The particular way in which a thing exists de Martin Beck, vernissage le jeudi 15 novembre à 17h30 à la Galerie Leonard et Bina Ellen

Cette exposition donne à réfléchir sur un ensemble de projets réalisés sur une douzaine d’années par Martin Beck, un artiste dont les intérêts se situent à l’intersection de l’art, du design, de l’architecture et de l’histoire. Beck se penche sur les transitions et les changements de perspective qui sont apparus à la fin du modernisme et sur la façon dont leurs structures matérielles, formelles et sociales affectent la culture contemporaine.

Les œuvres réunies proviennent de divers projets de recherche développés au fil des ans portant entre autres sur l’histoire de la vie en commune, dont la célèbre commune américaine de Drop City, sur l’émergence du discours écologiste et politique à l’International Design Conference d’Aspen au Colorado, en 1970, sur les manifestations étudiantes et l’historiographie en rapport avec l’édifice brutaliste Art and Architecture de Paul Rudolph, à l’Université Yale, et sur l’impact de la modularité sur les expositions, telle que conçue par le designer George Nelson dans son système Struc-Tube. À partir de ces références, Beck distille une coexistence paradoxale de promesses émancipatoires et de logique de contrôle qui traversent et sous-tendent chacune d’elles.

Une préoccupation connexe, chez Beck, concerne ce qui génère la mise en forme et les règles gouvernant cette mise en forme, que ce soient des formes d’organisation, d’exposition, de communication, d’énonciation, de savoir ou de recherche, et leur façon de se rencontrer, d’opérer et d’être perçues dans le contexte de l’exposition. Inversement, en utilisant l’exposition comme médium, Beck interroge la manière dont l’exposition et l’œuvre d’art offrent et se disputent un espace où mener cette recherche.

a particular way in which a thing exists propose une façon de voir, de lire et de faire l’expérience d’un corpus d’œuvres de Martin Beck dans leur interaction avec un espace d’exposition adjacent à une bibliothèque, au sein d’un environnement universitaire. Son récent film, Turn Take Merge, présenté ici sous forme d’installation, fournit un cadre méthodologique aux liens de même qu’aux écarts qui unissent et séparent les œuvres disposées dans les cinq espaces de la galerie. Le film relate un voyage donné à voir selon divers points de cheminement et de vue. Turn Take Merge sert aussi de charnière temporelle ouvrant la voie aux transitions et ruptures culturelles abordées par Beck dans ses projets, et à la façon dont elles sont mises en relation dans la présentation des vidéos, photographies, estampes, sculptures et artéfacts dans la galerie.

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