Statuts et postures, vernissage et lancement jeudi 7 février à Caravansérail

Commissaire invitée ~ Julie Picard
Artistes ~ Chloé Desjardins, Philippe Caron Lefebvre et François Georget
 

Dans le cadre de la programmation actuelle, trois artistes à la pratique singulière ont été choisis par le comité de sélection du centre pour former un trio en salle d’exposition. Julie Picard s’est ensuite vue confier un premier mandat de commissariat consistant à accompagner les artistes dans cette aventure et à mettre leurs œuvres en relation les unes avec les autres. Vous êtes donc conviés au vernissage de l’exposition Statuts et postures le jeudi 7 février à 18 h 30. Le centre d’artistes Caravansérail tiendra un événement conjoint avec le Musée régional de Rimouski. La soirée débutera à 17 h au Musée pour le vernissage de Louis-Philippe Côté. Ensuite, les visiteurs se déplaceront à Caravansérail pour le vernissage de Statuts et postures et le lancement de la publication Espaces blancs.

 
Dans cette ère de mobiquité, les statuts s’affichent (statut Facebook); on donne sa position et on se géolocalise. Ici et maintenant, la triangulation fait halte à Caravansérail pour une réflexion autour de la notion de statut. Adoptant des postures diverses, ce trio nous propose un regard croisé sur le statut de l’œuvre, de l’artiste et de la société. Ces questions d’actualités sont abordées à travers des techniques séculaires telles que la porcelaine, la peinture à l’huile, la cire à cacheter.
 
Statuts et postures ~ Par des moulages enchâssés à des socles, présentoirs et vitrines, Chloé Desjardins installe un chassé-croisé entre l’objet et les conventions de présentation statutaires d’œuvre d’art. Le fragile statut se vitrifie sous-verre, dans le plâtre et la porcelaine. Notre regard tergiverse entre préciosité et curiosité devant ses objets-cabinets, puis dans les jeux d’échelle et de positions, jouant l’ambivalence jusque dans les matières en trompe-l’œil.
 
Reprenant l’idée de la vitrine, Philippe Caron Lefebvre a encapsulé les pièces à conviction fabriquées pour l’occasion : le dévoilement du Sceau Caravansérail. Son sceau, à l’instar d’une matrice de médaille, a été coulé dans la cire; il rappelle ainsi le cachet, autrefois gage d’authenticité. En tant qu’artiste, il se joue de sa propre posture tout en examinant les systèmes de certification. Il exhibe les modes de reconnaissance qui portent le sceau de nos rapports en société.
 
Les rapports hiérarchiques sont au cœur du projet pictural de François Georget. Peinture à l’huile, vernis antique et reproductions d’encadrements d’époque appuient des références assumées aux portraits de maîtres anciens. Ses tableaux donnent à voir cinq poses d’hommes s’affairant en complet-cravate. Exposés à la Bourse de Montréal, les portraits de Georget imposaient à la face du regardeur sa propre posture, ou imposture. Aux murs de Caravansérail, les portraits grandeur nature ne sont plus à hauteur d’homme mais le surplombe, dominant le regardeur.
 
Caravansérail tient à remercier sincèrement : Conseil des arts et des lettres du Québec ~ Conseil des Arts du Canada ~ Ville de Rimouski ~ Entente de développement culturel intervenue entre le ministère de la Culture et des Communications du Québec et la Ville de Rimouski ~ Entente de partenariat sur la valorisation et le renforcement de la pratique artistique professionnelle au Bas-Saint-Laurent dont les partenaires sont : CALQ, CRÉ-BSL, Commission jeunesse du BSL, Ville de Rimouski, Ville de Matane et le Conseil de la Culture du Bas-St-Laurent.
Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel