Tricia Middleton, Joel Taylor et Séripop, vernissage le jeudi 10 janvier à 17h à la galerie B-312

TRICIA MIDDLETON ET JOEL TAYLOR
LAST NIGHT / LA NUIT DERNIÈRE

Actifs dans divers festivals et événements au début des années 2000, Tricia Middleton et Joel Taylor exposent pour la première fois en neuf ans en présentant, dans la petite salle de la Galerie B-312, Last Night, une œuvre vidéographique d’une durée de treize minutes.—De fait, Last Night s’avère une conception de longue haleine : pendant sept ans, les artistes ont entretenu un cycle d’idéation, de collecte de prises de vue et de travail d’édition et de montage. Combinant des scènes croquées sur le vif, des plans méticuleusement planifiés et quelques expérimentations effectuées en atelier, cette vidéo propose au spectateur un trajet contemplatif d’images à la fois familières et étranges, où les connections d’une scène à l’autre reposent sur des motifs visuels semblables.—Au-delà de parallèles esthétiques, les différents plans sont rassemblés par l’intérêt que les artistes accordent à la notion de durée. Réel, accéléré, ralenti, inversé, le temps est exploré sous toutes ses facettes. Plusieurs des prises de vue capturent les derniers instants d’un phénomène. Une impression de finalité s’en dégage ; de leur propre aveu, Middleton et Taylor ont créé une « boucle de conclusions ». Sans narration, Last Night rappelle par la force de ses images combien le film peut solliciter l’affect du spectateur.

Tricia Middleton et Joel Taylor ont débuté leur collaboration en 1998 à Vancouver (Colombie-Britannique). Leurs vidéos et leurs installations ont été présentées dans le cadre de nombreux festivals et en galerie, notamment à la Biennale de vidéo d’art Art Star 3, Galerie SAW, Ottawa (2007), à la Chicago Filmmakers Society, Chicago (2004),  au New York Video Festival, New York (2001, 2003), aux Rencontres internationale Paris/Berlin, Paris et Berlin (2002, 2003), au Wharf, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, Hérouville Saint-Clair (2003), au WRO Media Arts Festival, Wroclaw, Pologne (2003), au Centre Saidye Bronfman, Montréal (2003), au Khyber Centre, Halifax (2002), à la Helen Pitt Gallery, Vancouver (2002), au Videobrasil Electronic Arts Festival, Sao Paolo (2001) et au Argos Arts Centre, Bruxelles (2001). Leurs enregistrements sont distribués par Vtape à Toronto et Video Out à Vancouver. www.mistandvapour.net


SÉRIPOP

CHLOE LUM—YANNICK DESRANLEAU
DE PAR LES OPTIONS QUI S’OFFRENT À NOUS : LA MOINS PLAUSIBLE / LA PLUS TOLÉRABLE

Pour inaugurer la saison 2013, le duo Séripop (Yannick Desranleau et Chloe Lum) présente dans la grande salle de la Galerie B-312 De par les options qui s’offrent à nous : la moins plausible / la plus tolérable, une installation in situ initialement réalisée à Calgary.—Dans chacune des deux parties de l’installation, une surface plane installée au mur ou au plancher entre en dialogue avec une structure tridimensionnelle, une grande vague de papier froissé. Une inspection rapprochée dévoile des motifs complexes rappelant le marbre, le bois sculpté, le contreplaqué. En transférant ces motifs familiers sur des papiers aux couleurs saturées, l’installation déconstruit les notions et les attentes qu’on peut associer à ces matériaux. Pour Séripop, la lecture de l’œuvre est notamment informée par les réflexions du philosophe slovène Slavoj Zizek sur la création d’un « troisième espace », où les occupants d’un endroit déjouent les visées de l’architecte pour créer un lieu significatif dépassant le clivage public-privé.—Avec De par les options qui s’offrent à nous, Desranleau et Lum ont cherché à traduire visuellement leur réaction en regard de la situation sociopolitique prévalant au Québec en 2012 – manifestations étudiantes, crise sociale, élections. Établissant un parallèle avec l’aspect manichéen de la scène politique, les artistes ont construit des espaces dont les motifs peuvent rappeler l’espace public et y ont multiplié les dichotomies : contrastes de couleur, de forme, de matériau. Le titre de l’installation rappelle le dilemme de l’électeur qui, entre l’idéal moins plausible et le pragmatique tolérable, doit faire un choix. Serait-il possible d’arriver à un compromis en inventant un « troisième espace » ?

Vivant à Montréal, Yannick Desranleau et Chloe Lum ont fait des études à l’Université Concordia. Après avoir collaboré à différents projets depuis 2000, ils créaient, en 2002, le duo Séripop. Depuis, ils ont exposé et donné des conférences tant au Canada qu’à l’échelle internationale, notamment à l’University of North Texas (Denton, États-Unis, 2004), à la Blackwood Gallery (Université de Toronto, 2012), au Baltic Centre for Contemporary Art (Gateshead, Angleterre, 2009), à la Peacock Visual Arts (Aberdeen, Écosse, 2009), à la Kunsthalle Wien (Autriche, 2010) et lors de la Triennale québécoise 2011 au Musée d’art contemporain de Montréal. Leurs œuvres font partie de plusieurs collections privées et publiques, dont celle du Victoria and Albert Museum (Londres). Jusqu’à tout récemment, Chloe Lum et Yannick Desranleau faisaient partie de AIDS Wolf, un groupe de musique noise rock (2003 – 2012). www.seripop.com

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