© Matt Macintosh et Keesic Douglas

Pitching Tents in Terra Nullius, vernissage le jeudi 7 avril à 17h au MAI

Matt Macintosh (Kamloops, BC) + Keesic Douglas (Rama First Nation, Ontario)

À la faveur de leur première performance partagée sous forme de docu-fiction d’anticipation, Matt Macintosh et Keesic Douglas imaginent avec Terra Nullius in Pitching Tents un futur pas si lointain – d’une trentaine d’années – post-apocalyptique.

Pitching Tents in Terra Nullius est un clin d’œil qui se veut prudent et interrogateur à la représentation que le Groupe des Sept fait de notre planète – une terra nullius –, un territoire sans gouvernement, sans nation et exempt de tout signe de vie. Après la fin de la civilisation et la quasi-extinction de la vie sur Terre commence pour les artistes un processus de réapprentissage et de survie. L’un restera attaché à des notions pré-apocalyptiques comme l’individualité et l’identité. L’autre s’en détachera, privilégiant l’expérience et la redécouverte fondamentale. C’est dans cette dialectique que leur existence se développera et se redéfinira.

Terra Nullius in Pitching Tents recréera un camp de survie. Il s’agira, plus pragmatiquement, de construire un camp de base, un abri entre le wigwam – foyer traditionnel ojibwé – et la maison moderne. La photographie jouera un rôle primordial de mémoire, de documentation, mais également de matériaux de construction : des photos d’écorces d’érable constitueront le toit, des photos de fourrures serviront de vêtements, des photos aériennes de banlieues résidentielles deviendront des mandalas suspendus aux arbres environnants. Toute la performance sera documentée et présentée sous forme de projection en boucle.

Matt Macintosh réside à Kamloops et travaille avec des images et des objets trouvés tout en conjuguant peinture, vidéo et sons. Ses œuvres explorent les effets de l’effacement, de la systématisation et de la répétition qui émanent d’artefacts culturels; des effets liés aux expériences humaines fondamentales comme le désir l’émancipation. Actuellement conservateur au Kamloops Museum and Archives, il a exposé ses œuvres au Canada et aux États-Unis.

Artiste ojibwé, Keesic Douglas est issu de la Première nation de Rama qu’on retrouve au centre de l’Ontario. Sa pratique met l’accent sur la photographie, la vidéo et la performance et s’intéresse à des thèmes comme l’histoire, l’identité, la représentation et l’environnement d’un point de vue autochtone. Il présenté ses œuvres dans le cadre d’expositions solos à Winnipeg et à Toronto et à l’occasion d’expositions de groupe à Prague, Mexico, Vancouver, Montréal et New York.

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