L’artiste gaspésienne
Nadia AÏT-SAÏD investit la saison hivernale
Tenir feu et lieu. Elle entame le premier volet matériel d’un projet continu intitulé
Madras. Oeuvre en processus,
Madras prend la forme d’un projet participatif guidé par un geste de partage, de circulation et d’offrandes.
Depuis 2011, l’artiste procède à une collection attentive de foulards à travers le monde, en vue de créer une oeuvre sensible où chaque tissu a son histoire. La cueillette a pris place à l’origine en Algérie et s’est poursuivi à Berlin et Amsterdam, pour s’étendre ensuite en France et à Montréal et revenir désormais au coeur des lieux habités par l’artiste. Elle associe ces objets réunis à des performances, des images photographiques et vidéo pour capter les différents récits initiés par les dons des participants et transformés par l’artiste. Pour l’exposition-résidence présentée dans la galerie de Vaste et Vague, Nadia Aït-Saïd déplacera durant cette saison son atelier. Elle réalisera également des mises en scène photographiques en site extérieur et des interventions participatives dans le théâtre du Quai des arts où il sera question de coprésence et d’interdépendance.
Le foulard est un objet simple et significatif sur le plan social, politique et culturel. Il est utilisé symboliquement par l’artiste pour faire résonner ses sens ouverts. Un madras est une étoffe à chaîne de soie et coton de couleurs vives. Il rappelle à l’artiste le ver à soie à l’origine de sa fabrication. Madras poursuit ainsi le processus de libération qu’évoque la mutation vivante du ver, le passage de la chrysalide au papillon, Il suggère à l’instar de l’hiver, l’enveloppement et l’incubation ; à l’abri de la lumière, le déploiement sourd des formes.
Le 250e est nécessairement une occasion de célébrer les liens, les chaînes de vie qui se sont tramées qui en un lieu dit ont forgé une communauté. Or si l’artiste touche effectivement au phénomène de la descendance et de la transmission, elle le fait en misant une mixité identitaire et culturelle qui déborde largement les attachements familiaux. De même, il est question dans ce projet de Madras de la double portée des voiles, d’ouverture et de fermeture, leur capacité d’enveloppement, mais aussi leur capacité d’aveuglement, d’étouffement. C’est en jouant avec ces facettes troubles et multiples du foulard, de l’identité et des célébrations, que l’artiste cherchera métaphoriquement à créer des liens, à faire tomber des voiles.
Depuis 2011, l’artiste procède à une collection attentive de foulards à travers le monde, en vue de créer une oeuvre sensible où chaque tissu a son histoire. La cueillette a pris place à l’origine en Algérie et s’est poursuivi à Berlin et Amsterdam, pour s’étendre ensuite en France et à Montréal et revenir désormais au coeur des lieux habités par l’artiste. Elle associe ces objets réunis à des performances, des images photographiques et vidéo pour capter les différents récits initiés par les dons des participants et transformés par l’artiste. Pour l’exposition-résidence présentée dans la galerie de Vaste et Vague, Nadia Aït-Saïd déplacera durant cette saison son atelier. Elle réalisera également des mises en scène photographiques en site extérieur et des interventions participatives dans le théâtre du Quai des arts où il sera question de coprésence et d’interdépendance.
Le foulard est un objet simple et significatif sur le plan social, politique et culturel. Il est utilisé symboliquement par l’artiste pour faire résonner ses sens ouverts. Un madras est une étoffe à chaîne de soie et coton de couleurs vives. Il rappelle à l’artiste le ver à soie à l’origine de sa fabrication. Madras poursuit ainsi le processus de libération qu’évoque la mutation vivante du ver, le passage de la chrysalide au papillon, Il suggère à l’instar de l’hiver, l’enveloppement et l’incubation ; à l’abri de la lumière, le déploiement sourd des formes.
Le 250e est nécessairement une occasion de célébrer les liens, les chaînes de vie qui se sont tramées qui en un lieu dit ont forgé une communauté. Or si l’artiste touche effectivement au phénomène de la descendance et de la transmission, elle le fait en misant une mixité identitaire et culturelle qui déborde largement les attachements familiaux. De même, il est question dans ce projet de Madras de la double portée des voiles, d’ouverture et de fermeture, leur capacité d’enveloppement, mais aussi leur capacité d’aveuglement, d’étouffement. C’est en jouant avec ces facettes troubles et multiples du foulard, de l’identité et des célébrations, que l’artiste cherchera métaphoriquement à créer des liens, à faire tomber des voiles.
Carleton-sur-Mer (Québec) G0C 1J0