Parois d’intimité nous plonge dans l’univers créatif de Chantal Brulotte
axé sur la notion de vulnérabilité et de son corollaire, le besoin de
protection. Ces concepts indissociables, explorés à travers un
processus empreint de temporalité, donnent lieu à une oeuvre dont
l’aspect fragile, éphémère et paradoxal est accentué par la translucidité
des matériaux. Oscillant entre le contrôle et l’abandon dans sa relation
avec la matière et cherchant à dépasser le caractère intrinsèque du
matériau, l’artiste privilégie les techniques d’assemblage et de taille
directe ainsi que les procédés d’accumulation, la répétition du geste et
les dispositifs perceptibles, sans trucage. Les Parois d’intimité qu’elle
propose ici référent à l’idée de protection, par le recours au retrait, au
repli, à l’abri, à la matrice, prenant la forme de corps recroquevillés,
coquilles, coques, barques, berceaux ou cocons.
Dans la grande salle, l’installation Équivoque suggère un lieu
métaphorique ambigu, accueillant et étrange. À travers un réseau de
fils blancs enchevêtrés, de fines coquilles ovoïdes entrouvertes, faites
de feuilles papier calque légèrement froissées (récupérées d’oeuvres
antérieures) et maintenues par des épingles s’éparpillent dans l’espace.
Entre ces formes, un fin sentier de débris de verre incolore, serpente
au sol, tel un ruisseau scintillant. Un peu en retrait, faisant écho à ce
calme mais non rassurant paysage onirique, quelques formes
oblongues de même facture, reposent au sol, tels des berceaux
délaissés ou des barques en attente.
Dans l’autre salle, un frêle Cocon, empreinte du corps de l’artiste
réalisée par enveloppement de nombreuses couches superposées de
pellicule cellophane, flotte à quelques pouces du sol. Cette association
matériau-technique inhabituelle, qui confère un aspect solide à un
matériau souple, léger, fragile et malléable, présente un caractère à la
fois intriguant et troublant: malgré la position réconfortante du corps
et la fonction protectrice de la matière – tant au sens propre qu’au sens
figuré – ce cocon suggère aussi l’immobilisation, l’étouffement et un
inconfort certain.
Accompagnant cette forme ambiguë, un vidéo intitulé Cocon (genèse),
présente à travers une performance de l’artiste, le processus de
réalisation du cocon. En plus de référer à la naissance et à
l’accouchement, ce bref document évoque aussi le renversement de la
relation parent-enfant qui prend place avec l’avénement du
vieillissement, tout en soulignant l’état de vulnérabilité propre à cette
période de la vie et celui dans lequel se place l’artiste pour réaliser cette
performance. Tout comme le cocon lui-même, le vidéo soulève les
questions de dépendance, d’abandon, de confiance sous-jacentes à la
démarche de l’artiste, aux implications d’une telle action de même qu’à
la relation privilégiée qu’exige la collaboration à cette création.
Pour le spectateur, la rencontre avec l’oeuvre implique proximité et
participation: c’est en se déplaçant autour des formes, à travers
l’installation et s’arrêtant le temps nécessaire au visionnement qu’il
pourra expérimenter de manière sensible et tangible la présence de la
vulnérabilité.
Chantal Brulotte détient une maîtrise en arts visuels et
médiatiques de l’Université du Québec à Montréal en plus d’un
baccalauréat en arts plastiques. L’artiste a plusieurs expositions et
événements à son actif, notamment la création in situ d’une
sculpture extérieure permanente à Xalapa au Mexique. Le C.A.L.Q.
a décerné plusieurs bourses à Chantal Brulotte, tant pour des
projets de création que pour ses déplacements à l’étranger. On
retrouve certaines de ses oeuvres dans des collections publiques en
Bulgarie et au Mexique ou dans des collections privées au Mexique,
au Québec et en Ontario.
LE CEG BÉNÉFICIE DU SOUTIEN FINANCIER DU CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC
AINSI QUE DE LA VILLE DE SOREL-TRACY. IL EST MEMBRE DU RCAAQ.
EXPOSITION
14 août au 18 septembre 2005
Parois d’intimité
SCULPTURE ET INSTALLATION
VERNISSAGE
le 14 août de 14 h à 17 h
90, CH.DES PATRIOTES, SOREL-TRACY (QUÉ) J3P 2K7 TÉL. (450) 780-5720 o TÉLÉC. (450) 780-5737o info@leceg.com
www.leceg.com
LA GALERIE EST OUVERTE DU MERCREDI AU VENDREDI DE 10 H À 17 H ET LES SAMEDI ET DIMANCHE DE 13 H À 17 H.
http://www.leceg.com/
Parois d’intimité nous plonge dans l’univers créatif de Chantal Brulotte
axé sur la notion de vulnérabilité et de son corollaire, le besoin de
protection. Ces concepts indissociables, explorés à travers un
processus empreint de temporalité, donnent lieu à une oeuvre dont
l’aspect fragile, éphémère et paradoxal est accentué par la translucidité
des matériaux. Oscillant entre le contrôle et l’abandon dans sa relation
avec la matière et cherchant à dépasser le caractère intrinsèque du
matériau, l’artiste privilégie les techniques d’assemblage et de taille
directe ainsi que les procédés d’accumulation, la répétition du geste et
les dispositifs perceptibles, sans trucage. Les Parois d’intimité qu’elle
propose ici référent à l’idée de protection, par le recours au retrait, au
repli, à l’abri, à la matrice, prenant la forme de corps recroquevillés,
coquilles, coques, barques, berceaux ou cocons.
Dans la grande salle, l’installation Équivoque suggère un lieu
métaphorique ambigu, accueillant et étrange. À travers un réseau de
fils blancs enchevêtrés, de fines coquilles ovoïdes entrouvertes, faites
de feuilles papier calque légèrement froissées (récupérées d’oeuvres
antérieures) et maintenues par des épingles s’éparpillent dans l’espace.
Entre ces formes, un fin sentier de débris de verre incolore, serpente
au sol, tel un ruisseau scintillant. Un peu en retrait, faisant écho à ce
calme mais non rassurant paysage onirique, quelques formes
oblongues de même facture, reposent au sol, tels des berceaux
délaissés ou des barques en attente.
Dans l’autre salle, un frêle Cocon, empreinte du corps de l’artiste
réalisée par enveloppement de nombreuses couches superposées de
pellicule cellophane, flotte à quelques pouces du sol. Cette association
matériau-technique inhabituelle, qui confère un aspect solide à un
matériau souple, léger, fragile et malléable, présente un caractère à la
fois intriguant et troublant: malgré la position réconfortante du corps
et la fonction protectrice de la matière – tant au sens propre qu’au sens
figuré – ce cocon suggère aussi l’immobilisation, l’étouffement et un
inconfort certain.
Accompagnant cette forme ambiguë, un vidéo intitulé Cocon (genèse),
présente à travers une performance de l’artiste, le processus de
réalisation du cocon. En plus de référer à la naissance et à
l’accouchement, ce bref document évoque aussi le renversement de la
relation parent-enfant qui prend place avec l’avénement du
vieillissement, tout en soulignant l’état de vulnérabilité propre à cette
période de la vie et celui dans lequel se place l’artiste pour réaliser cette
performance. Tout comme le cocon lui-même, le vidéo soulève les
questions de dépendance, d’abandon, de confiance sous-jacentes à la
démarche de l’artiste, aux implications d’une telle action de même qu’à
la relation privilégiée qu’exige la collaboration à cette création.
Pour le spectateur, la rencontre avec l’oeuvre implique proximité et
participation: c’est en se déplaçant autour des formes, à travers
l’installation et s’arrêtant le temps nécessaire au visionnement qu’il
pourra expérimenter de manière sensible et tangible la présence de la
vulnérabilité.
Chantal Brulotte détient une maîtrise en arts visuels et
médiatiques de l’Université du Québec à Montréal en plus d’un
baccalauréat en arts plastiques. L’artiste a plusieurs expositions et
événements à son actif, notamment la création in situ d’une
sculpture extérieure permanente à Xalapa au Mexique. Le C.A.L.Q.
a décerné plusieurs bourses à Chantal Brulotte, tant pour des
projets de création que pour ses déplacements à l’étranger. On
retrouve certaines de ses oeuvres dans des collections publiques en
Bulgarie et au Mexique ou dans des collections privées au Mexique,
au Québec et en Ontario.
LE CEG BÉNÉFICIE DU SOUTIEN FINANCIER DU CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC
AINSI QUE DE LA VILLE DE SOREL-TRACY. IL EST MEMBRE DU RCAAQ.
EXPOSITION
14 août au 18 septembre 2005
Parois d’intimité
SCULPTURE ET INSTALLATION
VERNISSAGE
le 14 août de 14 h à 17 h
90, CH.DES PATRIOTES, SOREL-TRACY (QUÉ) J3P 2K7 TÉL. (450) 780-5720 o TÉLÉC. (450) 780-5737o info@leceg.com
www.leceg.com
LA GALERIE EST OUVERTE DU MERCREDI AU VENDREDI DE 10 H À 17 H ET LES SAMEDI ET DIMANCHE DE 13 H À 17 H.
http://www.leceg.com/