La culture crée plus d’emplois que de richesse
Rudy LeCours
03 décembre 2004 – 07h53
De 1996 à 2001, la croissance de l’emploi dans le secteur culturel a été plus forte que celle de l’ensemble de l’économie. Le poids de la culture dans l’ensemble de l’économie est cependant resté le même durant la période, soit environ 3,8 % du produit intérieur brut, ce qui représentait tout de même 33,7 milliards de dollars en 2001.
Selon une étude poussée menée par Vik Singh, de Statistique Canada, la croissance annuelle moyenne de l’emploi a atteint 3,4 % durant les six années étudiées comparativement à 2,3 % pour l’ensemble de l’économie.
En 2001, 556 417 Canadiens travaillaient dans le secteur, la plupart à temps complet et un nombre assez important à titre de travailleur autonome, dans le cinéma par exemple. En fait 79 % de la main-d’oeuvre du secteur travaillait à temps plein, ce qui est légèrement moins que les 82 % pour l’ensemble de l’économie.
Autre caractéristique très singulière à cette industrie: à peine 8 % des travailleurs appartenaient au secteur public, par rapport à 19 % pour l’ensemble de l’économie.
C’est au Québec où l’emploi a crû le plus durant la période: le nombre de travailleurs de ce type d’industries étant passé de 123 200 à 164 400. Il s’agit d’un bon de 33 % qui a permis tout juste toutefois au Québec d’occuper le quart des travailleurs canadiens de ce secteur. L’Ontario domine largement avec 42 % de la main-d’oeuvre, la Colombie-Britannique venant troisième avec 14 % de l’effectif.
La domination de l’Ontario est plus grande encore si on considère la part qu’elle occupe dans la valeur des biens et services produits par le secteur. L’Ontario a même profité de la période pour accroître sa suprématie qui lui permet d’occuper 47 % de l’industrie, comparativement à 23 % pour le Québec et à 12 % pour la province du Pacifique.
Exprimée en pourcentage, la progression du secteur culturel ontarien s’élève à 34 %, suivie de celles de l’Alberta (32 %) et du Québec (31 %).
Pour les fins de son étude, M. Singh s’est appuyé sur le Cadre canadien pour les statistiques culturelles dans la définition qu’il apporte au secteur culturel soit « les activités créatives artistiques et les biens et services qui en découlent et la préservation du patrimoine humain ».
On ne sera donc guère surpris de constater que les médias écrits se taillent la part du lion du secteur avec 43 % de la valeur produite et 31 % des emplois. Ils sont suivis par la radiodiffusion (qui inclut les télés), le cinéma et, vous avez bien lu, la publicité.
« Seuls les effets directs de la culture ont été mesurés dans cette étude, souligne M. Singh. Si on considérait aussi ses effets indirects ou dérivés, on grandirait d’autant les bénéfices économiques du secteur culturel à l’économie. »
Si la tendance à une croissance plus rapide du secteur devait se main tenir, ces effets ne pourront que grandir.
La culture crée plus d’emplois que de richesse
Rudy LeCours
03 décembre 2004 – 07h53
De 1996 à 2001, la croissance de l’emploi dans le secteur culturel a été plus forte que celle de l’ensemble de l’économie. Le poids de la culture dans l’ensemble de l’économie est cependant resté le même durant la période, soit environ 3,8 % du produit intérieur brut, ce qui représentait tout de même 33,7 milliards de dollars en 2001.
Selon une étude poussée menée par Vik Singh, de Statistique Canada, la croissance annuelle moyenne de l’emploi a atteint 3,4 % durant les six années étudiées comparativement à 2,3 % pour l’ensemble de l’économie.
En 2001, 556 417 Canadiens travaillaient dans le secteur, la plupart à temps complet et un nombre assez important à titre de travailleur autonome, dans le cinéma par exemple. En fait 79 % de la main-d’oeuvre du secteur travaillait à temps plein, ce qui est légèrement moins que les 82 % pour l’ensemble de l’économie.
Autre caractéristique très singulière à cette industrie: à peine 8 % des travailleurs appartenaient au secteur public, par rapport à 19 % pour l’ensemble de l’économie.
C’est au Québec où l’emploi a crû le plus durant la période: le nombre de travailleurs de ce type d’industries étant passé de 123 200 à 164 400. Il s’agit d’un bon de 33 % qui a permis tout juste toutefois au Québec d’occuper le quart des travailleurs canadiens de ce secteur. L’Ontario domine largement avec 42 % de la main-d’oeuvre, la Colombie-Britannique venant troisième avec 14 % de l’effectif.
La domination de l’Ontario est plus grande encore si on considère la part qu’elle occupe dans la valeur des biens et services produits par le secteur. L’Ontario a même profité de la période pour accroître sa suprématie qui lui permet d’occuper 47 % de l’industrie, comparativement à 23 % pour le Québec et à 12 % pour la province du Pacifique.
Exprimée en pourcentage, la progression du secteur culturel ontarien s’élève à 34 %, suivie de celles de l’Alberta (32 %) et du Québec (31 %).
Pour les fins de son étude, M. Singh s’est appuyé sur le Cadre canadien pour les statistiques culturelles dans la définition qu’il apporte au secteur culturel soit « les activités créatives artistiques et les biens et services qui en découlent et la préservation du patrimoine humain ».
On ne sera donc guère surpris de constater que les médias écrits se taillent la part du lion du secteur avec 43 % de la valeur produite et 31 % des emplois. Ils sont suivis par la radiodiffusion (qui inclut les télés), le cinéma et, vous avez bien lu, la publicité.
« Seuls les effets directs de la culture ont été mesurés dans cette étude, souligne M. Singh. Si on considérait aussi ses effets indirects ou dérivés, on grandirait d’autant les bénéfices économiques du secteur culturel à l’économie. »
Si la tendance à une croissance plus rapide du secteur devait se main tenir, ces effets ne pourront que grandir.