Une tempête médiatique s’élève à l’horizon, provoquée par un article du Journal de Montréal du mardi 9 janvier. D’après le papier de Jean-François Codère, un ” artiste québécois est généreusement subventionné pour une banane volante. ” On met en cause les bourses qu’a reçues Cesar Saez du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada pour soutenir son projet. Du même souffle, on accuse les gouvernements de dilapider les fonds publics (65 000 $!).
Rappelons tout d’abord que ce sont trois comités de pairs consécutifs, des artistes donc, qui à des dates différentes, ont cru bon d’appuyer un projet dont l’artiste a su démontrer l’intérêt. Précisons aussi que loin de gaspiller l’argent des contribuables, les conseils des arts sont réputés pour l’administration serrée qu’ils appliquent aux fonds que leur confie l’État. À la différence des ministères en effet dont les coûts d’administration s’élèvent souvent à près de 50%, les frais d’administration des conseils des arts ne dépassent pas les 15%, le reste étant distribué en bourses aux artistes et en subventions aux organismes professionnels. Enfin, ce ne sont pas les fonctionnaires ni les agents de l’État qui décident qui recevra ou non une bourse ou une subvention : ce sont les pairs qui le font. Pourquoi? Pour éviter que l’État ne décide ce qu’est l’art et qui doit en faire. Il a donc confié ce soin à des organismes comme les conseils des arts afin que les spécialistes de ces questions fassent les choix nécessaires.
À s’engager dans une polémique critique à l’égard des réalisations artistiques, l’on oublie trop souvent les difficultés que connaissent les créateurs au Québec pour réaliser leurs uvres et les faire connaître à l’étranger. Ajoutons que le risque inhérent à toute création est non seulement artistique mais aussi financier. Le plus grand risque d’ailleurs appartient encore à Cesar Saez qui doit récolter un million de dollars et solliciter le privé afin de mener son projet à terme. Rappelons à titre d’information que le prototype fut exposé dans plusieurs biennales (La Biennale de la Havane, Manif d’art de Québec). Les conseils des arts sont des catalyseurs : ils ne peuvent à eux seuls permettre la réalisation finale d’un tel projet. Les conseils des arts sont nécessaires pour soutenir la recherche et la création artistiques dans toute sa diversité. En attendant, soutenons nos artistes plutôt que de les attaquer sans discernement.
Le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) rassemble soixante centres d’artistes autogérés. Organisme de services, instrument de promotion et de ralliement, le RCAAQ travaille au rayonnement de ses membres et au soutien de leurs activités dans toute leur diversité. Il joue un rôle essentiel au sein du réseau des associations québécoises et canadiennes oeuvrant à la diffusion des arts visuels. En collaborant avec des représentants d’autres disciplines et communautés, le RCAAQ participe à la définition et au développement des grands enjeux culturels contemporains ainsi qu’à l’amélioration des conditions socio-économiques des artistes et des travailleurs culturels.
Une tempête médiatique s’élève à l’horizon, provoquée par un article du Journal de Montréal du mardi 9 janvier. D’après le papier de Jean-François Codère, un ” artiste québécois est généreusement subventionné pour une banane volante. ” On met en cause les bourses qu’a reçues Cesar Saez du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada pour soutenir son projet. Du même souffle, on accuse les gouvernements de dilapider les fonds publics (65 000 $!).
Rappelons tout d’abord que ce sont trois comités de pairs consécutifs, des artistes donc, qui à des dates différentes, ont cru bon d’appuyer un projet dont l’artiste a su démontrer l’intérêt. Précisons aussi que loin de gaspiller l’argent des contribuables, les conseils des arts sont réputés pour l’administration serrée qu’ils appliquent aux fonds que leur confie l’État. À la différence des ministères en effet dont les coûts d’administration s’élèvent souvent à près de 50%, les frais d’administration des conseils des arts ne dépassent pas les 15%, le reste étant distribué en bourses aux artistes et en subventions aux organismes professionnels. Enfin, ce ne sont pas les fonctionnaires ni les agents de l’État qui décident qui recevra ou non une bourse ou une subvention : ce sont les pairs qui le font. Pourquoi? Pour éviter que l’État ne décide ce qu’est l’art et qui doit en faire. Il a donc confié ce soin à des organismes comme les conseils des arts afin que les spécialistes de ces questions fassent les choix nécessaires.
À s’engager dans une polémique critique à l’égard des réalisations artistiques, l’on oublie trop souvent les difficultés que connaissent les créateurs au Québec pour réaliser leurs uvres et les faire connaître à l’étranger. Ajoutons que le risque inhérent à toute création est non seulement artistique mais aussi financier. Le plus grand risque d’ailleurs appartient encore à Cesar Saez qui doit récolter un million de dollars et solliciter le privé afin de mener son projet à terme. Rappelons à titre d’information que le prototype fut exposé dans plusieurs biennales (La Biennale de la Havane, Manif d’art de Québec). Les conseils des arts sont des catalyseurs : ils ne peuvent à eux seuls permettre la réalisation finale d’un tel projet. Les conseils des arts sont nécessaires pour soutenir la recherche et la création artistiques dans toute sa diversité. En attendant, soutenons nos artistes plutôt que de les attaquer sans discernement.
Le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) rassemble soixante centres d’artistes autogérés. Organisme de services, instrument de promotion et de ralliement, le RCAAQ travaille au rayonnement de ses membres et au soutien de leurs activités dans toute leur diversité. Il joue un rôle essentiel au sein du réseau des associations québécoises et canadiennes oeuvrant à la diffusion des arts visuels. En collaborant avec des représentants d’autres disciplines et communautés, le RCAAQ participe à la définition et au développement des grands enjeux culturels contemporains ainsi qu’à l’amélioration des conditions socio-économiques des artistes et des travailleurs culturels.