Portraits en exil, vernissage le jeudi 31 mars à 17h30 à la Galerie d’art d’Outremont

Bernard Gamoy/Sadko Hadzihasanovic
Portraits en exil est une initiative de Josette Goffin Oberson

Bernard Gamoy et Sadko Hadzihasanovic, tous deux privilégiant  le dessin et la peinture  figurative, observent depuis de nombreuses années l’impact de la mondialisation sur divers groupes minoritaires, que ce soit par l’argent ou l’uniformisation de la pensée.  Une problématique de plus en plus actuelle.

Pour Bernard Gamoy, être artiste dans une société obsédée par l’argent relève de l’utopie. Utilisant l’autophotographie comme élément déclencheur, il laisse ensuite libre cours à son instinct  le plus profond pour créer des personnages percutants, combatifs, jouant le rôle de dénonciateur d’une société où l’être humain est de plus en plus secondaire.

Ses autonon-portraits, révélateurs d’un humour caustique et d’une forte tendance à l’autodérision, interpellent le regardeur de manière frontale et sensorielle. Ce dernier en vient très rapidement à une lecture plus intellectuelle et à une réflexion sur les pièges que comporte pour l’être humain une mondialisation trop agressive.

Originaire de l’ex-Yougoslavie, Sadko Hadzihasanovic s’intéresse à la construction identitaire de la nouvelle génération des Balkans. Il se concentre plus particulièrement sur certains groupes minoritaires en marge de la société conventionnelle. De photos ou croquis, pris sur le vif lors de rencontres avec un groupe de Tsiganes (Young Romi) ou de jeunes chasseurs (Hunter & Hunted) désœuvrés vivant à la limite des grandes villes, est née une galerie de portraits, empreints d’humour et d’ironie, qui ouvrent une fenêtre sur un univers lié de près au passé tumultueux de ces jeunes laissés pour compte.

L’approche picturale de Sadko Hadzihasanovic en est une de subtilité qui demande au regardeur d’aller au-delà d’une première impression de Non Finito (esthétique de l’inachevé). Une lecture plus soutenue des portraits de Sadko H., de la première strate inachevée à la seconde et ainsi de suite, dévoile toute la complexité artistique et la profondeur de la pensée sociologique de l’artiste.

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