Réaction du Mouvement pour les arts et les lettres à l’annonce de fonds récurrents pour le cinéma

VIVE LA RÉCURRENCE ! POUR L’ENSEMBLE DES ARTISTES ET TRAVAILLEURS CULTURELS DU QUÉBEC

Le Mouvement pour les arts et les lettres se réjouit de la décision annoncée cette semaine par le Premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et la ministre de la Culture et des Communications, Madame Line Beauchamp, de transformer en subvention récurrente l’aide ponctuelle de 10 millions de dollars accordée d’urgence l’automne dernier à l’industrie québécoise du cinéma. Le M.A.L et ses 14 000 membres, artistes professionnels, écrivains et travailleurs culturels, ont particulièrement retenu que la mesure annoncée par le gouvernement s’inscrit dans une démarche d’ensemble qui, selon Madame Beauchamp, » permettra de trouver des solutions structurantes, afin de régler définitivement les problèmes de financement du cinéma québécois «.

» Le Mouvement pour les arts et les lettres note que la décision annoncée semble s’inscrire, enfin !, dans le droit fil des engagements de la Ministre au moment de sa nomination, en 2003. Elle promettait alors, en effet, de rompre avec la tradition des solutions à court terme, des programmes discrétionnaires sans effets structurants pour les milieux de la culture. Tradition qui s’est toutefois malheureusement maintenue, il faut bien le constater, jusqu’à l’annonce de cette semaine «, a déclaré Stanley Péan, au nom du Mouvement pour les arts et les lettres.

Le M.A.L. et ses 14 000 membres tiennent à rappeler au Premier ministre et à la ministre de la Culture et des Communications, qu’ils attendent toujours des mesures à long terme qui permettront à l’ensemble du milieu des arts et des lettres de s’édifier sur des fondations solides, plutôt que de s’épuiser à sauver les meubles. Ils rappellent aussi à Monsieur Charest et à Madame Beauchamp que dans son programme 2003 en matière de culture, intitulé De rempart à tremplin, le Parti libéral du Québec faisait de l’amélioration des conditions de vie et de pratique des artistes et travailleurs culturels l’un de ses chevaux de bataille. » Faut-il rappeler que l’atteinte de cet objectif passe par un financement adéquat et constant de la culture ? Faut-il croire, dans la décision annoncée pour l’industrie du cinéma, que nos gouvernants à Québec ont enfin compris que subvention récurrente signifie financement structurant ? Nous voudrions le croire «, a ajouté Stanley Péan.

Tout en se réjouissant de l’annonce faite cette semaine, le Mouvement pour les arts et les lettres souhaite qu’il ne s’agisse pas là d’un geste isolé, marqué par un contexte électoral. Le Mouvement préfère croire qu’il s’agit là d’un premier pas vers la reconnaissance de la nécessité pour le milieu des arts, des lettres et de la culture d’un soutien de l’État s’inscrivant dans la durée.

C’est pourquoi le Mouvement pour les arts et les lettres réitère une fois de plus sa demande d’une augmentation récurrente du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec. » Selon nous, pour que le CALQ puisse enfin œuvrer à la hauteur des exigences de sa mission et répondre aux besoins minimaux du milieu des arts et des lettres, son budget annuel doit impérativement être porté à 90 millions $, tel que nous le réclamons depuis 1999. Serons-nous enfin témoins d’un engagement ferme à cet égard ? «, a conclu Stanley Péan.

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