Photo : Claudel Huot

Si le chasseur sait viser… il est un peu dur d’oreille

Des pages éditoriales des grands quotidiens jusqu’aux regroupements d’artistes, en passant par le Conseil des Arts du Canada ou le Conference Board, des arguments excessivement bien documentés ont fait ressortir l’importance économique, diplomatique et identitaire de la production artistique québécoise et canadienne.

 

 

Mais de toute évidence, si le chasseur sait viser ? quinze programmes tués ces derniers mois ! ? il est un peu dur d’oreille. Tandis que ces figurants que sont les ministres Verner, Fortier, Cannon et Bernier regardent passer la bouche ouverte et les bras croisés, le chef d’un gouvernement minoritaire ? élu, rappelons-le, par à peine 18% de la population canadienne ? décide de gratter le dos des éléments les plus réactionnaires de son parti, et s’arroge le droit de bûcher dans des programmes dont l’impact et la rigueur ont été confirmés encore tout récemment.

 

Le gouvernement Harper a peut-être le droit légal d’éliminer tous les programmes de subventions qui obsèdent ses députés les plus intolérants. Mais nous avons, je crois, le devoir de répéter ? en particulier d’ici à la très prochaine élection générale ? à quel point les choix courants de ce gouvernement ne reposent sur aucun argument rationnel, et à quel point leur légitimité est fragile.

 

 

http://www.cyberpresse.ca/article/20080903/CPSOLEIL/80903165/6787/CPSOLEIL

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