Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier.
Tranquillement mais sûrement, l’imagerie numérique de synthèse progresse dans son infiltration sournoise du contenu visuel des cultures populaires : cinéma 2D/3D, télévision, jeux vidéo, réalité virtuelle. Ce remplacement de l’image peinte, reproduite mécaniquement, imprimée, photographiée, puis filmée, par une image synthétique est maintenant anodin et ancré dans nos cultures cathodiques. Mais justement, l’image numérique de synthèse semble principalement, voire exclusivement, faite et pensée pour la forte luminosité des écrans.
Pour cette œuvre, Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier sont allé à la rencontre de l’image numérique de synthèse et du papier, de l’encre et de la matière pour ainsi sortir l’image de synthèse de son territoire usuel des fortes luminosités des écrans et en explorer les failles et stéréotypes visuels via sa collision avec le papier dans la plus vaste lignée historique des représentations visuelles et de leurs techniques. Comment les nouvelles technologies des médias se mélangent avec les précédentes, comment les cultures correspondantes s’entrechoquent dans l’espace matériel, telles sont les questions qu’ils posent à travers cette installation.
Les images se basent sur des moteurs de rendu physique (gravité, vent, fumée, etc.) pour créer une série d’images, simples et déroutantes à la fois. Images qui gravitent autour de la notion d’effets spéciaux numériques et, surtout, de l’artifice de l’image de synthèse et de sa quête d’un réalisme plus grand que nature, forme d’hyperréalisme, comme on le trouve dans d’autres médias1. Telle une boucle rétroactive de représentations infinies, les images générées renvoient directement à l’appareillage usuel, relativement récent, de la fabrication des images filmées ou photographiées. C’est ainsi que les compositions des artistes présentent des portraits, des paysages, qui montrent, tels des personnages historiques à la limite de la caducité : des lampes de studio, un studio presque vide et un effet visuel d’une banale simplicité qui se développe. Un regard sur les constructions culturelles des anciennes techniques de l’image dans la lentille des technologies numériques émergentes.
Installation combinant estampes numériques de très haute résolution et vidéo de synthèse créées à l’aide d’un logiciel de modélisation 3D pour l’animation. Le développement de l’œuvre fut financièrement supporté par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et par l’entremise d’une résidence au Centro Nacional de las Artes à Mexico dans le cadre d’un programme d’échange avec le Québec, via Action Art Actuel en 2013.
Action Art Actuel est un centre d’artistes qui se consacre à la promotion et au développement des pratiques en art actuel. Actif depuis 30 ans dans la région du Haut-Richelieu, AAA agit comme lieu de diffusion et de soutien à la recherche en présentant le travail d’artistes d’ici et d’ailleurs. La galerie est située au 191, rue Richelieu à Saint-Jean-sur-Richelieu, et est ouverte du mardi au samedi de 13h à 17h.
Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier.
Tranquillement mais sûrement, l’imagerie numérique de synthèse progresse dans son infiltration sournoise du contenu visuel des cultures populaires : cinéma 2D/3D, télévision, jeux vidéo, réalité virtuelle. Ce remplacement de l’image peinte, reproduite mécaniquement, imprimée, photographiée, puis filmée, par une image synthétique est maintenant anodin et ancré dans nos cultures cathodiques. Mais justement, l’image numérique de synthèse semble principalement, voire exclusivement, faite et pensée pour la forte luminosité des écrans.
Pour cette œuvre, Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier sont allé à la rencontre de l’image numérique de synthèse et du papier, de l’encre et de la matière pour ainsi sortir l’image de synthèse de son territoire usuel des fortes luminosités des écrans et en explorer les failles et stéréotypes visuels via sa collision avec le papier dans la plus vaste lignée historique des représentations visuelles et de leurs techniques. Comment les nouvelles technologies des médias se mélangent avec les précédentes, comment les cultures correspondantes s’entrechoquent dans l’espace matériel, telles sont les questions qu’ils posent à travers cette installation.
Les images se basent sur des moteurs de rendu physique (gravité, vent, fumée, etc.) pour créer une série d’images, simples et déroutantes à la fois. Images qui gravitent autour de la notion d’effets spéciaux numériques et, surtout, de l’artifice de l’image de synthèse et de sa quête d’un réalisme plus grand que nature, forme d’hyperréalisme, comme on le trouve dans d’autres médias1. Telle une boucle rétroactive de représentations infinies, les images générées renvoient directement à l’appareillage usuel, relativement récent, de la fabrication des images filmées ou photographiées. C’est ainsi que les compositions des artistes présentent des portraits, des paysages, qui montrent, tels des personnages historiques à la limite de la caducité : des lampes de studio, un studio presque vide et un effet visuel d’une banale simplicité qui se développe. Un regard sur les constructions culturelles des anciennes techniques de l’image dans la lentille des technologies numériques émergentes.
Installation combinant estampes numériques de très haute résolution et vidéo de synthèse créées à l’aide d’un logiciel de modélisation 3D pour l’animation. Le développement de l’œuvre fut financièrement supporté par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et par l’entremise d’une résidence au Centro Nacional de las Artes à Mexico dans le cadre d’un programme d’échange avec le Québec, via Action Art Actuel en 2013.
Action Art Actuel est un centre d’artistes qui se consacre à la promotion et au développement des pratiques en art actuel. Actif depuis 30 ans dans la région du Haut-Richelieu, AAA agit comme lieu de diffusion et de soutien à la recherche en présentant le travail d’artistes d’ici et d’ailleurs. La galerie est située au 191, rue Richelieu à Saint-Jean-sur-Richelieu, et est ouverte du mardi au samedi de 13h à 17h.