARTS ET DES LETTRES
SERA PLANTÉ
EN
HOMMAGE AUX BÉNÉVOLES
LORS DE L’OUVERTURE DU PARC BOTANIQUE À «FLEUR D’EAU»
LE 18 JUIN 2006, À 14 HEURES.

L’objectif de ma démarche est de faire connaître la très ancienne tradition de « L’ Arbre de Mai » en rendant hommage à tous ceux et celles qui ont oeuvré dans le milieu artistique régional.

J’ai choisi de planter ce « Mai », (tilleul à grandes feuilles) , comme symbole de reconnaissance. Il marquera le temps et sera témoin de l’évolution des Arts et des Lettres, dans notre région.

Gisèle Cotnoir Lussier, artiste peintre et graveure.

Depuis le début du « Mois de l’Art imprimé », j’effectue une recherche sur le thème «Saisons liées à la Cité». Comme l’arbre est symbole des saisons et qu’il marque le temps par ses anneaux de croissance, je l’ai choisi pour exprimer « l’âge de ma cité ». Un retour en arrière m’a permis, entre autres, d’apprécier l’histoire de l’évolution artistique de ma ville depuis mes souvenirs d’enfance jusqu’à ce jour. L’impact de ce regard sur l’ensemble des réalisations, a mis en évidence l’importance du travail incessant des bénévoles. Au cours de ma recherche sur la symbolique de l’arbre, la tradition de « L’Arbre de Mai » a captivé mon intérêt, à tel point que j’ai décidé de la réviser pour l’adapter à notre Région et rendre hommage à nos bénévoles.

Voici donc un très bref résumé de l’histoire de la tradition de « L’ARBRE DE MAI »:

Annonçant l’arrivée du printemps, le mois de mai était chez les Romains, celui de Maïa, Déesse de la fécondité. Celle-ci était honorée par les Anciens qui lui faisaient des offrandes, pour qu’elle apprivoise le temps et assure leur lendemain. La déesse Maïa était assimilée à la Cybèle chez les Grecques, et ceux-ci lui témoignaient déjà leur ferveur au temps de l’antiquité. Au Moyen Âge, le 1er mai était fêté et la coutume voulait qu’un arbre enrubanné, décoré de fleurs et de fruits, soit planté pour honorer une personne ou célébrer un événement.

Née du culte païen voué à « l’Arbre Sacré », la tradition de « l’Arbre de Mai » a traversé les siècles. On la célèbre encore en Angleterre, en France, en Allemagne, en Belgique et en Suède, entre autres. Au Canada, cette coutume nous a été transmise après l’arrivée des Français en Nouvelle-France. Des « Mais » ont été plantés jusqu’au X1Xe siècle, devant les églises, les résidences et les manoirs seigneuriaux dans toutes les paroisses. Les Anciens Canadiens sont donc nombreux à avoir participé à ces fêtes avant que la coutume ne disparaisse.

En mai 1972, lors du tricentenaire de la concession de la seigneurie Lévrard-Becquet, un « Mai » a été planté pour faire revivre une tradition depuis longtemps oubliée. Encore aujourd’hui, « l’Arbre de Mai » est témoin d’un regain d’intérêt. Le 7 mai 2006, on a planté un « Mai » à Fort Chambly et le 4 juin on a célébré pour la 14ième année, la plantation d’un « Mai » à Vaudreuil-Dorion.

La réalisation de ce projet m’aura permis d’introduire à Rouyn-Noranda, une tradition qui n’avait alors pas eu le temps de venir jusqu’à nous. Suite à la plantation de ce « Tilleul », il sera possible d’ajouter quelques lignes à l’histoire de « l’Arbre de Mai »

Gisèle Cotnoir Lussier, artiste peintre et graveure

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