Refuge de Josée Bernard et Infortunes de Élène Tremblay. Du 11 janvier au 8 février

Du 11 janvier au 8 février 2006
Vernissage le mercredi 11 janvier de 18h à 21h

C’est avec une exposition au féminin pluriel que le centre d’artistes AXENÉO7 débute l’année artistique 2006, nous ouvrant les galeries sur les œuvres vidéos de Josée Bernard et d’Élène Tremblay.

L’installation vidéographique que nous propose Josée Bernard met en scène l’intimité d’un dormeur comme jadis le film d’Andy Warhol ; mais ici, plusieurs écrans ponctuent l’espace et y sont projetées les images de sa journée verticale qui hantent, marquent comme un sceau son corps couché, cherchant désespérément à se tirer vers le réveil. Ou bien, question d’extrapoler, il s’agit des rêves projetés par l’œil du dormeur sur les murs de sa chambre et qui, grâce à un tour de passe-passe artistique, nous sont rendus accessibles. Cette présente installation fait écho à celle de 1993, où Josée Bernard nous présentait un lit dans Labours ou mouvement d’une peine infinie ; nous montrant, encore une fois, combien l’artiste est douée pour rendre l’intime universel.

Si Josée Bernard privilégie l’horizontalité, Élène Tremblay, elle, choisit la verticalité, une secousse à peine soupçonnée dans ce temps figé ; celui de deux personnages sur deux écrans, une qui nous fait face, l’autre qui nous fait dos. Dans Infortunes deux corps anonymes semblent se soustraire au rythme de la ville sous la pluie, isolés mais quand même visibles à notre indifférence, notre impuissance, ils semblent dormir debout ou être des somnambules hésitants entre quitter leur pose de statue et se mettre à l’abri du mauvais temps comme de nos regards.

Ces deux artistes traitent ici de l’intimité, l’une vécue en privé, la chambre, le sommeil mais qui est livrée en pâture au regard curieux des visiteurs de la galerie, et l’autre vécue en public, la rue, la pluie qui rend mal à l’aise et inconfortables les passants qui les croisent.

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