Travailler sous pression, vernissage le jeudi 21 mai à 17h aux Atelier Graff

la galerie Graff présente l’exposition Travailler sous pression, un projet des Ateliers Graff révélant des oeuvres de Paul Bourgault, Thomas Corriveau, Yann Pocreau, Lucie Robert, Geneviève Turcotte et Angèle Verret. Vernissage le jeudi 21 mai à 17h en présence des artistes. Également à 18h, remise du prix Graff.

C’est à titre de commissaire que Thomas Corriveau a invité ces artistes à réaliser un projet à partir d’une thématique commune touchant une réalité constamment présente dans les arts d’impression, soit le moment du transfert par pression.

Utilisant du papier très fin, Thomas Corriveau aussi bien que Lucie Robert sont intervenus sur la transparence du médium. Corriveau a provoqué une ondulation sur le papier en appliquant la couleur, alors que Robert nous révèle les différents passages de la presse en recomposant l’image par pliure. L’encre qui imprègne la matière délicate de la feuille traverse le support de part en part jusqu’à son envers, proposant une adéquation entre le mode d’apparition de la figure et la présence matérielle de l’image qui la supporte. D’autres ont mis l’accent sur l’exploration des surfaces. Angèle Verret a travaillé à partir d’une feuille de papier carbone usagée recouverte de marques de dactylo, d’écriture et de griffures diverses et Geneviève Turcotte a emprisonné des taches d’encre entre deux plans transparents; dans le travail de cette dernière, la pression pousse la matière pigmentée vers la périphérie, lui donnant une forme dont les limites et la configuration sont fixées par la force de compression. Ces jeux de surface, passant chez l’une par le traitement numérique et chez l’autre par l’estampe traditionnelle, laissent place à une conversation entre le laisser faire et le savoir faire.

Travaillant des photographies où son corps apparaît dans différents espaces, Yann Pocreau transfère son cliché initial en photogravure. L’effet de pesanteur et d’immobilité se trouve amplifié sous cette forme concentrée et épurée de l’image. À l’opposé, la recherche de Paul Bourgault est marquée par l’abondance et la surenchère. Accumulant images imprimées, peinture, collage et traitement informatique, il plonge le spectateur dans un intense chaos fusionnel duquel il fait émerger un nouvel ordre d’images.

À ces oeuvres réalisées dans le cadre de résidences d’artistes aux Ateliers Graff, s’ajoute une oeuvre de la série Vests de Betty Goodwin, qui est à l’origine de la réflexion ayant mené à cette exposition. Dans cette série, l’effet d’aplatissement, si caractéristique, de la press

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