Trois Québécois aux Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid

Trois artistes québécois participent aux prochaines Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid qui se déroulent à Paris, du 24 février au 2 mars 2014 au Palais de Tokyo et à la Gaîté Lyrique.

Artistes et œuvres présentées

Myriam Yates
Rehearsal (vidéo)

Rehearsal nous transporte dans un studio d’entraînement situé au siège du Cirque du Soleil à Montréal. Une équipe composée de cinq gymnastes russes et ukrainiens s’entraînent pour une performance de Grand volant dans l’éventualité d’intégrer un spectacle du célèbre cirque.

Les images de Myriam Yates, souvent présentées en diptyque ou en séries, proposent une réflexion sur l’espace public. Ses projections vidéo ou ses film en 16mm, présentées en grand format, mettent de l’avant la spatialité autant par les sujets abordés que par la mise en espace dans le lieu même de l’exposition. Les œuvres sont d’abord nourries par une approche quasi sociologique, prenant comme point de départ un travail d’observation.

Thomas Kneubühler
Days in Nights (vidéo)

Cette vidéo a été réalisée lors d’une résidence d’artiste au CFS Alert, une station de recherche militaire dans l’Arctique. CFS Alert est l’installation la plus au nord sur Terre, se trouvant à seulement 800 km du Pôle Nord. D’octobre à mars, elle est plongée dans la nuit polaire. La plupart des résidents reste dans la station pour une période limitée, en moyenne de 3 à 6 mois.

Thomas Kneubühler réalise des séries de paysages urbains, des portraits ou des scènes de rues. Il s’intéresse aux questions de société et à la façon dont la technologie affecte nos vies. Ses travaux ont été exposés en Europe et en Amérique du Nord. Son projet Under Currents (2011) a été récompensé au Swiss Art Awards de Bâle en 2012.

Pascal Grandmaison
Soleil différé (vidéo)

Soleil différé nous plonge dans l’univers fantomatique des îles Sainte-Hélène et Notre-Dame à Montréal, site de l’Exposition universelle en 1967. Le site symbolisait tous les espoirs utopiques d’une époque où artificialité rimait avec progrès, avenir et suprématie humaine. L’exposition connut un énorme succès. Porté par cet élan, le maire de l’époque décida de préserver le site sous le nom de Terre des Hommes, en souvenir du thème de l’Expo 67. En 1981, le parc fermait définitivement faute de succès. Né en 1975, Pascal Grandmaison n’a jamais connu la grande époque de cette Terre des Hommes ; il a plutôt été le témoin de son déclin. Aujourd’hui, le lieu, qui porte encore les stigmates de son passé, fait fonction de parc. On y retrouve une Terre des Hommes délaissée, aux allures étranges, avec une nature sauvage qui peu à peu reprend ses droits. Soleil différé s’intéresse à ce destin déchu et à cet environnement hybride devenu une « ruine sublime » des temps modernes.

Depuis 2000, ses vidéos ont été présentées dans plusieurs festivals et biennales, notamment en Italie, en Suisse, en Angleterre, en Allemagne, au Portugal, aux États-Unis et au Canada.

Rencontres professionnelles

Seront également présents, Iolande Cadrin-Rossignol, directrice de la Cinémathèque québécoise, Alain Thibault, directeur du festival Elektra de Montréal et John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du Musée d’art contemporain de Montréal.

Ces rencontres sont destinées tant aux artistes qu’aux professionnels invités et sont ouvertes au public.

Les Rencontres internationales

Depuis 1997, les Rencontres internationales proposent une action pluridisciplinaire en faveur de la création contemporaine en cinéma, vidéo et multimédia. Entre nouveau cinéma et art contemporain, cet événement présente une programmation internationale réunissant des œuvres d’artistes et de réalisateurs reconnus mondialement aux côtés de jeunes artistes et de jeunes réalisateurs. Les artistes montréalais Isabelle Hayeur et Patrick Bernatchez (séance d’ouverture 2013) y ont été présentés par le passé.

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