© John Cornu, Plan libre (détail)

Tant que les heures passent de John Cornu, ouverture le vendredi 9 octobre à 17h à La Chambre Blanche

Tant que les heures passent
Du 21 septembre au 1er novembre 2009
OUVERTURE 5@7

La mélancolie et le désarroi d’une carcasse d’avion ou d’un scooter brûlé sont des motifs contradictoires : ils recèlent une dimension poétique et esthétique manifeste. Fragments d’architectures déchiquetés à même le sol, châssis de tableaux érodés, néons en fin de vie ou cartes routières corrigées à l’extrême; toutes ces pièces procèdent du moins, de la cécité, de la disparition ». – John Cornu

Du 21 septembre au 1er novembre 2009, LA CHAMBRE BLANCHE accueille le travail in situ de John Cornu. Tant que les heures passent se présente comme un projet à trois volets en différents lieux explorant les moyens de penser la forme à partir de l’usure, de la chute et de la prolifération. Proposant une sorte de scénario visuel et mental d’un romantisme contemporain, les oeuvres de John Cornu suggèrent un rapport au temps et aux cycles, non sous l’égide du pathos, mais bien dans une tension entre le dessaisissement du monde et son élan vital.

Entre menuiseries sculpturales, fragments d’architecture, structures modulaires et vidéoprojections, le travail de John Cornu est à la fois contextuel, minimaliste et conceptuel. Ses interventions, modestes et effectives, naissent de détails, souvent incongrus, propres au lieu dans lequel elles s’inscrivent. Brouillant les limites entre l’espace d’exposition et l’oeuvre qui l’occupe, il recompose le quotidien en considération avec les spécificités topographiques, fonctionnelles et humaines de ses lieux d’investigation. En filigrane, son travail révèle une esthétique insidieuse, virale et invasive, dont la construction passe de l’objet à la situation. Les interventions de l’artiste gardent leur autonomie, tout en participant à un ensemble dont les limites interrogent le format de l’exposition. Sous le signe du neutre, de la non couleur, ce trajet se présente comme une invitation à la rêverie.

Né en 1976 à Seclin, John Cornu vit et travaille à Paris. Il est détenteur d’un doctorat en arts de l’Université Paris 1, Pathéon-Sorbonne, et a récemment présenté une exposition individuelle au centre d’art L’attrape-couleur dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Lyon. Au cours de la dernière année, les Éditions Les Cendres (Paris) ont consacré une monographie à son oeuvre. Présenté avec l’aide financière du Consulat général de France à Québec, son passage à LA CHAMBRE BLANCHE constitue sa première résidence outre-Atlantique.

www.johncornu.com

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