Projet Histoires retrouvées / Université Concordia

Appel de propositions

Projet Histoires retrouvées – édition 2017
Quatre œuvres d’art public pour marquer le 150e anniversaire du Canada
Date limite : 25 novembre 2016

Historique
Le projet Histoires retrouvées recueille des récits peu connus du passé canadien et les transforme en œuvres d’art public installées sur des sites appropriés. Il en documente aussi le processus par l’entremise d’une série de courts métrages offerts en français, en anglais et dans d’autres langues appropriées.  Ayant ses assises à l’Université Concordia et dirigé par l’historien Ronald Rudin, en collaboration avec des professeurs d’autres universités et des artistes utilisant diverses techniques, le projet a reçu le soutien du Fonds Canada 150 du gouvernement canadien pour créer quatre nouveaux épisodes en 2017.

Chaque épisode est construit autour d’un récit choisi parmi ceux proposés par le public. Dans chaque cas, un artiste est jumelé au récit; elle ou il a pour tâche de l’interpréter pour créer une œuvre d’art public permanente qui sera installée sur un site connexe au récit. Le processus créatif de l’artiste jouera un rôle important dans le documentaire que nous produirons. Nous souhaitons permettre aux spectateurs de voir le large éventail de choix que doit faire un artiste lors de la création d’une œuvre, tant ceux qu’il retient que ceux qu’il rejette. Les artistes intéressés à ce projet doivent être à l’aise de parler de leur processus à la caméra. Pour avoir une meilleure idée du rôle de l’artiste sous l’œil de la caméra, nous vous invitons à consulter l’épisode pilote de la série, L’histoire retrouvée de Thomas Widd, sur le site Web du projet.

Histoires retrouvées – édition 2017

Les quatre récits retenus pour marquer le 150e anniversaire du Canada se penchent sur des sujets variés de notre passé et proviennent de tous les coins du pays. Plus de détails sur ces récits sont aussi disponibles sur le site Web du projet.

Les lépreux de l’île Sheldrake, Nouveau-Brunswick: La lèpre était un grave problème de santé publique le long de la côte est du Nouveau-Brunswick. Touchant principalement les Acadiens, le problème était devenu si pressant qu’en 1844, le gouvernement du Nouveau-Brunswick décida d’envoyer trente lépreux à l’île Sheldrake, à l’embouchure de la rivière Miramichi. Leurs conditions de vie étaient difficiles et certains d’entre eux s’échappèrent. Leur situation souleva l’indignation et força leur relocalisation dans un nouvel établissement installé plus près de leurs familles en 1849. L’œuvre d’art sera construite sur le terrain de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, que l’on voit peinte en blanc sur la photo, et qui surplombe l’île.

Du Grand Nord vers l’hôtel Southway Inn d’Ottawa : Pourquoi un hôtel du sud d’Ottawa fait-il flotter le drapeau du Nunavut? La réponse se trouve dans le récit qui se décline autour de la famille, du foyer et de la collectivité; c’est aussi l’histoire du Nord et du Sud du Canada. Après avoir ouvert ses portes en 1958 près de l’aéroport, le Southway Inn est devenu l’endroit de choix pour les gens qui partaient pour l’Arctique ou en revenaient. L’hôtel était un signal directionnel pour les nouveaux arrivants inuits, hommes, femmes ou enfants, qui y allaient pour le travail, pour l’école ou pour des raisons de santé. Ottawa compte la plus grande population urbaine inuite au sud de l’Arctique, et pour plusieurs d’entre eux, l’hôtel Southway Inn fut leur premier port d’attache; c’est là que sera installée l’œuvre d’art.
Yee Clun et le Code du travail des femmes blanches à Regina : Yee Clun, un restaurateur de la ville de Regina, s’est fait connaître en 1924 quand il tenta de combattre une loi de la Saskatchewan qui exigeait qu’il obtienne un permis municipal pour embaucher des « femmes blanches ». Après de dramatiques audiences publiques, sa demande fut rejetée. Ce récit en est un de préjugés raciaux, mais aussi de courage; celui de Yee Clun (assis à gauche au premier rang), mais aussi celui de ceux et celles qui l’ont appuyé. Son récit sera raconté à l’Art Park de Regina, situé tout près de la maison de Yee Clun.

