Relire Saïd, lecture marathon les 27 mars et 2 avril à Artexte

Une lecture marathon des écrits d’Edward Saïd touchant aux politiques de la représentation, suivie d’un atelier d’échanges en avril.

27 mars, de 12 h à 21 h – Lecture marathon
2 avril, de 14 h à 17 h – Atelier
Ouvert à tous !

Dans un désir commun d’aborder les questions touchant aux politiques de la représentation en images et en mots et pour faire suite à plusieurs discussions entre amis et collègues, nous avons décidé d’organiser une lecture publique en format marathon d’une sélection de textes d’Edward Saïd écrits à partir des années 70. Cette lecture a comme point de départ son livre séminal l’Orientialisme. Publié pour la première fois en 1978, cet ouvrage marquant et controversé jouit d’une grande influence dans le canon des textes théoriques postcoloniaux et continue de soulever maintes questions. Pour Saïd, l’Orientalisme a fait ce que continue de faire l’Impérialisme aujourd’hui. Il se demande comment poursuivre la réflexion sur des problématiques telles que :

« […] la représentation de cultures, de sociétés et d’histoires autres ; le lien entre le pouvoir et la connaissance ; le rôle de l’intellectuel ; les questions méthodologiques qui portent sur les relations entre différents types de textes, entre le texte et le contexte, entre le texte et l’histoire. »[1]

À Montréal, en 2015, en considération des politiques postcoloniales et des événements géopolitiques qui se déroulent à travers le monde, de quelles manières pouvons-nous ouvrir la discussion sur des idées et des discours qui portent sur les archétypes et sur l’usage actuel de termes tels que « orientalisme » et « autre » ? Dans le contexte actuel – événements-chocs, montée de l’intolérance en Europe, guerre en Syrie et à travers le Moyen-Orient – comment est-il possible de penser à des sujets tels que l’émancipation, l’opposition et l’exclusion au travers des productions culturelles ? Enfin, de quelles façons pouvons-nous articuler ce discours critique sur les politiques de la représentation – un discours qui a une influence non seulement sur le milieu académique, mais aussi sur les arts visuels et sur les expositions – de façon à mettre en place un espace favorisant les narrations collectives et la valorisation culturelle ? Quels sont le rôle et la position des arts visuels, des écrits et des expositions d’envergure telles que Primitivism in 20th Century Art (1984), Les magiciens de la Terre (1989), A Short Century (1998), Documenta 11 (2002) ou, plus récemment, Unedited History et Here and Elsewhere (2014) et,  au Canada, Sakahan (2012) et actuellement à Montréal, au Musée des Beaux Arts, Merveilles et mirages de l’Orientalisme, exposition qui témoigne du caractère pressant d’une telle réflexion sur les politiques de la représentation.

Cet événement sera suivi d’un atelier d’échanges avec Monia Abdallah et Monika Kin Gagnon qui aura pour objectif d’approfondir la réflexion sur l’actualité de ce sujet.

Au travers du partage de ces textes, nous souhaitons pouvoir réunir plusieurs voix afin de créer une plateforme pour la discussion. Nous nous réjouissons à l’idée de votre participation et espérons que vous serez des nôtres.

L’atelier du 2 avril sera suivi du lancement de l’exposition et de la publication du groupe de recherche EAHR (Ethnocultural Art Histories Research), à 17 h.
Pour plus d’information : https://www.facebook.com/events/666246206835949/

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