The Lead Apron, performance de Chloë Lum et Yannick Desranleau, le jeudi 3 mai à 19h à la Galerie FOFA

Les 3 mai et 24 mai

Une évocation romancée de la reconquête du corps malade pour l’arracher des griffes de l’immobilité en fusionnant avec l’univers matériel. Grâce à un réseau d’objets, le corps s’étire, se connecte aux choses, atteint des espaces et des lieux avec plus de facilité ainsi que des potentiels élargis. Comme une créature d’argile en constante croissance à laquelle sont ajoutés à la hâte de nouveaux membres tandis que d’autres tombent. Les possibilités se multiplient. Paralysé par l’angoisse de montrer sa vulnérabilité au monde extérieur, le corps malade est maladroit en public, mais à son aise à la maison. Le corps-esprit malade n’est jamais entièrement soulagé; au mieux, il arrive à oublier son état par la distraction et la fantaisie. La douleur du corps ralentit l’esprit, l’ouvrant à une rêverie quasi permanente.

Signée Chloë Lum et Yannick Desranleau, l’autofiction What Do Stones Smell Like in the Forest? (« que sentent les pierres dans la forêt? ») constitue le second chapitre d’une série d’œuvres spéculatives axées sur la relation affective entre les corps sensibles et les objets. Le premier épisode, intitulé Is It the Sun or the Asphalt All I See is Bright Black (« est-ce le soleil ou l’asphalte, tout ce que je vois est d’un noir étincelant »), se composait d’une installation, d’une performance et d’une vidéo. Il a été présenté au printemps 2017 au centre Circa art actuel de Montréal. What Do Stones Smell Like in the Forest? adopte une approche semblable et dépeint les monologues intérieurs d’un personnage souhaitant accroître sa mobilité limitée grâce à ses sens.

Yannick Desranleau est le lauréat de la bourse Claudine-et-Stephen-Bronfman en art contemporain de 2016.

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