L’enlèvement des garçons Stó:lō pendant la ruée vers l’or du fleuve Fraser : L’histoire tragique de la disparition et de l’assassinat des femmes autochtones illustre bien la vulnérabilité des jeunes autochtones, mais l’histoire de l’enlèvement des jeunes autochtones par des mineurs pendant la ruée vers l’or du fleuve Fraser en 1858 s’est perdue dans la nuit des temps. À l’époque, un observateur avait remarqué que plusieurs jeunes garçons [de la nation Stó:lō] avaient été enlevés et amenés en Californie. Personne n’avait plus entendu parler d’eux sauf pour au moins deux d’entre eux qui étaient revenus des décennies plus tard. Leurs familles avaient été dévastées et l’on dit même que le père d’un d’entre eux parcourut la forêt pendant des jours et en mourut de chagrin. L’œuvre d’art commémoratif sera installée sur la rive du fleuve Fraser, près de la ville de Hope, en Colombie-Britannique.

Les candidats retenus devront avoir terminé leur œuvre d’art afin qu’elle puisse être installée à l’été 2017, à des dates qui seront arrêtées plus tard mais qui seront fort probablement durant les mois de juillet et août 2017, selon le projet. D’importantes activités publiques seront aussi organisées pour marquer l’installation des œuvres d’art.

Appel de propositions : date limite, le 25 novembre 2016

Nous invitons des artistes qui ont un lien avec un des récits en question à soumettre un dossier, au plus tard le 25 novembre. Assurez-vous d’indiquer le récit pour lequel vous souhaitez créer une œuvre d’art public, et expliquez vos liens avec ce récit.  Veuillez ne présenter une proposition que pour un seul des quatre projets. Comme le processus créatif se déroulera sous l’œil de la caméra, nous ne vous demandons pas de soumettre des propositions détaillées de possibles œuvres.  Nous tenons toutefois à voir le curriculum vitæ de l’artiste et à recevoir des liens vers des œuvres pouvant être consultées en ligne. De plus, il serait utile de pouvoir avoir une idée du type d’œuvres que vous créez habituellement, et de connaître votre expérience à travailler en présence d’une caméra et à discuter de votre pratique artistique.

Les dossiers seront évalués par l’équipe qui dirige le projet Histoires retrouvées, qui regroupe des personnes possédant une vaste expérience à présenter des récits du passé dans l’espace public. De courtes listes seront créées à la fin de novembre et les entrevues se dérouleront par la suite, probablement par Skype.  Les décisions finales se prendront à la mi-décembre. Les artistes retenus recevront 2000 $ pour les droits d’exposition et un budget de 10 000 $ pour le matériel et les fournitures. S’il est nécessaire pour l’artiste de se rendre sur le site pour l’installation de l’œuvre, un petit budget de déplacement sera aussi disponible.

Pour de plus amples renseignements ou pour soumettre votre dossier, veuillez communiquer avec le projet à historylost@concordia.ca en inscrivant « Œuvres d’art Histoires retrouvées » à la ligne Objet de votre courriel.

Voici ce que votre proposition devrait contenir :
•    Une lettre de présentation illustrant vos liens avec le récit ou la communauté touchée, de même que les raisons qui vous poussent à participer à la création d’une œuvre pour ce récit, de même que votre expérience à parler de votre pratique artistique. N’oubliez pas de spécifier le récit sur lequel vous souhaitez travailler.
•    Votre C.V.
•    Des exemples de vos œuvres. Veuillez inclure des liens vers votre site Web ou d’autres sites en ligne (comme Dropbox ou Google Drive) afin que nous puissions voir des exemples de vos œuvres précédentes.

Les candidatures doivent être reçues avant minuit le 25 novembre 2016.

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel