Résonateur cosmique d’Erin Sexton et Alexander Wilson, vernissage le vendredi 17 juin à 17h à Sporobole

La plus courte mesure spatiale possible dans l’univers est a longueur de Planck (ℓP) qui représente 1.616199(97)×10−35 mètres. Plusieurs ordres de grandeur au-dessous de ce que la technologie peut mesurer, l’échelle de Planck est à la limite la plus basse de la petitesse des choses, là ou la réalité se dissipe à la mousse quantique. Dans cette perspective, Sexton et Wilson tentent de transposer cet intangible en une expérience directe.

L’oeuvre explore la possibilité d’une boucle entre l’immense et le petit, établissant une résonance entre les échelles, entre l’espace quantique et les mondes classiques. Les objets du quotidien sont diffractés et superposés. Les possibles de l’Univers s’affaissent sur la banalité. Le hasard quantique est filtré par la structure résonante construite à partir de matériaux divers. Sa présence factuelle dans cet espace suggère les possibilités infinies, l’espace-temps dans son ensemble pivote sur ce moment fortuit.

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Erin Sexton (née en 1982) est une artistique canadienne qui fait croître des cristaux, construit des antennes et fabrique des abris. Ses installations et performances sont minimales et ludiques, explorant l’expérience de la matière et l’espace-temps. Elle travaille les noeuds, l’électromagnétisme, les sites, le son et plusieurs processus physiques. Sa recherche porte sur l’origine de l’Univers, la politique de l’énergie, le néo-matérialisme, la philosophie, les infrastructures technologiques, le paradoxe quantique et la psychologie humaine. Elle tente également d’entrer en communication avec les non-humains et tente de comprendre leurs expériences. Sexton détient une licence de radio-diffusion amateur (VE2SXN) et poursuit présentement des études au KhiB à Bergen, en Norvège, tout en transmettant et en diffusant son travail à l’international. erinsexton.com

Alexander Wilson (né en 1979) explore la frontière entre la pratique artistique et la Philosophie esthétique. Son travaille examine les relations entre l’esthétique, la technologie et les mécanismes naturels d’émergence de la nature par l’étude des liens implicites que l’on retrouve dans les sciences de la complexité, les modes de calculs, la théorie des systèmes, la cosmologie quantique, la théorie de l’évolution et la philosophie du processus. Il poursuit actuellement des recherches post-doctorales à la Aarhus University, au Danemark. alexanderwilson.net

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