Mont-Saint-Michel, 2009. Tirage argentique Silver Print, 86,05 x 86,05 cm

Sandra Lachance et Erik Beck, vernissage le samedi 7 novembre à 14h à la maison de la culture Mercier

Vieux jeux | Jeux d’enfants
Photographies de Sandra Lachance

– L’exposition Vieux jeux | Jeux d’enfants met en parallèle deux projets photographiques de Sandra Lachance. L’artiste met ainsi en images deux époques charnières de la vie : l’adolescence et la vieillesse.

Chacun à sa façon, ces deux projets interrogent la place que le jeu occupe dans la construction de l’identité, le rapport à l’autre et le rapport à l’environnement. Sandra Lachance souligne : « Pendant que les uns souhaitent retrouver leur cœur d’enfant, d’autres espèrent le perdre pour intégrer le monde plus sérieux des adultes. Le jeu qui, dans l’enfance, nous a permis d’apprendre, devient plus tard divertissement et nous permet de passer le temps. »

Dans le cadre de Jeux d’enfants, l’artiste explore le passage à l’âge adulte, qui pousse l’adolescent à délaisser son insouciance et ses jeux d’enfant. Mais les règles du jeu sont confuses et la coupure avec l’enfance est parfois difficile…
Jeux d’enfants a été rendu possible grâce à une bourse du Conseil des arts et lettres du Québec.

Réalisé lors d’une résidence de trois mois à Tourcoing en France, le projet Vieux jeux explore des jeux oubliés. Les souvenirs de ceux-ci font renaître, chez les personnes âgées, une jeunesse qu’elles croyaient disparue. Si certaines d’entre elles rechignent à rire et prétextent avoir mieux à faire, force est d’admettre que grâce aux souvenirs, l’esprit aspire souvent à vivre, à respirer et à s’amuser.

L’exposition est présentée dans le cadre de Champs libres, Rencontres culturelles Estrie-Montréal et est réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.

SANDRA LACHANCE – Née en 1979, Sandra Lachance a obtenu une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal ainsi qu’un post-diplôme du Studio national des arts contemporains Le Fresnoy. Elle vit à Montréal et travaille en France et au Québec. Ses réalisations, qu’on peut associer au portrait, s’attachent à des groupes sociaux particuliers, comme les détenus, les personnes âgées ou les pêcheurs.

Motivée par la relation à l’autre, Sandra Lachance cherche à décloisonner les classes sociales : elle fait entrer l’art là où l’on ne l’attend pas. Un peu à la manière d’une journaliste, d’une anthropologue ou d’une réalisatrice, elle utilise l’art pour s’approcher du quotidien, pour révéler la beauté et l’authenticité, pour réduire la « capsularité » de notre individualisme. Elle densifie la notion de « l’ordinaire » et met en place des systèmes d’exploration et de narration dans une pluralité d’espaces virtuels, fictionnels et urbains.


Interstices
Photographies de Erik Beck

Au sens propre, le mot interstice désigne un espace habituellement petit, voire microscopique, entre deux objets. Au sens figuré, il est évocateur de l’imperceptibilité et de l’indicibilité. Pour cette exposition, l’artiste a voulu exploiter les qualités intrinsèques de ces deux états en transgressant délibérément la signification première du mot afin d’illustrer une dimension plutôt temporelle. L’interstice ici joue le rôle du dénominateur commun qui relie un ensemble de séries d’images graphiquement hétérogènes.

Dans la majorité des projets qu’il aborde, Erik Beck accorde une importance accrue aux moments vécus entre deux étapes plus concrètes et utiles, des intervalles qu’on qualifie de pertes de temps. Aussi insignifiants puissent-ils être, l’artiste croit sincèrement qu’ils s’intègrent inconsciemment dans le processus d’achèvement d’un corpus d’œuvres. Souvent perçus à tort comme négligeables, ces hiatus sont pourtant les jalons d’une errance volontaire et planifiée qui font partie intégrante d’une stratégie créatrice qu’il incorpore rigoureusement dans sa démarche.

Beck travaille simultanément sur plusieurs séries, mais se concentre depuis plus d’un an sur la création d’assemblages polyptiques d’où il tente de dégager un nouveau dialogue sémantique, une nouvelle facture graphique qui émanerait de ces jumelages aléatoires.

L’exposition est présentée dans le cadre de Champs libres, Rencontres culturelles Estrie-Montréal et est réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.

ERIK BECK – Après une enfance durant laquelle sa créativité s’exprime par le biais de la musique, Erik Beck poursuit des études universitaires à l’Université Concordia en photographie et en sculpture. Actif en cinéma et en radio, il devient tour à tour compositeur, acteur et régisseur et réalise également plusieurs installations sonores et performances.

Ayant appris la photographie à l’école de l’argentique, où le processus était lent et limitatif, Beck s’est forgé un langage visuel avec lequel il travaille encore aujourd’hui. Toujours avide de transgresser les codes établis, il est naturel pour lui de se tourner vers la photographie mobile – photographie créée à l’aide de téléphones intelligents – nouveau médium en plein essor et en voie de reconnaissance par plusieurs institutions en arts visuels. Cofondateur du groupe Mouvement Art Mobile (MAM), il a fait trois expositions individuelles et participé à des expositions collectives à New York, San Francisco, Berlin, Montréal et Sherbrooke.

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