Table ronde : De Fleshold au Code civil du Québec, le jeudi 20 février à 18h à La Centrale

TABLE RONDE SUR LES RAPPORTS DES HUMAINS AUX AUTRES ANIMAUX

En janvier dernier, un groupe de militantes et d’universitaires lançait le manifeste « Les animaux ne sont pas des choses » visant à faire évoluer le Code civil du Québec pour qu’on accorde aux animaux un statut distinct de celui des biens meubles. Ce manifeste a recueilli près de 30 000 signatures en deux semaines.  Mais si les animaux ne sont pas des choses, que sont-ils et comment aborder nos devoirs à leur endroit ?

Deux instigatrices de ce manifeste seront accompagnées de deux chercheures en éthique animale pour une discussion autour des relations complexes et ambiguës que nous entretenons avec les animaux.
 

Avec la participation de :

Élise Desaulniers
Co-instigatrice du manifeste
Auteure de Je mange avec ma tête et Vache à lait

Sophie Gaillard
Co-instigatrice du manifeste
Avocate à la SPCA de Montréal

Valéry Giroux
Docteure en philosophie
Coordonnatrice du Centre de recherche en éthique animale de l’Université de Montréal

Christiane Bailey
Étudiante au doctorat en philosophie

 

Fleshold explore le lien unissant les êtres humains et les animaux qui séjournent dans des centres de réhabilitation de la faune. Cette exposition qui présente de la vidéo, de la photographie et du textile, interroge les relations complexes que nous entretenons avec les animaux sauvages, nos attitudes anthropomorphiques ainsi que les limites auxquelles nous nous butons lorsque nous les soignons. Dans un premier temps, l’artiste a cousu à la main, une série de courtepointes; chacune étant spécialement conçue pour un animal ayant été secouru. Elle les offrit ensuite aux animaux pour la durée de leur séjour auprès des humains. L’artiste cherchait à déterminer si ce geste d’amour que représente la confection d’une doudou à la main pouvait être perçu par des animaux sauvages. Ratons-laveurs, mouffettes, faons, coyotes et bien d’autres animaux reçurent ainsi une couverture confectionnée par l’artiste. Elle observa et documenta leur réaction immédiate et celle qui suivit au fil des semaines et des mois, jusqu’au moment où les animaux furent remis en liberté. Les courtepointes lui furent alors retournées.

Fleshold, se compose d’une part de ces couvertures utilisées et endommagées, vestiges sculpturaux de chacun de ces animaux sauvages invalides, mais également de deux vidéos, une présentant l’artiste au moment de la fabrication des courtepointes et l’autre  montrant les réactions des animaux sauvages lors du don de l’artiste. Fleshold, met en évidence le contraste entre l’aspect traumatisant que peut représenter l’expérience de confinement dans un refuge pour des animaux sauvages et la volonté des humains de les soigner et de les nourrir avec compassion.

D’Arcy Wilson est une artiste multidisciplinaire établie à Halifax qui travaille principalement avec la performance. Fleshold s’insère dans un vaste corpus de projets à travers lesquels l’artiste explore ce lien existant entre les humains et les animaux sauvages, abordant les thèmes de la vulnérabilité, de l’absence et de l’isolement. Chaque projet déplore son incapacité à connecter avec la faune sauvage et à s’intégrer dans la nature.

 

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