Sonia Martineau en résidence à Sagamie

Avant l’ère de la mondialisation, Sonia Martineau, née quelque part sur la planète, a adopté le Québec à l’âge vénérable de sept mois. Elle vit et travaille près d’un marché public à Montréal. Artiste sans discipline fixe et bricoleuse dans l’âme, sa démarche artistique est axée sur des rapports de force entre une intuition toute personnelle et l’investigation théorique; entre l’autoréférentialité exacerbée et l’autodérision salvatrice; entre l’espoir du jeu sans but et la nécessité de donner sens.

Le corpus Mordre la poussière définit une identité de passage en captant des images à l’aide de deux caméras dissimulées sur elle-même. Privilégiant des prises de vue automatisées, les recherches de Martineau s’intéressent à une poésie du mouvement dans le paysage en juxtaposant le principe de l’image fixe et nette du monde de la photographie au lâcher-prise obligatoire engendré par l’usage de prises de vue automatisées. Comme si l’œil magique de sa porte d’entrée s’était accroché à ses pieds… Des images déstabilisantes où les limites technologiques établissent un dialogue certain entre l’environnement vu par tous et la présence de chacun dans ces mêmes lieux.

Autodidacte indisciplinée et adepte de l’hybridation, S. Martineau a été possédée par un baccalauréat en beaux-arts à l’université Concordia avec spécialisation en photographie, puis par une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Au cours des dernières années, ses œuvres ont parcouru la forêt, le Web, la rue, sa cuisine et un aéroport. En 2013, la Côte-Nord et la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivières accueilleront son retour en galerie constitué d’œuvres presque exclusivement photographiques.

Pour en savoir plus sur nos activités, visitez: http://www.sagamie.com

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