Prix GRAFF 2006

PRIX GRAFF 2006

Un jury composé de Pacale Beaudet, Thomas Corriveau, Michel Niquette, Manon Régimbald et Jocelyn Robert s’est réuni le mardi 25 avril 2006 afin de choisir l’artiste récipiendaire du Prix Graff 2006. C’est à Michel DE BROIN que cette distinction a été accordée pour l’ensemble de son travail.

Institué en 1995 à la mémoire de Pierre Ayot, artiste et fondateur de Graff, ce prix de 3 000$ est remis annuellement à un(e) artiste québécois(e) de plus de 30 ans ayant à son actif un minimum de huit ans de production et s’étant manifesté(e) de manière significative au cours des 18 derniers mois. Depuis 2002, ce prix s’accompagne de la réalisation d’une édition aux Ateliers Graff avec l’aide d’un maître-imprimeur. Les lauréats précédents étaient : Thomas Corriveau (1996), Alain Paiement (1997), Lyne Lapointe et Martha Fleming (1998), Jacques Perron (1999), Sylvie Readman (2000), Angèle Verret (2001), Claire Savoie (2002), BGL (2003), Alexandre Castonguay (2004) et Jocelyn Robert (2005).

Le Prix Graff 2006 sera remis officiellement le jeudi 27 avril 2006 vers 18h lors du vernissage de l’exposition … des Ateliers Graff, partie liée, présentée à la Galerie Graff.

Dans son texte d’appui à la candidature de Michel de Broin, André-Louis Paré, critique d’art et commissaire d’exposition, souligne le grand talent de l’artiste qui se distingue tant par «l’originalité de sa démarche que par l’excellence de sa production». Si Michel de Broin s’est d’abord fait connaître en tant que sculpteur, avec ses «formes inusitées qui questionnent certains symboles devenus familiers», l’auteur rappelle que l’artiste recourt maintenant à presque tous les médiums (sculpture, vidéo, photographie, peinture et dessin) afin «d’alimenter une démarche où le concept se plie aux exigences du réel». Lors de ses premières expositions présentées au début des années 90, où il s’intéressait aux thèmes de la résistance et du pouvoir, du désir et de l’altérité, l’artiste démontrait déjà, selon M. Paré, un souci pour le «détournement ludique des objets utilitaire qui s’avérera de plus en plus important dans son travail subséquent». Cette «constante préoccupation pour la remise en mouvement des formes à l’intérieur d’un nouveau contexte» serait par ailleurs capitale, selon l’auteur, dans la production de l’artiste. Il ajoute enfin que ce «travail de perversion des formes et des objets est de plus en plus hanté, par des récits, des histoires que l’artiste s’ingénie à immiscer de manière cynique dans l’actualité (…)».

Né en 1970, à Montréal, Michel de Broin vit et travaille présentement à Berlin, en Allemagne. Il s’est mérité, en 2002, le Prix Pierre-Ayot remis par la Ville de Montréal en collaboration avec l’Association des galeries d’art contemporain (Montréal). Depuis son entrée sur la scène artistique montréalaise, en 1993, Michel de Broin multiplie les expositions tant au Québec, au Canada qu’à l’étranger. En 2005, son travail a été présenté dans le cadre de la biennale de Lyon, de l’exposition collective Canada Dreaming présentée à Wolsburg (Allemagne), ainsi qu’à la Galerie Pierre-François Ouellette, à Montréal, qui le représente. En novembre prochain, il exposera au Musée national des beaux-arts du Québec, tandis qu’il présentera son travail au centre Mercer Union, à Toronto, et à la Galerie de l’UQAM, à Montréal au cours de l’année 2007.

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