Détail: Tony Conrad, Making Worlds, 53ème Biennale de Venise, 2009
© David Tomas, 2009

Projections, 2006-2011 de David Tomas, vernissage le samedi 9 novembre à 17h à OBORO

Le sens de l’histoire se trouve dans ses détails. Ils configurent l’histoire en lui conférant une infrastructure tangible et une microtexture. On retrouve également les paradoxes de l’histoire dans ses détails, qui peuvent souvent révéler la présence de données contradictoires et d’omissions significatives, enfouies à divers seuils de visibilité. Ces paradoxes, en particulier la tension situationnelle/non-situationnelle entre présences positive et négative, donnent à l’histoire ses doubles qualités et aspects fantomatiques.

Le modèle parfait de l’histoire est la photographie, avec son fonds considérable de documents physiques, largement diffusés. Chaque photographie représente l’histoire, ses paradoxes et ses contradictions, à travers ses détails. Chaque photographie est également le précurseur fantomatique de différents passés, présents et futurs, plus encore lorsque les photographies sont liées, que ce soit par leur parenté ou par leur regroupement fortuit. L’espace entre les photographies figure le manque, les intervalles et l’absence de détails de la photographie qui, avec l’information qu’elle contient, sont ses éléments constituants. D’où l’infrastructure en microfibres de la photographie, composée autant d’espace vide que d’information, tous deux significatifs, et signifiants, sur le plan de leur fonctionnement.

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